Samedi 1er avril 2023 à 17h00 à à l’église St Paul , Chapelet médité
Nous prierons la Très Sainte Vierge pour nos familles d’abord, mais aussi pour la paix dans le monde (en Ukraine, et aussi dans tant d’autres pays).
Nous n’oublierons pas nos frères prisonniers et nous prierons aussi pour nos parents et amis âgés, trop souvent seuls, en Maison de retraite.
Depuis près de 200 ans (depuis 1830, lors de ses apparitions rue du Bac, à Sainte Catherine Labouré), Marie a voulu rappeler au monde, et d’abord à ses fils chrétiens, la nécessité de se convertir et, pour aider puissamment à cela, la nécessité de prier et méditer le Rosaire.
Le mois d’avril
C’est le mois consacré à la Passion du Seigneur Jésus.
Vertus recommandées : la confiance dans la Miséricorde du Christ,
la compassion envers ceux qui souffrent.
Le Protecteur du mois :
le 28 : Saint Louis-Marie Grignion (le Père de Montfort) ; célèbre missionnaire breton né à Montfort, près de Rennes, il est mort en 1716 à St Laurent-sur-Sèvre (Vendée), épuisé par ses travaux et par la maladie.
Fondateur des “Missionnaires de Marie” (les Montfortains) et des “Sœurs de la Sagesse” ainsi que des “Frères de saint Gabriel” ; apôtre de la “Vraie dévotion à Marie“; il fut persécuté par certains clercs, jansénistes et gallicans de son temps (l’esprit “janséniste”, austère et froid, était hostile à la dévotion filiale envers la Très Sainte Vierge ; le gallicanisme était un état d’esprit qui, en France, prétendait ne pas avoir à obéir au pape, sauf si on le voulait bien).
Le Père de Montfort, troublé par ces persécutions, pensait s’en aller vers les “Missions étrangères” ; il décida d’aller d’abord en pèlerinage à Rome, vit le pape qui, certes, l’encouragea mais lui ordonna de rester en France, lui conférant même le titre de “Missionnaire Apostolique”.
“Amoureux” de la Vierge Marie, il disait d’elle : “De Maria, nunquam satis”, c’est-à-dire : “De Marie, jamais (on n’en dit) assez“ ; en effet, la méditation des gloires de Marie lui persuada qu’on ne pouvait jamais suffisamment glorifier la Très Sainte Vierge ; les révélations successives des apparitions de Marie au cours des siècles suivants vinrent confirmer ses intuitions spirituelles : ainsi, en 1858, à Lourdes, Marie apprit à Bernadette l’une de ces gloires, l’un de ces noms : “Immaculée Conception” ; un siècle après, en 1947, près de Rome, aux “Trois-Fontaines” (le “Lourdes italien”), elle se révélait dans une mystérieuse formule : “Je suis Celle qui est dans la Trinité“. Trois années plus tard, en 1950, le Pape Pie XII proclamait le dogme de l’ASSOMPTION de Marie, en son Âme et en son Corps.
Le P. de Montfort fut un véritable missionnaire des campagnes de l’ouest de la France, Bretagne et Poitou surtout ; “chassé” du diocèse de Poitiers à la suite de jalousies, il partit vers l’Aunis, appelé par l’évêque de la Rochelle d’alors qui l’admirait.
Il multiplia ses fameuses “missions” dans les campagnes d’Aunis et surtout du Bas-Poitou (Vendée actuelle), réévangélisant particulièrement cette dernière région ; on l’appelait “le bon Père de Montfort”. Son travail apostolique extraordinaire fut sûrement à l’origine de la fidélité exceptionnelle des régions vendéennes et bretonnes au temps des persécutions de la révolution française, quelque 80 ans plus tard. N’oublions pas non plus les prêtres martyrs des pontons de Rochefort.
A la fin de ses “missions”, il faisait souvent construire à l’entrée du village ou de la ville, un petit calvaire rappelant la mission.
Son sens de l’obéissance était exceptionnel ; l’épisode du calvaire de Pontchâteau, en Bretagne, entre Nantes et Vannes, est extraordinaire : il avait construit, aidé par ses paroissiens, tous bénévoles, une magnifique colline-calvaire avec chemin de croix ; la veille même de l’inauguration et bénédiction, alors que tout était prêt et que les milliers de bénévoles étaient d’avance heureux de voir béni le fruit de leurs travaux, l’évêque du lieu interdit toute cérémonie ; la mort dans l’âme, surtout en pensant à la déception de tous ceux qui avaient peiné à la construction, le Père obéit. Ses ennemis réussirent même à obtenir un ordre royal obligeant à détruire le calvaire… Méditant plus tard sur cette persécution, le Père écrivit, quelque temps après, une admirable “Lettre aux amis de la Croix“.
Il écrivit aussi le fameux “Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, le Secret de Marie”, les règles de la Compagnie de Marie et des Filles de la Sagesse, et de nombreux Cantiques qu’il utilisait dans ses missions en les faisant chanter sur des airs de l’époque.
Homme de prière, il se retirait de temps à autre dans un endroit paisible et isolé, tel son ermitage de la Forêt de Mervent ou son petit “ermitage” de Saint Éloi, près de La Rochelle.
Ce 28, on fête aussi sainte Jeanne Beretta-Molla (1922-1962), docteur en médecine, mère de famille milanaise, morte après avoir accouché de son quatrième enfant qu’on lui proposait de ne pas garder à cause d’un cancer à l’utérus ; elle fut canonisée par St Jean-Paul II en 2004.
Les grandes fêtes du mois :
le 2 : Dimanche des RAMEAUX et de la PASSION, dimanche qui commémore d’abord l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem, Lui le “Désiré des collines éternelles”.
On commémore aussi par anticipation la Passion du Seigneur qui eut lieu le vendredi suivant, l’Église pensant à ceux qui ne pourraient aller à la cérémonie du Vendredi Saint.
Du lundi 3 au samedi 8 : la SEMAINE SAINTE, appelée parfois la GRANDE SEMAINE.
le 9 : PÂQUES. “Ils sont finis les jours de la Passion ; suivez maintenant les pas du Ressuscité“.
le 16 : Dimanche de la Divine Miséricorde (institué par St Jean-Paul II en 2000) ; c’est aussi le “dimanche de St Thomas”, St Thomas, l’Apôtre qui n’arrivait pas à croire à la Résurrection de son Maître bien-aimé mais qui fut favorisé d’une apparition du Ressuscité et qui, dans l’Évangile de St Jean, est le premier à proclamer sa divinité (“Mon Seigneur et mon Dieu”).
Prions pour que cessent tant de souffrances dues aux guerres.
Quelques-uns des grands saints du mois :
le 4 : Saint François Marto ; l’un des trois petits enfants de Fatima (avec sa soeur Jacinta et leur cousine Lucie dos Santos).
Né en 1908, il avait 9 ans lors des apparitions de la Vierge Marie ; il rejoignit au Ciel la “Belle Dame” le 4 avril 1919. Il avait 11 ans. Il fut canonisé, avec sa petite sœur Jacinta, par le Pape François le 13 mai 2017. Humble, discret, aimable, il offrait généreusement ses grandes souffrances “pour consoler Notre-Seigneur et pour la conversion des pécheurs“.
Prions-le, lui qui avait tout compris du mystère du péché et de ses conséquences ; qu’il intercède pour notre monde actuel confronté à tant de dérives morales.
Ce même jour : Saint Isidore de Séville (vers 565 – †636) : petit dernier d’une fratrie de 4 saints ! A la mort de son frère Saint Léandre, il devient évêque de Séville en 599 ; il le sera pendant près de 40 ans. Proclamé “Docteur de l’Église“, il était l’un des hommes les plus cultivés de son temps ; son savoir est encyclopédique ; il rédige d’innombrables ouvrages, transmettant ainsi, à l’aube du “Moyen-âge”, une grande partie de la culture antique.
Son frère Léandre et lui vivaient à l’époque des Wisigoths ariens ; ils proclamaient sans peur la foi catholique ; ils eurent le bonheur de voir enfin la conversion des Wisigoths, à la suite de celle de leur roi, Reccarède, en 589 ; ceux-ci alors se fondirent dans la population ibérique restée catholique, comme les Francs, après Clovis, un siècle plus tôt, s’étaient fondus dans la population gallo-romaine catholique.
le 7 : Saint Jean-Baptiste de la Salle : il est le “saint patron des éducateurs chrétiens” ; mort en 1719, fondateur des “Frères des écoles chrétiennes”, il fut l’un des innombrables fondateurs chrétiens d’écoles pour les enfants pauvres ; il mourut à l’aube de ce XVIIIème siècle où la plupart des “philosophes” anti-chrétiens de ce siècle, tels Voltaire ou Rousseau, estimaient que le petit peuple “n’avait pas besoin d’éducation” !
— A partir du lundi 10 et pendant toute la semaine “Octave de Pâques”, jusqu’au dimanche de la Miséricorde, la liturgie pascale prend le dessus sur les fêtes des Saints, ce qui ne nous empêche pas de les fêter dans notre vie et dans notre cœur.
le 25 : Saint MARC l’Évangéliste, évêque d’Alexandrie, Saint Patron de Venise ; son évangile fut inspiré, dit-on, par Saint Pierre lui-même dont il fut le compagnon au début de ses travaux apostoliques.
le 29 : Sainte CATHERINE de Sienne ; vingt-cinquième enfant de ses parents, célèbre par sa sainteté dans toute l’Italie, elle fut, malgré son jeune âge, l’artisan du retour du pape Grégoire XI d’Avignon à Rome. Docteur de l’Église, patronne de l’Italie avec saint François d’Assise, elle mourut à l’âge de 33 ans.
le 30 : Saint Pie V, petit berger devenu Pape (1566-1572) ; celui-ci mit au point, pour plusieurs siècles, le rite romain de l’Église latine, appelé parfois “rite extraordinaire“.
C’est lui qui eut à Rome, le jour même, 7 octobre 1571, une vision de la victoire écrasante de la flotte chrétienne sur la flotte du sultan Sélim, à Lépante, sauvant ainsi la chrétienté de l’invasion prévue.
Le saint Pape Pie V attribua cette victoire à la récitation du Rosaire qu’il avait demandée, en vue de contrer l’avancée des armées du sultan ; il institua alors, au jour anniversaire de cette victoire, une fête en l’honneur de la Vierge du Rosaire : “Notre-Dame de la Victoire”, fête devenue aujourd’hui “Notre-Dame du Rosaire“.