Promulgation de la charte de bientraitance

Samedi 13 janvier de 9h00 à 14h00 à la maison diocésaine de Saintes

L’Eglise, dans sa mission reçue du Christ, doit veiller à ce que chacun soit accueilli et « que chaque diocèse soit une maison sûre ». C’est la responsabilité de chacun des acteurs de la mission – prêtre, diacre, religieux ou laïc.

Elle nous oblige à vérifier notre manière d’être avec les personnes que
nous accompagnons, en puisant à cette source évangélique et en gardant une vigilance active pour que notre action pastorale reflète et incarne la conduite du Bon Pasteur. Toute personne envoyée en mission éducative ou pastorale se doit de pratiquer des principes élémentaires de vigilance, de discernement et de protection des mineurs ou des personnes vulnérables.

C’est pourquoi, à la suite du rapport de la CIASE, le diocèse de La Rochelle se dote d’une Charte de bientraitance.
Vous êtes attendus, pour la promulgation de cette charte, le samedi 13 janvier 2024, de 9h à 14h, à la Maison diocésaine de Saintes.
+François JACOLIN Administrateur apostolique du diocèse de La Rochelle

Cette invitation concerne toutes les personnes investies auprès des jeunes et moins jeunes de la paroisse. (Aumônerie – Service Evangélique des Malades – Catéchuménat …)

Dans le cadre de la promulgation de la charte,
exceptionnellement, il n’y aura pas de messe ni de confession le
samedi 13 janvier au matin à Rochefort.

La venue des rois mages

Douze jours après Noël, le 6 janvier, on fête l’Épiphanie.

Ce jour-là, il est coutume de « tirer les rois » et de manger de la galette.
Mais l’Épiphanie représente surtout le moment où l’on commémore la manifestation de Dieu sur Terre, qui s’est incarné en la figure de Jésus-Christ, et la visite des Rois mages à Bethléem, venus lui rendre hommage.

La visite des Rois mages dans la Bible

Le récit de l’Épiphanie se trouve dans le deuxième chapitre (1-12) de l’Évangile selon Matthieu.

Après avoir pris connaissance de la naissance de Jésus, des mages venus d’Orient se rendent à Jérusalem, guidés par une étoile. Ils y rencontrent le roi Hérode et lui demandent où se situe le roi des Juifs, qui vient de naître.
Hérode, troublé, convoque ses scribes et leur demande de chercher, dans les textes anciens, une indication qui mentionnerait le lieu de naissance de ce fameux nouveau-né.

Les scribes trouvent alors une prophétie citant la ville de Bethléem, en Judée. Hérode retourne voir les mages et leur demande de localiser l’enfant et de revenir ensuite à Jérusalem pour qu’il puisse, à son tour, lui rendre hommage.

Les mages se mettent en route et suivent l’étoile, s’élançant devant eux. Lorsque celle-ci s’arrête enfin au-dessus du lieu où est l’Enfant Jésus, ces derniers sont « saisis d’une grande joie ». Ils trouvent la maison, y entrent et découvrent Marie et le petit enfant.

Puis, ils se prosternent et lui offrent de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

Les mages sont ensuite avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode. Ils repartent ainsi par un autre chemin pour rentrer chez eux.

Furieux, Hérode ordonne à ses soldats de tuer, à Bethléem, tous les garçons de moins de deux ans (le massacre des Saints Innocents).

Averti en songe, Joseph fuit avec sa famille en Égypte.

Qui sont les Rois mages ?

L’Évangile selon Matthieu (2, 1-12) est le seul texte biblique mentionnant la venue des Rois mages à Bethléem, douze jours après la naissance du Christ. Elle ne mentionne ni leur nom, ni leur nombre, ni leurs origines. C’est la tradition qui, au fil des siècles, a ajouté les détails que nous connaissons aujourd’hui.

Des mages venus d’Orient

« Mages » vient du grec magi (pluriel de magos). Ce terme caractérise des prêtres de l’ancienne Babylone et de la Perse, deux royaumes situés à l’Est de la Terre Sainte. Les mages sont, à l’époque, des savants capables de lire le ciel. Ce sont des astrologues, dont le métier est de lire dans les astres le signe d’une nouvelle royauté.

Contrairement aux bergers juifs, venus saluer la naissance de l’Enfant Jésus, les Rois mages sont des païens, arrivés d’autres contrées. Leur présence symbolise le caractère universel du salut apporté par le Christ, dont le message rassemble tous les peuples de la Terre.

À voir L’histoire des rois mages en quête d’espérance

Comment s’appellent les Rois mages ?

Matthieu ne nomme pas les mages, ni combien ils sont. C’est, par le nombre de présents offerts à l’Enfant Jésus (l’or, l’encens et la myrrhe), qu’Origène, un théologien du IIIe siècle, leur a attribué le nombre de trois. Bien que la tradition leur ait certainement donné un nom depuis plus longtemps, c’est dans un manuscrit datant du VIIIe siècle, l’Excerpta latina barbari, que l’on trouve une trace des noms donnés aux trois mages : GaspardBalthazar et Melchior.

Si leur provenance exacte n’est ainsi pas mentionnée par Matthieu, la tradition leur a attribué des origines plus précises, en fonction des découvertes géographiques de l’époque. Ainsi, à partir du haut Moyen Âge, il est courant de dire que Gaspard vient d’Asie, Balthazar d’Afrique et Melchior d’Europe.

Il est parfois mentionné que les trois Rois mages symbolisent également les trois âges de la vie : la jeunesse, l’âge mur et la vieillesse.

Pourquoi les mages sont-ils aussi des rois ?

Plusieurs Pères de l’Église (Tertullien, Cyprien de Carthage, Ambroise de Milan, etc.) ont donné aux mages un titre de « roi ». Ils s’appuient, pour cela, sur un passage du Livre d’Isaïe qui dit « Les rois de Tarsis et des îles amèneront des offrandes […] / Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront » (Psaumes 72, 10-11).

Les mages, devenus Rois, sont donc renforcés dans leur prestige et leur capacité à lire les signes du ciel lorsque ceux-ci annoncent l’avènement d’un nouveau règne. Cette royauté qui leur est attribuée souligne, également, que même les plus puissants – à la différence du roi Hérode qui souhaite conserver jalousement son pouvoir – se prosternent devant le Christ.

Qu’apportent les Rois mages ?

Les Rois mages offrent, selon Matthieu, trois présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Il est probable que ces offrandes aient une portée symbolique. D’après la Légende dorée, écrite par le chroniqueur et archevêque italien Jacques de Voragine entre 1261 et 1266, ces présents ont une forte portée symbolique.

Selon celle-ci, les trois cadeaux renvoient à trois marqueurs de Jésus-Christ. L’or indique la royauté de Jésus (après tout, les Rois mages se mettent en quête du nouveau « roi des Juifs »).

L’encens est utilisé lors de rituels religieux ; il souligne donc ici la divinité du Christ.

La myrrhe, employée comme méthode d’embaumement, rappelle l’humanité du Sauveur qui s’est incarné (qui est né et qui va finir par mourir).

Dès la fin du IVe siècle, le récit de l’adoration des mages envers Jésus-Christ est lu dans le monde entier.

Les fêtes de Noël et de l’Épiphanie, instaurées officiellement à ce moment-là, représentent des moyens ritualisés de faire comprendre (et vivre) aux croyants le mystère de l’Incarnation.

Il est fort probable que la symbolique associée aux trois présents ait épousée le sens nicéen, dont le Concile, tenu en 325, s’est efforcé de déterminer théologiquement la Trinité inhérente à Jésus-Christ.

Suivre l’étoile : une tradition païenne et juive

Le récit de l’Épiphanie et de la visite des Rois mages à Bethléem reprend plusieurs trames littéraires païennes et juives.

Selon l’anthropologue Jean Lambert, les deux premiers chapitres de l’Évangile selon Matthieu reprennent la structure littéraire d’une tradition proche-orientale de l’époque annonçant une nouvelle naissance royale (comme c’est le cas de Cyrus, en Perse). Dans la tradition perse antique, l’étoile représente le signe qu’un individu a été désigné comme successeur au souverain actuel. Les mages, venant d’Orient, suivent un astre céleste qui les mène à la crèche. Leur prosternation envers l’Enfant Jésus représenterait alors, selon le chercheur, un geste politique d’allégeance au nouveau pouvoir, qu’ils reconnaissent en la personne du nouveau roi des Juifs. Ce serait la raison pour laquelle, entre autres, les mages offrent de l’or à Jésus comme attribut royal.

Pour le théologien Joseph F. Kelly, Matthieu, qui a également raconté la naissance de Jésus, fait un lien avec la prophétie d’un autre mage païen de l’Ancien Testament, Balaam. Celui-ci prédit qu’une « étoile sera issue de Jacob » (Nb 24, 17). Jacob possède, en réalité, un autre nom : Israël. Puisque, selon Matthieu, Jésus descendrait généalogiquement du roi David, l’histoire des Rois mages montre que les prophéties de l’Ancien Testament se sont réalisées et ont été reconnues par le monde païen, qui s’inclinent devant le nouveau Messie.