Le Carême : Les Rameaux

Le Temps du Carême s’étend de Matines du Mercredi des Cendres jusqu’à la Messe de la Vigile Pascale exclusivement.

Cheminons avec nos frères du Canada

les fiches pour suivre le Carême sur notre diocèse de la Rochelle et Saintes

 

Retrouvez ici, semaine après semaine, les fiches de carême préparées par le Service de la Vie spirituelle.

Quelle est l’origine du Carême ?
Le Carême vient d’une prise de conscience progressive de l’importance de la Fête de Pâques et de la nécessité de bien s’y  préparer.

Au début du IVe siècle, cette période préparatoire comportait à Rome trois semaines, puis on adopta les quarante jours symboliques (d’où l’appellation de « Carême », du latin « Quadragesima »). Plus tard, au VIe siècle, furent ajoutés quatre jours supplémentaires pour obtenir les quarante jours de jeûne, après soustraction des Dimanches, où l’on ne jeûne jamais.

Quelle est la signification du nombre quarante ?
Quarante est un nombre sacré exprimant dans la Bible la préparation et la purification :
• Témoins les quarante jours du Déluge, les quarante années que le Peuple de Dieu passa dans le désert, les quarante jours de prière et de jeûne de Moïse au mont Sinaï et du Prophète Élie en marche vers l’Horeb ;
• Témoin surtout la Retraite de Jésus au désert.
C’est en suivant le Christ au désert et en s’unissant à son Jeûne que les Chrétiens se préparent à entrer avec Lui dans le Mystère de la Croix, pour participer à la Gloire de sa Résurrection.

A quoi nous prépare le Carême ?
Le Temps du Carême est une triple préparation :
• Préparation de tous les fidèles à Pâques.
• Préparation des catéchumènes au Baptême. À plusieurs reprises au cours du Carême, des assemblées regroupant tout le peuple – appelées « scrutins » – étaient organisées. Les catéchumènes y recevaient une instruction et participaient à des cérémonies destinées à les initier progressivement aux Mystères Chrétiens. On retrouve des traces de ces étapes dans certaines Messes, comme aussi dans les Cérémonies du Baptême.
• Préparation des pénitents publics à leur réconciliation. Ayant été excommuniés pour des fautes graves et publiques, ces pénitents venaient solliciter leur réconciliation avec l’Église : ils recevaient les Cendres au début du Carême et étaient absous le Jeudi Saint.

Cette discipline de la pénitence publique cessa vers le XIe siècle, et la Cérémonie des Cendres s’élargit alors à tous les fidèles.

Quels sont les deux principaux thèmes du Carême ?
L’annonce de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Christ, afin de nous préparer à revivre et renouveler en nous le Mystère central de notre foi.
La lutte contre le démon et le péché. Satan ne cesse de nous détourner de Dieu et de nos devoirs, et d’exciter nos passions, nos désirs d’indépendance et de richesses.

A quelles bonnes œuvres sommes-nous surtout conviés pendant le Carême ?
Nous sommes surtout conviés :
• Par rapport à Dieu, à la prière : prendre du temps pour Dieu, en silence, nous laisser remplir de Lui et nourrir notre âme de sa Parole. Venir à la Messe en semaine si cela nous est possible.
• Par rapport à nous-mêmes, au jeûne : retranchement dans la nourriture et la boisson, dans le tabac, les curiosités, la télévision ou l’ordinateur, etc., pour nous unir aux Souffrances du Christ, expier nos péchés et nous corriger de nos mauvaises habitudes.
• Par rapport aux autres, à l’aumône ou à l’exercice de la charité : donner de son temps (en disponibilité aux autres, visite de malades, service des plus pauvres) ; donner de ses biens (partage, dons).

Que nous demande l’Église au sujet du jeûne et l’abstinence ?
L’Église nous rappelle que « tous les fidèles sont tenus par la Loi divine de faire pénitence chacun à sa façon » (Code de droit canonique).
Le jeûne consiste à ne prendre qu’un seul repas complet et deux Collations (une soupe et un morceau de pain par exemple). On y est tenu le Mercredi des Cendres et le Vendredi saint, entre 18 et 60 ans, sauf raison particulière.
L’abstinence est la privation de viande. En France, elle n’est obligatoire que les Vendredis de Carême. Elle peut être remplacée les autres Vendredis par un autre acte de pénitence. Elle oblige à partir de 14 ans.
Jusqu’à un temps assez récent, les Catholiques jeûnaient et faisaient abstinence tous les jours du Carême. Chacun reste aujourd’hui invité à faire plus que le peu prescrit.

Quelles sont les particularités liturgiques de ce Temps ?
Chaque jour du Carême comporte une Messe propre, avec ce qu’on appelle une « station » particulière, c’est-à-dire une réunion de la communauté chrétienne de Rome dans une église déterminée, pour y prier et célébrer en commun l’Eucharistie. Les Messes en semaine comportent aussi une « Oraison sur le Peuple », qui servait autrefois de Bénédiction finale.
Par ces Messes propres à chaque jour, l’Église invite les fidèles à participer plus fréquemment au Saint Sacrifice. Les ornements sont violets, l’orgue se tait et on ne met pas de fleurs sur les Autels.

Quelles Grâces particulières pouvons-nous demander ?
Le regret de nos péchés, le ferme propos d’en faire pénitence et de nous en corriger. « Le temps du jeûne nous ouvre les portes du Paradis : recevons-le en priant et en suppliant, afin qu’au Jour de la Résurrection nous nous réjouissions avec le Seigneur » (Répons de Matines)
Donnons-nous surtout à Jésus, et demandons-Lui qu’Il établisse en nous, en nos proches et en toute l’Église son Esprit de pénitence, de prière et de sacrifice.

 

Mercredi des Cendres.

Mercredi 14 février 2024, mercredi des Cendres est le premier jour du Carême. Il est marqué par l’imposition des cendres : le prêtre dépose un peu de cendres sur le front de chaque fidèle.

  • Célébration à L’église Notre Dame le mercredi 14 février à 10h30
  • Célébration à L’église St Louis le mercredi 14 février à 19h00

 

  • Célébration à Tonnay Charente mercredi 14 février à 19h00

 

“Homme souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière.” (Gen 3 , 19). Voilà ce que le prêtre, en référence à la parole divine, rappelle  aux fidèles. L’homme est fragile, il met son espérance en la miséricorde de Dieu.

Le symbolisme des cendres est présent dans l’Ancien Testament. Il évoque le  péché et la fragilité de l’être. Au temps du Christ les Israélites, selon la coutume,  se recouvraient de cendres  pour montrer à Dieu et aux autres qu’ils reconnaissaient leurs fautes ou qu’ils étaient en deuil. Recevoir les Cendres c’est faire  pénitence et demander à Dieu le pardon de ses péchés.

Un symbole de renaissance

Tous, nous faisons l’expérience du péché. Comment s’en dégager ? Jésus nous montre comment être, à sa suite, victorieux du péché. Ezéchiel  dans sa vision de la vallée de la mort et du retour à la vie d’ossements desséchés (Ez 37) prophétise la bonne nouvelle de la Résurrection du Christ, qui entraine à sa suite l’humanité rachetée par sa passion.

La cendre est appliquée sur le front pour nous appeler plus clairement encore à la conversion, précisément par le chemin de l’humilité. La cendre, c’est ce qui reste quand le feu a détruit la matière dont il s’est emparé. Quand on constate qu’il y a des cendres, c’est qu’apparemment il ne reste plus rien de ce que le feu a détruit. C’est l’image de notre pauvreté. Mais les cendres peuvent aussi fertiliser la terre et la vie peut renaître sous les cendres.

Tout en le marquant, le prêtre dit au fidèle : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». L’évangile de ce jour est un passage de saint Matthieu – chapitre 6, versets 1 à 6 et 16 à 18 – qui incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur :

Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que te donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret.

Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret.

Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le secret.

 

 

Présentation de Jésus au temple

L’Église célèbre, le 2 février, la Présentation du Seigneur au Temple, qui clôture les solennités de l’Incarnation. Cette fête est aussi la Journée de la vie consacrée.

Ce vendredi 2 février messe à 18h15 à la chapelle de Notre Dame de Lourdes de l’église St Louis. Ce sera l’occasion de  rendre grâce pour la présence des religieuses sur notre paroisse.

La fête de la Présentation de Jésus au Temple, aussi appelée fête de la purification, est plus connue sous le nom populaire de Chandeleur.

Ce nom, qui signifie “fête des chandelles”, a pour origine la procession par laquelle débute la célébration. Par ce geste, nous nous souvenons que c’est par le titre « Lumière pour éclairer les nations païennes » (Luc 2, 32), que Syméon accueille Jésus lors de la Présentation au Temple par Marie et Joseph, quarante jours après sa naissance.

Par ailleurs, la présentation de Jésus au temple, consacré selon la prescription rituelle de l’époque au Seigneur comme tout garçon premier né, annonce le don de Jésus par amour de Dieu et des hommes et l’offrande suprême de la Croix.

Cette journée a donc une importance particulière pour toute personne consacrée, qui, inspirée par le don bouleversant du Christ, aspire à son tour à donner sa vie et à tout abandonner pour marcher à sa suite.

Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le Salut que tu préparais à la face des peuples, lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

Dieu éternel et tout-puissant, nous vous adressons cette humble prière : puisque votre Fils unique, ayant revêtu notre chair, fut en ce jour présenté dans le Temple, fais que nous puissions aussi, avec une âme purifiée, nous présenter un jour devant vous. Amen.

En 1997, le pape Jean-Paul II fait du 2 février la journée de la vie consacrée, journée placée sous le signe de l’action de grâce et de la découverte de cette vie consacrée :

Il est beau et juste de remercier le Seigneur pour le grand don de la vie consacrée, qui enrichit et réjouit l’Eglise par la multiplicité des charismes et le dévouement de tant de vies totalement données au Seigneur et aux frères.

En contemplant le don de la vie consacrée, l’Eglise contemple sa vocation la plus profonde, celle de n’appartenir qu’à son Seigneur, soulignait Jean-Paul II. La vie consacrée a pour mission prioritaire de garder vivante dans l’Eglise la forme historique de vie assumée par le Fils de Dieu quand il est venu sur cette terre.

[Cette journée est enfin une invitation pour toutes les personnes consacrées ] à célébrer ensemble et solennellement les merveilles que le Seigneur a accomplies en elles. Pour cela elles sont conviées à réfléchir sur le don reçu, à découvrir, dans un regard de foi toujours plus pur, le rayonnement de la beauté divine diffusé par l’Esprit dans leur forme de vie, à prendre conscience de leur mission incomparable dans l’Eglise pour la vie du monde

Jean-Paul II