Prière pour le mois de février 2025

Ô Seigneur, avec Ton aide, je veux m’exercer à la douceur
dans les rencontres et les contrariétés quotidiennes.

Dès que je m’apercevrai que la colère s’allume en moi,
je recueillerai mes forces,
non avec violence, mais doucement,
et je chercherai à rétablir mon cœur dans la Paix.

Sachant que je ne peux rien seul,
je prendrai soin de T’appeler au secours,
comme le firent les Apôtres ballottés par la mer en furie.

Enseigne-moi à être doux avec tous,
même avec ceux qui m’offensent ou me sont opposés,
et jusqu’avec moi-même,
ne m’accablant pas à cause de mes défauts.

Quand je tomberai, malgré mes efforts,
je me reprendrai doucement et dirai :
« Allons, mon pauvre cœur,
relevons-nous et quittons cette fosse pour toujours.
Recourons à la Miséricorde de Dieu, Elle nous viendra en aide ».

Saint François de Sales

 

Le mois de février

C’est le mois de Notre-Dame de Lourdes.
Vertu recommandée : l’Espérance et la confiance en Notre-Dame

Les Protecteurs du mois :

Le 2 février (le 13 dans le diocèse de Poitiers) : Saint Jean-Théophane Venard ; martyr au Tonkin (Vietnam du nord) en 1861. Né dans les Deux-Sèvres, en 1829, à Saint-Loup-sur Thouet, non loin de Poitiers, il devient prêtre de la Société des Missions étrangères de Paris (MEP, Congrégation dont notre évêque fut le Supérieur, de 2010 à 2016) ; il part au Tonkin en 1854.  Dénoncé par un traître, arrêté, il refusa de piétiner la croix ; il fut alors enfermé dans une cage et, d’un cœur joyeux, il marcha vers le supplice en chantant le Magnificat ; il fut décapité sur les bords du Fleuve rouge.

Nous pouvons le prier spécialement pour nos évêques et notre diocèse.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qui avait une grande vénération pour lui, écrivit : ” Nous sommes tous des fleurs plantées sur cette terre, et que Dieu cueille en son temps, un peu plus tôt, un peu plus tard “.

Le 18  : Sainte Bernadette de Lourdes ; après les apparitions de 1858, elle se fit toute petite dans son couvent de Nevers où elle mourut en 1879.

Le 8 décembre 1854, l’Église, par la voix du Bienheureux Pape Pie IX, venait de proclamer le dogme de la “Conception Immaculée de Marie, préservée intacte de toute souillure du péché originel ” ; à Lourdes, 4 ans plus tard, la Toute Sainte, la Panaghia, venait y apposer le sceau de sa Parole. Voir aussi ci-dessous au 11 février.

Ô Sainte Bernadette, simple et pure enfant, vous avez, à Lourdes, contemplé la beauté et reçu les confidences de l’Immaculée ; vous avez voulu ensuite vous cacher dans le Cloître de Nevers et vous y consumer en hostie pour les pécheurs, obtenez-nous cet esprit de pureté, de simplicité et de mortification qui nous conduira nous aussi à la vision de Dieu et de Marie au Ciel.

Ainsi soit-il. 

Les grandes fêtes du mois :

Nous allons fêter demain : 

Le 2  :  la Présentation de l’Enfant Jésus au Temple, encore appelée la « Chandeleur ». Fête des “chandelles” depuis, dit-on, que le Pape Gélase 1er, vers l’an 492, eut l’inspiration d’organiser des processions aux flambeaux en l’honneur de cette fête. C’était un rite de la Loi de Moïse, obligatoire chez les Hébreux : cette “présentation au Seigneur Dieu” du premier-né d’une famille était liée au rite de la “Purification” de la maman, purification dont Marie, bien sûr, n’avait nul besoin ; mais le Christ, “durant les jours de sa vie mortelle“, fut le premier à obéir à la Loi. Jusque dans les années 1960, et aujourd’hui encore dans le rite ancien, le 2 février marquait la fin du temps de Noël ; on défaisait alors les crèches.

Nous fêterons :  

Le 11  : Notre-Dame de Lourdes. Près de la grotte de Massabielle, la Dame venait de dire : “Je suis l’Immaculée Conception” ; ne comprenant pas cette étrange parole de la Sainte Vierge, la petite Bernadette s’en alla voir le curé de la paroisse, répétant pour ne pas l’oublier : [Elle m’a dit :] “Je suis l’Immaculée Conception”, ce qui, on l’imagine, surprit le bon curé  Peyramale qui eut, dès le début ou presque, l’impression que cette pauvre fillette n’avait pas pu imaginer une telle phrase.

La Sainte Vierge n’avait pas dit avoir été “conçue de façon immaculée” mais “Je suis la Conception Immaculée” ; aussi, saint Maximilien Kolbe, un siècle plus tard, affirme avoir médité toute sa vie sur ce mystérieux Nom de Marie.

Quelques-uns des grands saints du mois : 

Le 4    : Sainte Véronique  : d’anciennes traditions rapportent qu’une sainte femme, appelée parfois Sérapia, essuya le visage sanglant de Jésus sur le chemin de sa Passion ; sur le linge s’imprima alors le “vrai visage”  (vera icon) du Seigneur, ce qui serait à l’origine du nom (ou plutôt surnom) de Véronique.

Le 6    : Saint Paul Miki et ses 25 compagnons.  Japon, 1566 : naissance de Paul Miki ; devenu Jésuite, il prêche le Christ et convertit de nombreux Japonais ; mais la persécution s’abat sur le petit troupeau. Le 5 février 1597, à Nagasaki, il meurt crucifié, après avoir pardonné à ses bourreaux et supplié le gouverneur de se convertir au vrai Dieu ; avant d’expirer, un jeune enfant, Antoine, entonna le psaume “Laudate pueri Dominum” (“Petits enfants, louez le Seigneur”).

Nagasaki allait devenir, si l’on peut dire, la “capitale” du christianisme catholique japonais.

Quelque temps plus tard, les missionnaires chrétiens furent chassés du Japon, les communautés chrétiennes persécutées, étouffées ; mais lorsque les missionnaires purent revenir au Japon au XIXème siècle, donc 3 siècles plus tard, ils furent étonnés de trouver des descendants de ces martyrs qui avaient gardé la foi. Quelle ne fut pas la surprise des missionnaires : pour s’assurer que ceux-ci étaient bien des missionnaires du Christ, les chrétiens demandèrent s’ils étaient bien les “hommes des trois blancheurs” (l’Hostie, Marie et le Pape).

Ainsi, grâce à des catéchistes fidèles, la foi “aux 3 blancheurs” s’était admirablement transmise.

(cf. http://nova.evangelisation.free.fr/martyrs_de_nagasaki_26.htm) ​​​

Le 8:  Sainte Joséphine Bakhita  (vers 1869-1947) : une vie extraordinaire. Native du Soudan, enlevée toute jeune, vendue comme esclave sur les marchés de Khartoum, elle finit par être rachetée par le consul italien qui la traite avec bonté et l’emmène en Italie ; baptisée en 1890, elle deviendra religieuse à Schio près de Venise et sera très vite appelée “notre petite Mère noire par ses Sœurs ; on la vit souvent embrasser les fonts baptismaux car, disait-elle : “Ici, je suis devenue fille de Dieu“.  Lors de son agonie, elle revivait les jours terribles de son esclavage ; la Très Sainte Vierge vint la délivrer à jamais le 8 février 1947 ; ses derniers mots furent “Notre-Dame ! Notre-Dame ! “.  

(cf.http://nova.evangelisation.free.fr/giuseppina_bakhita.htm)

Le 14  : Saints Cyrille et Méthode  : deux frères, “Apôtres des Slaves” au IX° siècle ; missionnaires infatigables venus de l’empire byzantin, ils allèrent convertir les Slaves de l’Europe de l’est ; par respect pour la culture originale de ces peuples, Cyrille fut à l’origine d’un alphabet spécial (le cyrillique) et d’une liturgie spéciale (en slavon) ; en 1980, par Jean-Paul II, ils furent proclamés, aux côtés de St Benoît de Nursie, co-patrons de l’Europe.

Le 17  : Les 7 Saints Fondateurs de “l’Ordre des Servites de Marie (fondé en 1233) ; parmi eux, Alexis Falconieri, qui, par humilité, avait refusé l’ordination presbytérale et mourut le dernier, le 17 février 1310, plus que centenaire. Ils furent canonisés ensemble « comme un seul homme » par le pape Léon XIII en 1888. Parmi les plus célèbres Servites, se trouve Saint Pérégrin (+1345), saint patron des malades incurables, prié aujourd’hui particulièrement par et pour les cancéreux.

Le 18  : — le bienheureux Fra Angelico, le “Peintre des Anges” ; Fra Giovanni da Fiesole fut surnommé le “Frère angélique” ; ce surnom lui est resté ; il mourut en 1455. Vasari disait de lui : ” Jamais il ne prenait ses pinceaux sans avoir récité une prière” et “Quand il peignait un crucifix, c’était toujours les joues baignées de larmes”. Il fut béatifié par Jean-Paul II en 1982.

 —  C’est aussi bien sûr la fête de Sainte Bernadette Soubirous (voir plus haut).

Le 20Sainte Jacinta de Fatima, l’une des 3 voyantes de Fatima (avec son petit frère, Saint François, et sa cousine Lucie elle-même déclarée “vénérable” en 2023) ; petite fille admirable, morte en 1920, à l’âge de 10 ans, après de grandes souffrances ; elle disait à sa cousine : « Je souffre beaucoup, mais j’offre tout pour la conversion des pécheurs, en réparation au Cœur Immaculé de Marie, et aussi pour le Saint-Père ».

Nous la prierons particulièrement puisque c’est à la suite des révélations de la Vierge Marie à Fatima que nous célébrons les premiers samedis du mois en l’honneur de Marie et “en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences” par lesquels le Cœur du Christ est offensé.

Depuis sa création en 1988, notre Association Familiale est sous le patronage de Notre-Dame de Fatima.

Le 21 : Saint Pierre Damien (v. 1007-1072) ; comme St Vincent de Paul, il est un exemple de ce que le christianisme a pu faire au long des siècles pour la promotion des plus pauvres ; simple gardien de porcs dans sa jeunesse, Pierre Damien est recueilli par l’un de ses frères, prêtre, qui l’inscrit dans une école ; il deviendra cardinal-évêque d’Ostie !

Tantôt évêque, tantôt ermite, il s’engagea au service des papes dans le grand mouvement de réforme grégorienne de l’Église d’alors, luttant contre les scandales de prêtres vivant en concubinage ou simoniaques. Toujours sur les routes, de Milan à Limoges, de Francfort à Rome, multipliant les jeûnes et les pénitences, auteur de nombreux livres et sermons, il cherchait toujours à réconcilier. Il fut proclamé Docteur de l’Église en 1823.

Le 23  : Saint Polycarpe de Smyrne : né vers l’an 70, évêque et martyr. Disciple de Saint Jean (qui, selon l’antique tradition, mourut vers l’an 100 à Ephèse, située à seulement 60 km de Smyrne), il est l’un des « Pères Apostoliques », c’est-à-dire un disciple immédiat des Apôtres ; il est l’un des maillons historiques de la chaîne qui relie les Apôtres à nos évêques d’aujourd’hui. C’est de lui dont on a le premier témoignage de recueil des reliques en vue de les vénérer.

Au proconsul qui lui ordonnait de blasphémer le Christ, il répondit : « Il y a 86 ans que je le sers et il ne m’a jamais fait aucun mal ; comment pourrais-je blasphémer mon Sauveur et mon Roi ? ». Il mourut vers l’an 160, brûlé vif sur un bûcher hâtivement monté dans l’amphithéâtre.