Prière pour le mois de décembre 2024

Prière pour la paix

Dieu de nos pères, Grand et Miséricordieux, Seigneur de la paix et de la vie, Père de tous, tu as des projets de paix et non d’affliction, tu condamnes les guerres et tu abats l’orgueil des violents.

Tu as envoyé ton Fils Jésus pour annoncer la paix à ceux qui sont proches ou loin, pour réunir les hommes de chaque race et de chaque origine en une seule famille. Ecoute le cri unanime de tes fils, la supplication pleine de tristesse de toute l’humanité : plus jamais la guerre, aventure sans retour, plus jamais la guerre, spirale de deuil et de violence ; non à cette guerre qui est une menace pour tes créatures dans le ciel, sur la terre et la mer.

En communion avec Marie, la Mère de Jésus, nous te supplions encore : parle au cœur des responsables du destin des peuples, arrête la logique des représailles et de la vengeance, suggère par ton Esprit de nouvelles solutions, des gestes généreux et honorables, des possibilités de dialogue et de patiente attente, qui soient plus féconds que les rapides décisions de guerre.

Accorde à notre époque des jours de paix. Plus jamais la guerre.
Amen.

Jean-Paul II

Le mois de décembre

C’est le mois consacré à Marie en son Immaculée-Conception.
Saint Maximilien Kolbe médita, dit-il, toute sa vie sur cette mystérieuse appellation, par laquelle la Vierge elle-même se présenta à Lourdes.

Vertus recommandées : la Patience et la Joie.

Protecteurs du mois    : Saint Nicolas ; Saint Étiennele premier diacre et premier martyr (le 26) ; Saint Jean, Apôtre (le 27 décembre), celui à qui le Christ révéla, de façon singulière, les mystères de son Cœur.

Les grandes fêtes du mois :

– le 8 :  fête de l’Immaculée Conception, de Marie, particulièrement fêtée au sanctuaire de Notre-Dame de la Prière, à  l’Île-Bouchard (près de Tours) et bien sûr à Lourdes. La neuvaine en l’honneur de l’Immaculée commence le 30 novembre.  

A propos de l’Île Bouchard : les apparitions eurent lieu dans l’église Saint-Gilles (à partir du 8 décembre 1947) ; c’est là qu’en mars 1429, Jeanne d’Arc s’était arrêtée pour assister à la messe, sur la route qui la conduisait vers le roi à Chinon. La dernière des quatre petites voyantes, Jacqueline Aubry, est décédée il y a peu, le 15 mars 2016, à l’âge de 81 ans ; lorsque celle-ci racontait les apparitions de Marie, elle impressionnait toujours les personnes par la façon dont elle faisait le signe de croix, très large, très lentement : c’était ainsi, disait-elle, que la Vierge Marie lui avait appris à le faire.

Au début de décembre 1947, la France semble au bord de la guerre civile et d’une grève générale, Marie demande aux petits voyants et aux fidèles présents de prier pour la France et pour la paix ; et mystérieusement, à partir du 9 décembre, en quelques jours, tout se dénoue ; la paix civile est restaurée.

Ci-après : vidéo-témoignage de Jacqueline Aubry en 2012, la dernière des voyantes, peu de temps avant son décès :

 

– le 25  : Nativité du Seigneur Jésus : Chantons l’Enfant qui nous est né, alleluia.

– le 29  : Dimanche de la Sainte Famille : nous La prierons spécialement pour nos familles, afin qu’elles restent toujours fidèles ; que les trois Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph soient nos modèles et nos Protecteurs (cf. Apparitions d’Itapiranga).


Quelques-uns des grands saints du mois :

le 1er le bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916). Après de nombreuses infidélités à Dieu, il se convertit en 1886, à la suite d’une confession à l’abbé Huvelin, à Paris.

Ce fut, écrit-il, une seconde révélation : « Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui : ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi : Dieu est si grand. Il y a une telle différence entre Dieu et tout ce qui n’est pas Lui ».

Dix ans après, il écrit sa fameuse « Prière d’abandon » : « […] mon Père, je m’abandonne à Vous ; mon Père, faites de moi ce qu’Il Vous plaira ; quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ; je suis prêt à tout : j’accepte tout […] pourvu que Votre volonté se fasse en toutes Vos créatures […] ; je me remets entre Vos mains, avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père ».

Il voulait être « Frère universel » ; il écrit à Tamanrasset, en Algérie, qu’il voudrait « habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, juifs, à me regarder comme leur frère, le frère universel ». Il juge sévèrement la colonisation de l’Algérie par la France radicale, plus ou moins anti-chrétienne, qui ne cherche pas à convertir les populations, alors que, dit-il dans une de ses dernières lettres : si nous ne savons pas « faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront ; le seul moyen qu’ils deviennent français est qu’ils deviennent chrétiens ». 

le 3    Saint François-Xavier ; né en 1506 à Xavier (Javier) en Navarre, venu à Paris avec son ami Ignace de Loyola ; infatigable missionnaire jusqu’en Extrême-Orient, il mourut, épuisé par ses voyages apostoliques, aux portes de la Chine, sur une petite île en face de Canton, en 1552.

: Saint Martin de Porrès (1579-1639) ; l’Église du Christ n’enferme personne dans sa caste ou sa classe sociale : Martin en est l’un des nombreux exemples (avec d’autres personnalités célèbres, tels Vincent de Paul, petit paysan des Landes devenu ministre de Louis XIV ou encore, dès le IIème siècle, saint Calixte 1er, ancien esclave devenu pape).

Péruvien né à Lima, Martin était un mulâtre, fils naturel d’un noble espagnol et d’une pauvre jeune femme noire ; devenu un remarquable médecin, il choisit de servir les pauvres comme frère convers dominicain ; il crée la première “Sécurité sociale” d’Amérique (vers 1600 !) ; il fonde le premier orphelinat du Nouveau Monde, recevant tous les enfants sans distinction de race ou de classe, avec un principe : demander aux riches de partager leur richesse avec les déshérités. Thaumaturge, il se faisait obéir même des animaux : un jour, dit-on, il ordonna aux souris du monastère qui grignotaient les réserves d’aliments de s’en aller au fond du jardin où, fraternel avec elles, il leur apporta quand même à manger… Il avait aussi le don de prophétie et de bilocation : un ancien prisonnier des Turcs raconta aux frères du couvent de Lima que le frère Martin était venu plus d’une fois le réconforter dans sa prison.

le 4  : Saint Jean de Damas (Jean Damascène), vizir d’un calife vers 730 ; il défendit les icônes face aux iconoclastes, jusqu’à accepter d’avoir la main tranchée, mais celle-ci se réunit miraculeusement au bras ; effrayé, le calife lui demanda de redevenir son ministre mais Jean décida de se faire moine et mourut en 749. Il est considéré comme le dernier des “Pères de l’Église”. Ensuite viendront les « Docteurs » (c’est-à-dire les « Savants », savants en matière de doctrine, de foi catholique), tels Saint Jean de la Croix (voir ci-dessous, au 14 décembre).

le 6  : Saint Nicolas, évêque de Myre (en Asie Mineure) ; son culte est introduit par le pape Nicolas 1er en Italie (vers 860), puis, en Allemagne, par une impératrice d’origine byzantine; enfin, au XVème siècle, il devient le fameux patron de la Lorraine (alors germanique).

Dans le nord de l’Europe, c’est le 6 que l’on distribue des cadeaux aux enfants… ; ainsi la fête de Noël est davantage une fête seulement religieuse.

le 7   : Saint Ambroise (v. 340-397) : simple gouverneur de Milan au départ, il était tellement aimé de la population qu’il fut “élu” et acclamé comme évêque par le peuple chrétien (en 374) ; refusant d’abord, il comprit que la vox populi était ici vox Dei… Il allait devenir l’un des plus glorieux évêques d’Occident, l’un des 4 “Pères de l’Eglise” d’Occident avec St Jérôme, St Augustin et St Grégoire le Grand.

Il est célèbre pour avoir su s’opposer à l’empereur Théodose, un ami pourtant, mais qui, dans un accès de fureur, venait de massacrer des habitants, innocents, de Thessalonique. Ambroise lui interdit l’entrée de la cathédrale (équivalent d’une excommunication) ; 8 mois plus tard, à l’approche de Noël, accablé de remords, l’empereur vint en personne demander pardon…

le 9   : Saint Juan Diego, le voyant de Guadalupe, près de Mexico ; sur sa tilma (sorte de poncho) fut imprimée une icône miraculeuse de la Vierge Marie (voir ci-après), image analysée par les scientifiques et qui, par ses caractéristiques extraordinaires, fait penser à l’icône miraculeuse du Suaire de Turin. Les dialogues entre la Sainte Vierge et son “petit enfant” (âgé pourtant de quelque 50 ans !) sont extrêmement touchants.

le 12  : Notre-Dame de Guadalupe. Son apparition à l’Indien Juan Diego, en 1531, constitue un tournant dans la mission auprès des Indiens, mission qui jusque-là, depuis près de 30 ans, avait eu peu de succès ; à partir de ce moment, de façon aussi mystérieuse qu’extraordinaire, les Indiens par millions demandent à être baptisés ; les missionnaires vont multiplier les baptêmes au point d’en avoir, disait-on, les bras presque paralysés !

Notre-Dame de Guadalupe fut proclamée en l’an 2000, par Jean-Paul II, “Patronne des Amériques“.

            

 

le 13  : Sainte Lucie : vierge, martyre à Syracuse vers 453 ; elle est l’une des cinq vierges martyres célébrées dans le “Canon romain” ou Prière Eucharistique n° 1.

le 14 : Saint Jean de la Croix : né en 1542 dans une famille très pauvre, il va devenir, avec son amie spirituelle Thérèse d’Avila, l’un des géants de la Réforme catholique au XVI° siècle, au temps du « Siècle d’or » de l’Espagne.

Immense mystique et poète, il réforme l’Ordre du Carmel ; les nouveaux moines sont appelés « Carmes déchaux », ne portant plus des chaussures mais des sandales dans un souci de pénitence plus grande. Persécuté par des frères restés « Chaussés », il est interné pendant 8 longs mois de souffrance, où il va alors vivre « Une Nuit obscure ».

D’une grande vigueur et fermeté, il est en même temps d’une grande douceur : « Les vertus de Dieu ne s’enseignent pas à coups de bâton et avec rudesse » écrit-il. « Tout en traitant des choses de Dieu, il nous faisait tous rire », témoigne un Frère.

Dans « La Montée du Carmel », il décrit les étapes, les différents chemins qui conduisent l’âme vers Dieu.

Il meurt en 1591 au milieu de grandes souffrances, lui qui avait écrit : « Les richesses infinies de Dieu sont inaccessibles à ceux qui repoussent les souffrances ». Lui qui écrivit aussi : « Où il n’y a pas d’amour, mettez de l’amour et vous obtiendrez de l’amour ». 

le 21  : Saint Pierre Canisius. Docteur de l’Église, Hollandais d’origine, ami de St Ignace, il défendit, avec vigueur mais grande bonté, la réforme (il disait : “le renouvellement“) de l’Église catholique face au protestantisme, publiant de remarquables “Catéchismes”, créant d’innombrables collèges ; il est considéré, après St Boniface (8 siècles auparavant), comme le second apôtre de l’Allemagne ; il mourut épuisé par ses travaux en 1597.

le 26  : Saint Étienne, le premier martyr, lapidé pour le Christ ; à l’image de son Maître, il s’écria : “Seigneur, ne leur compte pas ce péché“.

le 27  : Saint Jean, le disciple bien-aimé, le seul Apôtre resté au pied de la Croix ; il allait devenir le premier dépositaire des mystères du Cœur du Christ.

le 28  : les Saints Innocents, massacrés par Hérode, peu après la naissance de Jésus ; considérés comme les saints patrons de tous les petits enfants non nés.

le 31 : Saint Sylvestre 1er… mais aussi Sainte Catherine Labouré (religieuse au Monastère de la Rue du Bac, à Paris) à qui la Sainte Vierge, en 1830, confia la Médaille miraculeuse ; c’est la première des 9 grandes apparitions de la Très Sainte Vierge dans nos temps modernes (avec celles de  La Salette -1846 ; Lourdes -1858 ; Pontmain -1871 ; Pellevoisin -1876 ; Fatima -1917 ; les Trois-Fontaines -près de Rome- et l’Île-Bouchard -1947 ; enfin, Akita -au Japon, 1973). Une dernière apparition, à Itapiranga, près de Manaus, a été incomplètement reconnue par l’évêque du lieu, en 2009.

A propos d’Akita : celle-ci est l’avant-dernière apparition de Marie reconnue officiellement (en 1984) ; c’est une apparition peu connue et pourtant, le Cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, affirma que le message marial d’Akita, donné à la Sœur Agnès Sasagawa, était substantiellement une confirmation du message de Fatima ; un jour même, l’ange gardien de la Sœur lui demanda de réciter régulièrement la prière de Fatima, peu connue alors au Japon : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous, préservez-nous du feu de l’enfer, attirez au Ciel toutes les âmes, et (secourez) particulièrement celles qui en ont le plus besoin », prière à dire après chaque dizaine de chapelet.

Lors d’une de ces apparitions, la Vierge Marie dit à la Sœur Sasagawa : “Avec le Rosaire, priez en réparation pour les péchés de tous les peuples ; priez beaucoup pour le Saint-Père, pour les évêques et les prêtres“.

Le message du 13 octobre 1973 est particulièrement impressionnant, écho pour notre temps des messages de La Salette et de Fatima : ” Si les hommes…ne se convertissent pas, le Père infligera un châtiment …n’épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se trouveront si désolés qu’ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront, seront le rosaire et le signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les prières du rosaire “.    [« Celle qui pleure au Japon – La Dame de tous les peuples » par le Père Joseph-Marie Jacq ]