Spectacle musical en préparation : « Les cerisiers de Nagasaki »

Spectacle musical en préparation : « Les cerisiers de Nagasaki »

Le père Christophe de la Chanonie prépare un spectacle musical, à partir de faits réels, ayant eu lieu au Japon, pendant la seconde  guerre mondiale, pour 2025

Une vingtaine de bénévoles et de paroissiens se sont réunis à St-Sulpice de Royan  le samedi 15 février : lecture du script – scénario par les acteurs-chanteurs pour se familiariser avec le texte et l’interaction de leurs voix, découverte de la mise en scène, prise de mesures par les couturières, préparation des décors…

Il est actuellement trop tôt pour déterminer une date, mais les choses avancent tranquillement . Les bandes-son des chansons et des dialogues chantés sont envoyées progressivement aux six acteurs pour qu’ils se familiarisent avec les mélodies et vérifient la hauteur de leur voix.

Cette journée fut pleine de joie partagée et d’espérance, nous permettant de répondre à l’invitation de cette année jubilaire.

Les faits sont authentiques, et le récit adapté pour les besoins de la narration.

L’histoire se déroule dans les années 1935 à 1950 au Japon. Le Japon est en guerre avec la Chine et quelques années plus tard la seconde guerre mondiale éclate.

Survient l’explosion de deux bombes nucléaires américaines,  lancées successivement sur Hiroshima, le 6 août 1945, puis le 9 août 1945 sur Nagasaki, sans laisser le temps au gouvernement japonais et à son empereur Hirohito de réagir. La décision des militaires américains de détruire 2 villes emplies de civils, sans base militaire notable,  causera la mort de 220 000 civils, du vieillard au nouveau-né, plus des dizaines de milliers de personnes irradiées qui souffriront de cancers jusqu’à leur décès, au terme de dizaines d’années de souffrance. Cette décision fut prise par le président Harry Truman – franc maçon -. J. Robert  Oppenheimer dirigeait l’équipe de savants, dont Einstein, ayant mis au point la bombe atomique dans le désert d’Alamogordo , aux Etats-Unis. Oppenheimer, comme beaucoup de savants atomistes, après la guerre, regrettera ce drame et posera des questions éthiques concernant l’arme atomique.

Peu de voix conseillèrent de détruire, d’abord une petite île, ou une base militaire, pour servir d’exemple aux Japonais. Il s’agissait en fait, pour les décisionnaires américains, dont le général Mc Arthur, de se venger des pertes miliaires subies, de terrifier le Japon et de s’imposer au monde entier.

La  parole divine, adressée à  Jonas en Jonas 4: 9-11, ne fut pas prise en compte; à Jonas, déçu de voir que le Seigneur allait épargner Ninive, Dieu répondit:  » Fais-tu bien de t’irriter […] et moi, n’aurais-je pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de 120 000 êtres humains incapables de distinguer le leur droite de leur gauche ? »  Ce qui s’est passé, à Hiroshima et Nagasaki, pour beaucoup, ressemble à un crime de guerre.

Au moment où la bombe atomique allait pulvériser Nagasaki, un jeune couple amoureux y vivait. Midori, jeune femme, mère de famille, et son époux Takashi Nagai, médecin et chercheur, qui travaillait à l’hôpital dans le service de radiologie.

Takashi Nagai ( 1908 – 1951 ) se convertira, adulte, au catholicisme, il sera proclamé serviteur de Dieu.  Profondément troublé par la mort de sa mère en 1930, il se tourne alors vers le christianisme aidé par la lecture de Pascal et surtout parce qu’il était hébergé par une famille chrétienne, les Moriyama, membres d’un groupe d’anciens chrétiens clandestins ( persécutés au XVI et XVII  siècles par le daimyo et l’empereur) appelés Kakure Kirishitan. Il épousera leur fille, Midori .  Il rencontrera de 1931 à 1936 le père Maxillien Kolbe, saint catholique polonais venu évangéliser le Japon à Nagasaki,  et qui mourra à Auschwitz en 1941.                                                                                                                            Ce spectacle musical raconte et retrace les grandes étapes de la vie du couple avant, pendant et après la guerre.  Le 9 août 1945, alors qu’il travaille à l’hôpital, la bombe atomique détruit le centre ville et sa maison, où se trouvait son épouse, Midori. A côté des ses cendres il trouvera son chapelet. Lui-même sera affligé d’une leucémie due aux rayonnements.  En 1946, vivant dans la prière et la contemplation il est invalide, il mourra à 43 ans en 1951. Il a écrit un livre passionnant: «  Les cloches de Nagasaki – Récit d’un survivant de la bombe atomique. »

 

 

Prions pour le pape François

Prions pour le pape François

Les paroisses et les chrétiens du diocèse de La Rochelle sont invités à prier tout spécialement en ces jours pour le pape François, pour le Peuple de Dieu qui lui est confié, ainsi que pour tous les malades et les personnes qui souffrent.

Depuis le vendredi 13 février 2025, le pape François est hospitalisé à l’hôpital Gemelli pour une pneumonie. Samedi 22 février, le pape a eu une « crise respiratoire asthmatique prolongée », selon les mots du Saint-Siège,  qui a nécessité l’application d’oxygène et des transfusions sanguines.

Dimanche 23 février au soir, il a été annoncé que «l’état du Saint-Père reste critique», mais qu’il n’y a pas eu de «nouvelles crises respiratoires» depuis samedi soir. Le Pape est alerte, bien orienté, on lui administre toujours de l’oxygène, le pronostic reste réservé en raison de la «complexité du tableau clinique», et dans «l’attente nécessaire afin que les thérapies pharmacologiques donnent des résultats».

Lundi matin, l’hôpital indiquait : « La nuit s’est bien passée, le Pape a dormi et se repose ».

Prions pour le Pape

A Rome, il a été demandé aux communautés chrétiennes de vivre «une heure d’adoration silencieuse avant la messe des vêpres » afin de prier pour la santé de François. «Comme une grande famille, nous demandons au Seigneur de donner à notre évêque la force nécessaire pour affronter ce moment délicat ».

De la même manière, les chrétiens, les paroisses, les communautés religieuses de Charente-Maritime et de Saint-Pierre et Miquelon, et les pèlerins du diocèse qui partent à Rome ces jours-ci sont invités à prier pour le Saint-Père en ces jours difficiles, en le recommandant tout spécialement à Notre-Dame, Salut du Peuple Romain, pour laquelle il a une grande vénération.

Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions,
Sainte Mère de Dieu.
Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve,
mais de tous les dangers délivre-nous toujours,
Vierge glorieuse et bénie.

Tous les soirs à partir du 24 février, la prière du chapelet sera récitée à 21h sur la Place Saint-Pierre, pour la santé du pape. La prière d’aujourd’hui du 24 favrier sera présidée par le cardinal Pietro Parolin, et pourra être suivie en direct sur KTO.

Jubilé des diacres : 3 diacres de notre diocèse à Rome

Jubilé des diacres : 3 diacres de notre diocèse à Rome

Dans le cadre de l’Année Sainte, les diacres permanents du monde entier étaient invités à participer au Jubilé des diacres, dimanche 23 février. Trois diacres de notre diocèses étaient présents à Rome avec leurs épouses à cette occasion.

André Degorces (Diacre du diocèse de La Rochelle)

« Hier, nous étions à la basilique St-Pierre. En franchissant la Porte sainte, nous pensions à vos visages à chacun et chacune.
La journée s’est poursuivie avec visites de plusieurs sites, dont l’église Saint-Louis des Français, où nous avons admiré les tableaux du Caravage où Jésus appelle saint Matthieu… La journée s’est terminée par la Messe, puis par un dîner au restaurant.
Nous sommes plus de 600 diacre français présents à Rome, et 4000 diacres du monde entier, avec nos épouses.
Nos journées sont éclairées par des temps de prière de partage et rencontres. C’est joyeux.
Dimanche, 23 nouveaux diacres ont été ordonnés par le cardinal qui remplace le Pape, qui aurait dû être présent mais qui est à l’hôpital… Un temps fort pour eux, et pour nous (c’était il y a 26 ans…). »

Homélie préparée par le pape François pour le Jubilé des diacres

Le message des Lectures que nous avons écoutées pourrait se résumer en un mot : gratuité. Un terme qui vous est certainement cher, à vous diacres, réunis ici pour la célébration du Jubilé. Réfléchissons donc à cette dimension fondamentale de la vie chrétienne et de votre ministère, en particulier sous trois aspects : le pardon, le service désintéressé et la communion.

Le pardon

Premièrement : le pardon. La proclamation du pardon est une tâche essentielle du diacre. En effet, c’est un élément indispensable pour tout cheminement ecclésial et une condition pour toute coexistence humaine. Jésus nous en montre la nécessité et la portée lorsqu’il dit : « Aimez vos ennemis » (Lc 6, 27). Et c’est exactement ainsi : pour grandir ensemble, en partageant les lumières et les ombres, les succès et les échecs des uns et des autres, il est nécessaire de savoir pardonner et demander pardon, en rétablissant les relations et en n’excluant pas de notre amour même ceux qui nous frappent et nous trahissent. Un monde où il n’y a que de la haine pour les adversaires est un monde sans espérance, sans avenir, destiné à être déchiré par des guerres, des divisions et des vengeances sans fin, comme nous le voyons malheureusement encore aujourd’hui, à tant de niveaux et dans diverses parties du monde. Pardonner signifie donc préparer une maison accueillante et sûre pour l’avenir en nous et dans nos communautés. Et le diacre, personnellement investi d’un ministère qui le conduit aux périphéries du monde, s’engage à voir – et à enseigner aux autres à voir – en tous, même en ceux qui se trompent et font souffrir, une sœur et un frère blessés dans l’âme, et donc ayant plus besoin que quiconque de réconciliation, d’accompagnement et d’aide.

La première Lecture nous parle de cette ouverture du cœur, en nous présentant l’amour loyal et généreux de David pour Saül, son roi, mais aussi son persécuteur (cf. 1 S 26, 2.7-9.12-13.22-23). Dans un autre contexte, la mort exemplaire du diacre Étienne, qui tombe sous les coups de pierres et pardonne à ses lapidateurs, nous en parle aussi (cf. Ac 7, 60). Mais nous la voyons surtout en Jésus, modèle de toute diaconie, qui sur la croix, “se vidant” de lui-même jusqu’à donner sa vie pour nous (cf. Ph 2, 7), prie pour ceux qui le crucifient et ouvre au bon larron les portes du paradis (cf. Lc 23, 34.43).

Le service désintéressé

Et nous arrivons au deuxième point : le service désintéressé. Le Seigneur, dans l’Évangile, le décrit dans une phrase aussi simple que claire : « faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour » (Lc 6, 35). Quelques mots qui portent en eux le bon parfum de l’amitié. Tout d’abord celle de Dieu pour nous, mais aussi la nôtre. Pour le diacre, cette attitude n’est pas un aspect accessoire de son agir, mais une dimension substantielle de son être. Il se consacre en effet à être, dans son ministère, “sculpteur” et “peintre” du visage miséricordieux du Père, témoin du mystère de Dieu-Trinité.

Dans de nombreux passages de l’Évangile, Jésus parle de lui sous cet angle. Il le fait avec Philippe, au Cénacle, peu après avoir lavé les pieds des Douze, en disant : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9). De même, lorsqu’il institue l’Eucharistie, il affirme : « je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22, 27). Mais déjà auparavant, sur la route de Jérusalem, alors que ses disciples discutaient entre eux pour savoir qui était le plus grand, il leur avait expliqué que « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 45).

Frères diacres, le travail gratuit que vous accomplissez, expression de votre consécration à la charité du Christ, est pour vous la première annonce de la Parole, source de confiance et de joie pour ceux qui vous rencontrent. Accompagnez-le le plus possible avec le sourire, sans vous plaindre ni chercher la reconnaissance, en vous soutenant mutuellement, même dans vos relations avec les évêques et les prêtres, « comme expression d’une Église engagée à grandir dans le service du Royaume avec la valorisation de tous les degrés du ministère ordonné » (C.E.I., I Diaconi permanenti nella Chiesa in Italia. Orientamenti e norme, 1993, p. 55). Votre action concertée et généreuse sera ainsi un pont qui reliera l’Autel à la rue, l’Eucharistie à la vie quotidienne des gens. La charité sera votre plus belle liturgie et la liturgie votre plus humble service.

La gratuité comme source de communion

Et nous arrivons au dernier point : la gratuité comme source de communion. Donner sans rien demander en retour unit, crée des liens, parce que cela exprime et nourrit une communauté qui n’a d’autre fin que le don de soi et le bien des personnes. Saint Laurent, votre patron, à qui ses accusateurs demandaient de leur remettre les trésors de l’Église, leur montra les pauvres et leur dit : « Voilà nos trésors ! » C’est ainsi que l’on construit la communion : en disant à son frère et à sa sœur, avec des paroles, mais surtout avec des actes, personnellement et en tant que communauté : “tu es important pour nous”, “nous t’aimons”, “nous voulons que tu fasses partie de notre cheminement et de notre vie”. C’est ce que vous faites : des maris, des pères et des grands-parents prêts, dans le service, à agrandir vos familles pour ceux qui sont dans le besoin, là où vous vivez.

Ainsi, votre mission qui vous prend de la société pour vous y réinsérer et en faire un lieu toujours plus accueillant et ouvert à tous est une des plus belles expressions d’une Église synodale et “en sortie”.

Bientôt, certains d’entre vous, en recevant le sacrement de l’Ordre, “descendront” les marches du ministère. C’est à dessein que je dis et souligne qu’“ils descendront”, et non qu’“ils monteront”, parce qu’avec l’Ordination, on ne monte pas, mais on descend, on se fait petit, on s’abaisse, on se dépouille. Pour reprendre les mots de saint Paul, on abandonne, dans le service, “l’homme de la terre”, et on revêt, dans la charité, “l’homme du ciel” (cf. 1 Co 15, 45-49).

Nous méditons tous sur ce que nous allons faire, tout en nous confiant à la Vierge Marie, servante du Seigneur, et à saint Laurent, votre patron. Qu’ils nous aident à vivre notre ministère avec un cœur humble et plein d’amour, et à être, dans la gratuité, des apôtres de pardondes serviteurs désintéressés de nos frères et des constructeurs de communion.

 

Se nourrir de la Parole de Dieu

Se nourrir de la Parole de Dieu

Mercredi 26 février 2025 

Evangile : Mc 9, 38-40.

Paroles du saint père

L’Evangile de la liturgie d’aujourd’hui nous raconte un bref dialogue entre Jésus et l’apôtre Jean, qui parle au nom de tout le groupe des disciples. Ils ont vu un homme chasser les démons au nom du Seigneur, mais ils l’en ont empêché parce qu’il ne faisait pas partie de leur groupe.  Jésus les invite alors à ne pas empêcher ceux qui font le bien, car ils contribuent à réaliser le projet de Dieu (cf. Mc 9, 38-41). […]

Les paroles de Jésus révèlent en somme une tentation et offrent une exhortation. La tentation est celle de la fermeture. Les disciples voudraient empêcher une œuvre de bien uniquement parce que qui l’a accomplie n’appartenait pas à leur groupe. Ils pensaient avoir «l’exclusivité sur Jésus» et être les seuls autorisés à travailler pour le Royaume de Dieu. Mais ils finissent ainsi par se sentir des préférés et considèrent les autres comme des étrangers, au point de devenir hostiles à leur égard.

Frères et sœurs, toute fermeture tient en effet à distance ceux qui ne pensent pas comme nous et cela — nous le savons — est la racine de nombreux maux de l’histoire: de l’absolutisme qui a souvent engendré des dictatures et de tant de violences à l’égard de qui est différent.

Mais il faut également veiller à la fermeture dans l’Eglise. Parce que le diable, qui est le diviseur — c’est ce que signifie le mot «diable», qui engendre la division — insinue toujours des soupçons pour diviser et exclure les gens.

Vatican News

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