Dimanche 22 décembre 2024 à 16h30 dans l’église St Louis de Rochefort
Chorale St Vincent sous la direction de Marie-Claude Fardet
Au piano : Emmanuelle et Marc Fardet
Participation libre
Dimanche 22 décembre 2024 à 16h30 dans l’église St Louis de Rochefort
Chorale St Vincent sous la direction de Marie-Claude Fardet
Au piano : Emmanuelle et Marc Fardet
Participation libre
Suite à l’ouverture de la porte sainte de la Basilique St Pierre à Rome le 24 décembre 2024, marquant le début de l’année jubilaire, tous les diocèses sont invités par le Pape François à vivre une célébration pour ce temps extraordinaire qu’il nous sera donné de vivre tout au long de l’année 2025. Elles auront lieu dans chaque cathédrale de chaque pays.
Dans le diocèse de la Rochelle, trois célébrations seront ainsi proposées le dimanche 5 janvier 2025 :
– Messe à 11h à la cathédrale de la Rochelle
– Procession à 17h00 (rdv à l’Abbaye aux Dames),suivie de la messe à la cathédrale de Saintes à 18h
– Messe à la cathédrale de Saint-Pierre et Miquelon (horaire à préciser)
Une occasion unique de se mettre en route pour devenir des “Pèlerins d’espérance” (Thème de cette année jubilaire)
Lors d’une Année Sainte, chaque évêque détermine au moins un lieu où les fidèles pourront faire une démarche de pèlerinage.
Passer une Porte Sainte c’est la franchir réellement comme acte symbolique de notre désir de voir toute chose à travers le Christ qui nous ouvre un horizon nouveau (Ap. 21, 5).
Franchir la Porte Sainte symbolise le passage du péché vers la grâce. Toujours ouverte, la porte exprime l’attente de Dieu qui se tient sur le seuil les bras ouverts pour nous faire entrer dans la miséricorde. Passer la porte requiert donc qu’on laisse derrière soi le péché pour rejoindre l’amour et le pardon.
Avant de franchir la Porte, il faut se mettre en route. Comme un pèlerin appelé à aller de l’avant, chacun marche à la rencontre du Père miséricordieux, sur un chemin de conversion. Passer le seuil de la porte, c’est un acte de foi du croyant qui reconnait en Jésus-Christ le Seigneur. Le Christ a dit : « Moi, je suis la porte » (Jn 10,7). C’est par lui que l’on peut connaître et entrer en communion avec Dieu. Le Christ est le Sauveur envoyé par le Père qui permet à tout homme de passer du péché à la grâce.
En passant la Porte Sainte, nous nous laisserons embrasser par la miséricorde de Dieu
« En cette fête de l’Immaculée Conception, j’aurai la joie d’ouvrir la Porte Sainte. En cette occasion, ce sera une Porte de la Miséricorde, où quiconque entrera pourra faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance […] En passant la Porte Sainte, nous nous laisserons embrasser par la miséricorde de Dieu, et nous nous engagerons à être miséricordieux avec les autres comme le Père l’est avec nous. » Pape François Bulle d’indiction 3.14
Le groupe biblique se réunit le premier lundi de chaque mois – de 19h à 20h30 à la salle paroissiale 65 ter rue Voltaire – Rochefort
Prochaine réunion Lundi 6 janvier 2025
Sujet de la rencontre : – La Lettre de Paul aux Philippiens
Venez explorer ce texte riche en enseignements, découvrir avec d’autres membres de la communauté.
Ce moment de lecture, de prière et de discussion est ouvert à tous que vous soyez un habitué ou un nouveau venu.
Ensemble, nourrissons notre foi et grandissons dans la compréhension de l’évangile
« Rien de merveilleux, rien d’extraordinaire, rien d’éclatant n’est donné comme signe aux bergers, commentait récemment le pape Benoit XVI. Ils verront seulement un enfant entouré de langes qui, comme tous les enfants, a besoin de soins maternels ; un enfant qui est né dans une étable et qui, de ce fait, est couché non pas dans un berceau, mais dans une mangeoire. Le signe de Dieu est l’enfant, avec son besoin d’aide et sa pauvreté ».
Dans l’étonnant déroulement de cet événement inouï – le Fils de Dieu s’est fait homme ! -, les Pères de l’Eglise ont vu bien des signes : d’abord parce que l’enfant de Bethléem est né pauvre parmi les pauvres qu’étaient les bergers.
Egalement parce qu’enfant, il est faible et sans défense. Jésus vient ainsi parmi les hommes en partageant en tout leur condition humaine, à l’exception du péché.
Site de l’église catholique de France
Chers Membres,
Jeudi 09 janvier 2025 à 19 heures.
Le Président et les membres du bureau de l’Association ont l’honneur de vous convoquer à l’Assemblée Générale mixte qui se tiendra au Catholic’s Pub à Rochefort (17300), 109ter rue Pierre Loti,
L’Assemblée Générale délibérera sur les ordres du jour suivants :
Ordre du jour de l’Assemblée Générale extraordinaire :
Ordre du jour de l’Assemblée Générale ordinaire·
Restant à votre entière disposition pour toutes informations que vous souhaiteriez obtenir sur cette prochaine réunion,
Bien cordialement.
Le Président et les membres du bureau
Le 14 décembre, Mayotte a été frappée par le cyclone Chido : des vents à plus de 200 km/h ont provoqué des dégâts considérables, détruisant notamment des quartiers entiers de bidonvilles, où vivait une population parmi les plus pauvres de France.
Nous nous tournons dans la prière vers la Vierge Marie. Le peuple fidèle la vénère dans cette Cathédrale dédiée à Notre-Dame de l’Assomption comme patronne et mère de la miséricorde, la “Madunnuccia”.
Nous lui adressons depuis cette île de la Méditerranée un appel pour la paix : la paix pour toutes les terres qui bordent cette mer, en particulier la Terre Sainte où Marie a donné naissance à Jésus. Paix pour la Palestine, pour Israël, pour le Liban, pour la Syrie, pour tout le Moyen-Orient ! Paix au Myanmar martyrisé. Et que la Sainte Mère de Dieu obtienne la paix tant désirée pour le peuple ukrainien et le peuple russe. […] Que le Seigneur nous donne à tous la paix.
Et prions pour les victimes du cyclone qui a frappé l’Archipel de Mayotte ces dernières heures. Je suis spirituellement proche de tous ceux qui ont été touchés par cette tragédie.
Et maintenant, tous ensemble, prions l’Angélus
Le Secours Catholique dispose de cinq salariés et d’environ 80 bénévoles à Mayotte, où il apportait une aide à 300 à 400 personnes avant le cyclone.
Les Apprentis d’Auteuil ont à Mayotte 220 collaborateurs dans une vingtaine d’établissements, qui accompagnent 4 500 jeunes, qui résident pour la plupart dans des bidonvilles aujourd’hui anéantis ; on est sans nouvelles de la majorité de ces jeunes.
5 des bâtiments sont fortement endommagés voire détruits, et les 15 autres demeurent aujourd’hui inaccessibles.
Le quatrième dimanche de l’avent, surnommé « dimanche de Rorate », se situe moins d’une semaine avant Noël dans le calendrier liturgique romain.
Cette année pendant le temps de l’avent, toutes les messes dominicales seront l’occasion de soutenir les plus démunis grâce à une collecte organisée par le Secours Catholique de Rochefort. Les dons récoltés permettront de financer les petits déjeuners pour les personnes en situation de précarité.
Nous vous invitons à apporter des produits pour les petits déjeuners (café, thé, chocolat, biscuits, confitures etc…) ainsi que des produits d’hygiène ( savonnettes dentifrice, brosse à dents etc…)
De plus, une vente d’objets rappelant l’avent et Noël sera proposée après les messes. Ces articles permettront de financer des actions solidaires du Secours Catholique et de soutenir les plus vulnérables pendant ces fêtes de fin d’année.
Merci aux généreux donateurs
Tous les chrétiens du diocèse, laïcs, consacrés, diacres et prêtres,
sont invités à prendre part à cette messe d’ordination,
à partager la joie de notre diocèse et à prier pour Samuel et Giacomo.
Le diacre (du grec diakonos, serviteur) est un homme qui répond à l’appel reçu de Dieu à se consacrer de manière particulière au service, dans l’imitation de Jésus Christ qui est venu « non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie » (Mt 20, 28). Par l’ordination diaconale, Dieu lui confère la grâce surnaturelle qui lui permet de vivre pleinement son ministère malgré sa faiblesse. Il reçoit alors la mission de proclamer l’Évangile, prêcher, porter l’Eucharistie, baptiser, bénir les mariages, présider les funérailles, et de se mettre tout entier au service de tous, particulièrement des plus pauvres.
Pour celui qui est appelé à devenir prêtre, c’est lors de son ordination diaconale qu’il s’engage à vivre le célibat pour le Royaume de Dieu, à prier quotidiennement la Liturgie des Heures en intercédant pour l’Église et pour le monde, à vivre en communion avec l’évêque dans le respect et l’obéissance. Cet étape est la première qui soit définitive, pour la vie ! Avant cette ordination , les séminaristes passent par différentes étapes : l’admission comme candidat au sacerdoce, le lectorat, c’est à dire le service de la Parole de Dieu et l’acolytat, c’est à dire le service de l’eucharistie et des prières personnelles et communautaires.
Ceux qui deviendront prêtres ou évêque, sont d’abord diacres afin que soit bien signifié que le don qui leur sera confié est d’abord un service.
Dans la bulle d’indiction pour l’Année Sainte 2025, donnée à Rome le 9 mai (solennité de l’Ascension), le Pape lance un appel en faveur des prisonniers, des migrants, des malades, des personnes âgées et des jeunes sous l’emprise de la drogue et de la transgression. Le Souverain pontife annonce qu’il ouvrira une Porte Sainte dans les prisons, demande la remise de la dette des pays pauvres, une relance de la natalité, l’accueil des migrants et le respect de la Création. Il espère la création d’un fonds pour l’abolition de la faim dans le monde
Source : vaticannews.va
Les évêques de France se sont réunis en assemblée plénière à Lourdes, du mardi 5 au dimanche 10 novembre 2024. Ils ont adressé une lettre aux prêtres, diacres, personnes consacrées, laïcs en mission ecclésiale et au peuple de Dieu à l’occasion du Jubilé et de l’anniversaire du Concile de Nicée.
1. Le Jobel – la trompette du jubilé – va bientôt retentir. Le Pape François, fidèle à la tradition de l’Église enracinée dans les prescriptions bibliques , a déclaré 2025 « année sainte ». Il nous encourage à être « Pèlerins de l’Espérance ». Il nous invite à venir à Rome prier dans les basiliques construites sur le tombeau des Apôtres Pierre et Paul, pour y renouveler notre foi et notre joie de suivre le Seigneur Jésus. À Rome ou ailleurs, le Saint Père appelle à profiter de ce jubilé pour marcher d’un pas plus décidé.
2. C’est pourquoi, au seuil de cette année, à vous qui exercez une responsabilité pour l’annonce de l’Évangile en France, nous, vos évêques, avons souhaité adresser ce message. Nous voudrions vous encourager à vivre votre mission avec ferveur durant l’année jubilaire comme un nouveau départ, en pèlerins et témoins de l’Espérance, dans notre monde qui l’attend, parfois de façon inquiète ou angoissée. Nous le faisons dans un contexte où les chrétiens sont soumis à de nombreuses pressions et tentations, afin qu’ensemble, nous leur proposions la foi au Christ telle que la professe l’Église comme le critère de l’attitude juste dans la relation à Dieu et au monde.
3. Beaucoup d’hommes et de femmes de bonne volonté, dont de nombreux chrétiens, se mobilisent au service du bien commun, de la paix, de la fraternité. Nous en sommes tous témoins. La trompette du jubilé de l’Espérance retentit donc dans un contexte riche de multiples et belles initiatives, de la fidélité sans faille de nombreux ouvriers de l’Évangile et de vrais renouveaux, dont la croissance du nombre de catéchumènes. Tout cela fait notre joie.
4. Mais l’Église, qui n’est pas en dehors de ce monde, porte aussi en ses fils et filles, la marque de la finitude et du péché. Elle affronte des fragilités et de graves scandales, dans un temps d’affaiblissement numérique et de transformation de nos structures pastorales.
5. Ce jubilé sera célébré au sein d’une société civile blessée par la confusion des repères – ce qui n’est pas sans lien avec un regain de violence et de radicalisation, y compris dans le débat démocratique –, par une fuite en avant inquiétante sur les questions « sociétales », par un fossé grandissant entre riches et pauvres, et par les graves inquiétudes engendrées par un contexte international tendu, les souffrances dues aux migrations et les changements climatiques. Tout cela pèse et peut parfois fragiliser la capacité d’espérer. Or, c’est quand les temps sont plus difficiles que nous avons la belle mission d’être, selon l’expression du Pape, des « pèlerins de l’espérance ». C’est dans la nuit que brille la lumière de l’Espérance.
6. Cette Espérance, « contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien » n’est ni un optimisme de commande, ni une illusion réconfortante ou le vague espoir de « lendemains qui chantent ». Elle n’est pas non plus la promesse de solutions toutes faites. Elle se situe à un autre niveau. Espérer revient toujours à « espérer contre toute espérance » (Rm 4, 18). L’Espérance repose en définitive sur la certitude du salut en Jésus-Christ : « Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. (…) Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru » (1 Jn 4, 14-16). Elle repose sur la promesse de Jésus d’envoyer l’Esprit-Saint, qui répand l’amour dans les cœurs (Cf. Jn 15, 26 ; Rm 5, 5).
7. Nous croyons au Christ Sauveur et à l’Esprit consolateur. Cette foi, adhésion de l’âme et du cœur, se professe : elle transmet un contenu, qui garantit notre communion et se révèle porteur d’un sens et d’une Espérance inépuisables, spécialement précieux par temps de crise. Ce contenu est résumé dans les grands symboles de foi de l’Église. Un anniversaire au cœur du Jubilé.
8. Il se trouve qu’en cette année jubilaire, 2025 ans après la naissance du Sauveur selon notre calendrier, nous célébrerons aussi le 1700° anniversaire du premier grand Concile œcuménique, le Concile de Nicée, réunion de tous les évêques convoqués par l’empereur Constantin qui avaient pu rejoindre Nicée, aujourd’hui ville de Turquie.
il y a un lien entre l’Espérance à laquelle invite le jubilé et le concile de Nicée
9. Ce n’est pas une coïncidence anecdotique : il y a un lien entre l’Espérance à laquelle invite le jubilé et le concile de Nicée. En effet, la question qui agitait l’Église en l’an 325, au moment du concile, garde une profonde actualité. Quelle était-elle ? Il s’agissait de préciser l’identité de Jésus. Au IVème siècle, par décision de l’empereur Constantin, le christianisme était devenu une religion autorisée. Il apparaît alors que les manières de comprendre qui est vraiment Jésus étaient différentes. Certains chrétiens, notamment sous l’influence d’Arius, prêtre d’Alexandrie en Égypte, niaient sa divinité. Que Dieu « prenne chair », se fasse homme, ne leur semblait pas digne de l’image qu’ils se faisaient de Dieu. Ils voulaient préserver l’absolue transcendance de Dieu, au prix d’une méconnaissance de Jésus lui-même.
10. Les évêques réunis à Nicée ont alors affirmé la « consubstantialité » de Jésus-Christ avec le Père. Ce qui se traduit, dans la profession de foi dite de Nicée-Constantinople, par cette formule que nous récitons sans peut-être en mesurer suffisamment la portée : « Il est Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Engendré non pas créé, consubstantiel au Père (…) ». La formule « consubstantiel au Père » a été choisie pour dire la relation de Jésus au Père . Quoique distincts, le Père et le Fils partagent une même « substance » divine. Cette précision du Credo n’enferme évidemment pas le mystère de Dieu, infiniment plus grand que nos pauvres mots, dans une définition. Mais elle écarte l’idée que Dieu le Père aurait envoyé un être intermédiaire, un ange supérieur ou un sur-homme, pour nous sauver. Non : Dieu lui-même, Dieu au sens le plus haut de ce terme, vient à nous en Jésus, pour nous sauver. En nous gardant fidèles à ce que Jésus a révélé de lui-même, de son Père et de l’Esprit, la profession de foi protège ce mystère contre notre tentation de le réduire en l’adaptant aux capacités limitées de notre raison et à nos schémas sur Dieu. Il ne s’agit donc pas d’une pure querelle de mots : il en va de la vérité de notre foi et donc de la vérité de notre salut.
11. L’affirmation de Nicée apporte quelque chose de proprement révolutionnaire quant à l’image de Dieu, à notre compréhension de l’homme, de l’Église et de son rapport au monde. C’est précisément pourquoi cette affirmation a été combattue : le courant arien a été très puissant au IV° siècle et la « tentation arienne » persiste, peut-être inconsciemment, dans bien des images assez répandues d’un Dieu dont la transcendance interdit une réelle proximité avec l’humanité.
12. Selon une telle perspective, Jésus reste un admirable modèle à imiter, porteur de valeurs, mais puisqu’il n’est plus reconnu comme Dieu, le mystère pascal n’est plus œuvre divine et, par sa mort et sa résurrection, Jésus ne nous communique pas la vie divine. Le mystère de la sainte Trinité s’estompe alors : l’éternelle communion d’amour des trois personnes est remplacée par le monothéisme habituel d’un Dieu solitaire. Or, dans le paysage des grandes religions dites révélées, l’exception chrétienne tient à ce point central de notre foi, affirmé à Nicée : l’homme Jésus est Dieu. Cette affirmation, unique dans l’histoire religieuse de l’humanité, nous permet de croire que le Fils, Personne de la Trinité, a réellement offert sa vie sur la Croix pour le salut de tous. Quelqu’un qui est Dieu, envoyé par Dieu, le Fils éternel, s’est humilié pour venir à nous et pour nous sauver de la mort et du péché.
13. Dieu fait homme en Jésus ne nous considère ni de haut, ni de loin, ni de manière impersonnelle. Sans cesser d’être Dieu, il ne craint pas de s’abaisser jusqu’à assumer notre humanité et à prendre sur lui notre faiblesse et nos péchés, pour nous en délivrer et nous restaurer dans l’harmonie où il nous avait établis, avec lui, entre nous et avec toute la création. En Jésus aboutit un grand mouvement qui traverse toute l’histoire biblique : Dieu ne vient pas tant à nous comme sacré, séparé, immuable, intouchable, mais comme le « trois fois Saint », l’Au-delà de tout, l’Éternel, qui, en Jésus-Christ, vient vers les pécheurs pour les réconcilier, les guérir, les associer au mouvement de son amour. La récente encyclique du Pape François, Dilexit nos, Il nous a aimés , sur « l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ » montre comment la tradition spirituelle du « cœur » a été et demeure une manière très appropriée de traduire la révélation de cette immense charité : « Allons vers le Cœur du Christ, le centre de son être qui est une fournaise ardente d’amour divin et humain et qui est la plus grande plénitude que l’homme puisse atteindre ».
14. En Jésus, nous contemplons en effet l’abîme d’amour et de miséricorde du Père pour nous, pleinement révélé par la vie, l’enseignement et le mystère pascal de son Fils. Chacun peut alors faire sienne l’extraordinaire découverte de saint Paul : « Il m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 2, 20) ; et comprendre l’affirmation de l’Apôtre Pierre, rempli de l’Esprit-Saint, à propos de Jésus : « En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. » (Ac 4, 12).
15. Professer la foi de Nicée, reçue dans l’Église, entraîne nécessairement une nouvelle façon de prier et de vivre : « En réalité, pour connaître le Seigneur, il ne suffit pas de savoir quelque chose sur Lui, mais il est nécessaire de le suivre, de se laisser toucher et changer par son Évangile ». Le Saint Pape Jean-Paul II invitait à « garder le regard fixé sur Jésus, visage humain de Dieu et visage divin de l’homme ». Reconnaissons-nous vraiment que Dieu se révèle sur le visage de Jésus : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9) ? En tirons-nous les conséquences ? Laissons-nous ce visage s’imprimer en nous, de sorte que notre regard sur les autres, sur tous les autres, et notre attitude vis à vis d’eux soit ceux du Christ lui-même ? L’Alliance nouvelle et éternelle, que le prophète Jérémie a annoncée (Jr 31, 31) et que Jésus, vrai Dieu et vrai homme, inaugure, introduit une nouveauté inouïe dans notre relation à Dieu et aux autres.
16. L’univers, par conséquent, n’est plus organisé selon les catégories du pur et de l’impur. Tout peut être pur pour ceux et celles qui se convertissent toujours à la suite du Christ. La quête de Dieu ne se résume pas à éviter ce qui est interdit et à faire tout ce qui est permis ; elle consiste à chercher le visage de Jésus, à se laisser transformer par sa grâce, afin de participer de plus en plus à l’amour de Dieu manifesté dans le Christ.
17. Sur ce chemin, la prière de l’Église est un exact reflet et la continuité de ce grand mystère de l’incarnation. Dieu entré dans l’histoire y demeure présent d’une manière éminente dans des gestes et des paroles qui actualisent la promesse de Jésus : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). La foi de Nicée donne de redécouvrir en notre liturgie la source et le sommet de la présence vivante de Celui qui a voulu naître parmi nous, pauvre et humble. Il n’est pas un Dieu lointain agissant par des paroles et des gestes magiques, il est le Dieu qui marche avec nous dans l’humilité de notre humanité, à laquelle il continue de s’unir par amour. « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Mt 18, 20). Cette promesse se réalise également dans les humbles églises de nos villages et dans nos magnifiques cathédrales.
18. Parce que nous croyons, avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, que « le Royaume de Dieu est au-dedans de nous », nous sommes stimulés à transformer le monde par la puissance de l’Évangile, non pas à la manière des hommes ou de quelque système politique que ce soit, mais à la manière du Fils de Dieu venu pour sauver toute l’humanité : offrir sa vie par amour.
19. Aussi, en ce jubilé de l’Espérance, voulons-nous vous inviter à redécouvrir profondément que « la joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » et que « ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement ». Le Jubilé ravivera notre foi au Christ Sauveur, « venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 9, 10).
20. Même si « le monde a de la haine » contre nous (cf. Jn 15, 18), nous résisterons à la tentation de nous protéger de lui, de nous en séparer, voire de prendre nous-mêmes en haine ce monde « prisonnier du péché » (Ga 3, 22). Plutôt que de choisir la confrontation, nous nous rappellerons que « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a envoyé son Fils pour le sauver » (Jn 3, 16). Si nous devons dénoncer ce qui, dans ce monde et dans la culture contemporaine est déshumanisant, contraire à l’Évangile et à la dignité humaine, nous le ferons courageusement, avec douceur et respect (cf 1 P 3, 16), sans omettre de commencer par le repérer dans notre propre cœur. Mais nous ne rêverons pas d’un monde idéal où tous reconnaîtraient Jésus et suivraient ses voies sans hésiter et sans errer. Entraînés par Jésus, au contraire, nous assumerons le fait de vivre dans un monde marqué par le refus et le rejet, dans la confiance et l’espérance que ce monde-là, parce que Dieu vient à lui pour de vrai, pourra être transformé de l’intérieur.
21. À ce monde ci, nous voulons donc avant tout annoncer l’Évangile, pour lequel nous sommes envoyés dans la puissance de l’Esprit-Saint. Nous sommes « un peuple destiné au salut, pour annoncer les merveilles de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2, 9). Nul ne peut être exclu de cette annonce évangélique, dont la foi de Nicée est l’expression toujours authentique. A tous, nous annonçons ces merveilles, car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tm 2, 4). Tous sont appelés à entrer dans l’Alliance avec le Seigneur, à devenir ses disciples, à laisser sa miséricorde les relever à chaque chute et à vivre dans la communion avec lui à tout jamais. Au festin du Royaume, tous sont appelés et cette joyeuse Espérance ne déçoit jamais (cf. Rm 5, 5).
22. La foi de Nicée dévoile donc l’incomparable figure du Christ dans la profondeur de son mystère et par là, la grandeur et la beauté de la vocation humaine. Des générations de chrétiens ont partagé cette foi. Par Jésus-Christ en effet, avec Lui et en Lui, dans l’Esprit qu’Il a promis, depuis deux millénaires, une multitude de saints, depuis la Vierge Marie sa Mère, jusqu’aux innombrables saints « de la porte d’à côté », en passant par les saints canonisés ou béatifiés, ont laissé ici-bas leur sillage lumineux et brillent au Ciel d’un éclat définitif. Les saints réalisent l’humanité la plus accomplie. Les mots de feu de Bernanos nous sont adressés : « Qui ne rougirait (…) de les laisser poursuivre seuls leur route immense ? Qui voudrait perdre sa vie à ruminer le problème du mal, plutôt que de se jeter en avant ? Qui refusera de libérer la terre ? ».
23. A chaque siècle de la vie de l’Église, par la grâce du baptême et le don de l’Esprit-Saint reçu à la confirmation, les saints ont suivi Jésus, en authentiques disciples-missionnaires, car un disciple du Christ est nécessairement missionnaire. Il se sait envoyé par Dieu, pour porter en ce monde quelque chose de sa bonté et de sa lumière. Telle est encore aujourd’hui notre vocation de baptisés. Jésus ne nous demande pas de défendre des valeurs, il ne nous demande pas de le défendre lui-même, qui ne s’est pas défendu à l’Heure ultime. Il nous a appelés à le suivre, non pas pour mourir cependant, mais pour vivre, maintenant et à jamais. Cet appel passe par une charité qui dépasse nos réflexes humains. Son sommet, manifesté sur la Croix, est l’amour des ennemis : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34).
24. Le Jubilé de l’Espérance et l’anniversaire de Nicée nous replacent devant la fascinante beauté de Dieu qui s’incarne, qui s’abaisse et sollicite notre liberté. Sa toute-puissance est celle d’un Amour « plus grand que notre cœur » (cf 1 Jn 3, 20). Selon sa promesse : « J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair » (Ez 36, 26), dans sa Miséricorde, il nous délivre du mal, nous apprend à aimer généreusement, universellement, maintenant et jusqu’à la joie définitive du Royaume, parfait accomplissement de tous nos désirs et éternelle jubilation !
25. Pour cette année jubilaire, un beau signe de la Providence est donné : en 2025, la date de Pâques, dont le concile de Nicée, déjà, s’était préoccupé, sera la même (dimanche 20 avril) pour les catholiques, les protestants et les orthodoxes. La plupart des chrétiens du monde rendront ensemble témoignage au Christ ressuscité, « premier né d’entre les morts » (Col 1, 18), « ainé d’une multitude de frères » (Rm 8, 29) ! Que ce signe du calendrier soit un prélude à l’unité des disciples du Christ et par elle à celle du genre humain, pour un monde réconcilié dans la fraternité, qui attend la participation de chacun de nous ! Quelle joie de nous y engager humblement et avec espérance.
26. Les trompettes du jubilé de l’Espérance vont retentir. Nous, vos évêques, certains que « les bontés de Dieu ne sont pas épuisées, mais se renouvellent chaque matin » (Lm. 3, 22-23), au nom de notre mission de successeurs des Apôtres, vous invitons tous, jeunes et vieux, malades et bien portants, familles, consacrés, célibataires, croyants de toutes sensibilités, forts de nos richesses si variées, à vivre de cette Espérance fondée en Jésus-Christ. Répondons ensemble au magnifique et enthousiasmant appel à la sainteté, que nous adresse notre beau Dieu, trois fois saint, Père, Fils et Saint-Esprit !
CALENDRIER DU JUBILÉ
► 24 Décembre 2024
29 décembre 2024 – Ouverture de la Porte Sainte de la cathédrale Saint-Jean-de-Latran
Dimanche 29 décembre 2024 – Ouverture solennelle de l’Année Jubilaire dans toutes les cathédrales et co-cathédrales du monde
1er janvier 2025 – Solennité de Marie Mère de Dieu, ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Sainte-Marie-Majeure
5 janvier 2025 – Ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Saint-Paul-hors-les-murs
► JANVIER-FÉVRIER 2025
> 24 au 28 février | Pèlerinage provincial à Rome
► MARS-AVRIL 2025
► MAI – JUILLET 2025
► SEPTEMBRE – DÉCEMBRE 2025
► 6 janvier 2026 – Epiphanie, fermeture de la Porte Sainte de la Basilique de Saint-Pierre-du-Vatican.