Le missel des dimanches 2025 est arrivé dans la paroisse de Rochefort

Depuis dimanche 6 octobre vous pouvez trouver le missel des dimanches 2025 à la sortie des  messes  dominicales, au prix de 9,90€.

Les veilleuses de la Toussaint sont également présentes au prix de 4,50€

 

 

L’année liturgique démarre le premier dimanche de l’Avent. Explication avec le Père Bruno Mary, ancien Directeur de la Pastorale liturgique et sacramentelle au sein de la Conférence des évêques de France.

Qu’est-ce que l’année liturgique ?

L’année liturgique est un cycle qui se répète tous les ans et qui célèbre les grands moments de l’histoire du salut : l’histoire de Jésus Christ venu habiter chez les hommes pour les sauver.

Elle commence fin novembre – début décembre avec le 1er dimanche de l’Avent  ( quatre semaines avant Noël) et se termine un an plus tard avec le dimanche du Christ-Roi, roi de l’univers . Quels sont ces grands moments ?    Le premier est Noël, puisque Jésus fait son apparition: il vient de naître de Marie. Mais ce n’est pas l’événement le plus important de notre foi, le plus important c’est Pâques qui nous fait revivre en trois jours, appelés  en latin Triduum, le dernier repas du Christ avec les apôtres, sa passion avec la mise en croix et sa résurrection. Car, comme le dit l’apôtre Paul, si le Christ n’est pas ressuscité d’entre les morts, vaine est notre foi (1 Co 15, 17) .  Si nous ne pouvons  pas suivre Jésus ressuscité vers la vie éternelle, qu’il nous promet, alors c’est la mort qui gagne. Notre existence devient absurde car ceux qu’on a aimés, ceux qu’on aime, disparaitraient dans le néant, avec nous.

Le Christ est ressuscité le 3e jour après le vendredi saint : c’est-à-dire le dimanche. Les premiers chrétiens se réunissaient le dimanche, tous les dimanches pour faire mémoire de Pâques. Ils revivaient la passion, la mort et la résurrection de Jésus Christ. Le cœur de l’année liturgique c’est le dimanche de Pâques parce que la passion, la mort et la résurrection du Christ sont le cœur de notre foi.

Histoire de la liturgie

L’année liturgique s’est construite peu à peu. L’Église a privilégié un dimanche appelé dimanche de Pâques. Il se situe au début du printemps. Pendant 7 sept semaines ce que Pâques a provoqué est vécu de dimanche en dimanche : c’est le temps pascal, signe des temps nouveaux inaugurés par le Christ ressuscité. Durant ce temps, nous avons la fête de l’Ascension, le 40e jour. Ce temps se termine avec la fête de Pentecôte, le cinquantième jour.

Une fête importante doit se préparer. La préparation de Pâques s’appelle le Carême : celui-ci dure 40 jours.  Il commence avec le mercredi des cendres, que le mardi gras précède, pour se terminer le samedi saint. C’est le temps privilégié où les candidats au baptême préparent leur baptême qui sera célébré le jour de Pâques. L’autre grande fête est celle de la naissance du Sauveur : Noël. Elle a une date fixe : le 25 décembre. Comme pour Pâques, il y a un temps de préparation, c’est l’Avent qui dure trois semaines. Le temps de Noël se poursuit jusqu’à la fête du baptême du Seigneur (9, 10 janvier).

Voilà les deux grands moments de l’année liturgique. Entre ces moments, nous avons le temps ordinaire. Notre vie est surtout composée de jours ordinaires : le Christ ressuscité vient nous rejoindre dans notre temps ordinaire. Beaucoup plus tard, seront instaurées des fêtes sans lien avec un évènement  mais avec  une vérité de foi : la sainte Trinité ; le Saint Sacrement ; le Sacré-Cœur, le Christ roi de l’univers. A la lumière de Pâques, naissent et se répandent les fêtes des saints : les apôtres, les martyrs et très vite les fêtes liés à la Vierge Marie :  ;  Immaculée conception;  Annonciation ; Assomption; couronnement de la Vierge. Ce couronnement, Marie veut en faire profiter tous ses enfants; c’est une belle promesse.

La dernière fête liturgique, instaurée par saint Jean-Paul II est le dimanche de la Miséricorde divine,  premier dimanche qui suit la fête de Pâques. Là encore il y a une belle promesse: l’amour de de Dieu surpasse tout péché – à condition que le pécheur se repente sincèrement.

Pendant l’année liturgique Dieu visite notre histoire, il nous visite, il veut notre salut, avec Lui.

Trois années liturgiques

Depuis le concile Vatican II, le cycle liturgique comporte trois années : l’année A ; l’année B ; l’année C. Pourquoi ?

Puisque la foi grandit à l’écoute de la Parole, l’Eglise souhaite que les chrétiens entendent le plus possible de passages de la Parole de Dieu;  les textes changent chaque année liturgique. Durant l’année A nous écoutons l’Evangile selon Saint Matthieu ; durant l’année B, celui selon Saint Marc ; durant l’année C, celui selon Saint Luc. Et celui selon Saint Jean, différent des trois autres, qu’on appelle synoptiques ?

Nous l’écoutons pendant le temps pascal et aussi durant l’année B car il s’associe à l’évangile selon Saint Marc relativement court. En 2024, jusqu’à fin novembre, c’est l’année B : l’année C commence avec le 1er dimanche de l’Avent, le 3 décembre 2024.

Le temps de l’Avent 

Les évangiles des deux premiers dimanches de l’Avent parlent de la fin des temps, c’est-à-dire du retour glorieux du Christ à la fin des temps.                  Notre temps a donc une fin, un but : il est orienté vers le retour du Christ et il prend sens en lui. Nous sommes appelés à être présents lors du retour du Christ, à l’accueillir et à participer à sa vie auprès de Dieu.                                            A partir du troisième dimanche de l’Avent, nous préparons Noël. Christ reviendra parce qu’il est déjà venu. Notre vie de foi s’inscrit entre ces deux venues du Christ. Aussi le temps de l’Avent nous rappelle que nous sommes des veilleurs et contribue à donner sens à notre temps :                                 Attendre le retour du Christ, cette attente se vit dans la prière et en vivant l’Évangile. Il est le temps du long désir. Cette attendre se vit également dans la joie (3e dimanche). Nous ne redoutons pas une catastrophe mais le retour du Sauveur.

La traduction liturgique de la Bible

La Parole de Dieu est faite pour être proclamée et écoutée. C’est elle que nous écoutons quand nous venons à la messe, quand nous participons à un baptême, à des funérailles… Cependant, nous ne parlons pas tout à fait comme nous écrivons. Toute langue comporte une langue parlée et une langue écrite. La traduction de la Bible veut éviter tout ce qui peut gêner l’écoute, la compréhension de la  Parole proclamée. La Parole de Dieu a d’abord été écoutée avant d’être écrite, c’est pourquoi, la traduction liturgique est la traduction officielle de notre Église.

Père Bruno Mary