Rite du lavement des pieds

Un geste chargé de sens

Un tel rite frappe toujours l’assemblée, car, ce jour-là il met immédiatement en œuvre la liturgie ce qui est exceptionnel.

Quels que soient les acteurs, la vérité du geste est là.; donc le Christ est présent parmi eux.

Le prêtre, après avoir déposé sa chasuble, le cas échéant, se met au travail et verse de l’eau sur les pieds des invités puis il les essuie.

Comme pour tout acte liturgique, bien sûr, il faut veiller à la profondeur du symbole , en veillant à la mise en scène.

Un tel geste est orienté vers la Passion

Le Missel propose six antiennes qui peuvent être chantées à cette occasion. Les cinq premières sont des citations de l’évangile de Jean au chapitre 13 d’où est tiré justement le lavement des pieds. Le lien entre ce geste et le dernier discours est évidemment orienté vers la Passion, acte sublime de charité :

En lavant les pieds de ses disciples, Jésus anticipe l’humiliation de sa mort sur la Croix, pour tout homme. Il montre que son triomphe et sa gloire passent par le sacrifice et par le service : tel est le seul chemin pour tout chrétien. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (cf. Jn 15, 13); seul l’amour est capable de sauver le monde, non pas la force, à laquelle, hélas, beaucoup de dirigeants de peuples ont été, et sont toujours, tentés de recourir.

La manifestation du sacerdoce du Christ

Dans ce geste, pratiqué une fois par an est illustré le rapport à l’eucharistie et au sacerdoce :

De manière significative, là où les évangiles synoptiques racontent l’institution de l’eucharistie, l’évangile de Jean propose, illustration profonde, le récit du ‘lavement des pieds’, par lequel Jésus donne l’exemple de la communion et du service  (cf. Jn 13, 1-20)

Ce geste n’est pas un service banal il manifeste l’accomplissement du sacerdoce du Christ auquel les apôtres doivent « prendre part ».

 

Chant pour la semaine sainte