La Transfiguration du Seigneur :

La Transfiguration du Seigneur :

« avoir part un jour à sa gloire »

Le Seigneur découvre Sa gloire à des témoins choisis, et la forme corporelle qu’Il a pareille à celle des autres hommes, Il l’illumine d’une telle splendeur que Son visage devient éclatant comme le soleil et Son vêtement blanc comme la neige.

En cette Transfiguration, Son but principal était sans doute de détruire dans le cœur de Ses disciples le scandale de la Croix et d’empêcher, en leur révélant l’excellence de Sa dignité cachée, que leur foi ne fût troublée par les abaissements de Sa Passion volontaire. Mais Sa Providence avait un autre et non moindre dessein, celui de donner un fondement à l’espérance de la sainte Église. Elle voulait lui faire connaître de quelle transformation tout le corps du Christ devait être gratifié, en sorte que ses membres pussent se promettre d’avoir part un jour à la gloire qui avait resplendi dans le chef.

Mais pour affermir la foi des Apôtres et les conduire à une science parfaite, une autre instruction est donnée en ce miracle. En effet, Moïse et Élie, c’est-à-dire la Loi et les prophètes, apparurent, s’entretenant avec le Seigneur.

La présence de ces cinq hommes (Moïse, Élie et les trois apôtres) remplit en toute vérité la condition posée par cette parole de l’Écriture : Le témoignage de 2 ou 3 hommes fait toujours foi (Dt. 19,15). Quoi de plus solidement établi qu’un fait proclamé à la fois par les trompettes de l’Ancien et du Nouveau Testament, où se réunissent dans un commun accord la doctrine évangélique et les instruments des antiques témoignages? Les pages des deux alliances se corroborent mutuellement, mais ce que l’ancienne nous avait promis en symboles et sous le voile des mystères, la splendeur de la gloire présente nous le montre à découvert.

L’apôtre Pierre, enflammé par la révélation de ces mystères sacrés, n’ayant plus que mépris pour le monde et dégoûté des choses de la terre, était comme ravi hors de lui par le désir des biens éternels. Tout plein de la joie de toute cette vision, il voulait habiter avec Jésus ce lieu même où la manifestation de Sa gloire le rendait heureux. C’est pour cela qu’il s’écrie « Seigneur, il nous est bon d’être ici. Si Tu le permets, faisons ici trois tentes, une pour Toi, une pour Moïse et une pour Élie. »

Mais le Seigneur ne répondit pas à cette suggestion, signifiant par là, non pas que ce désir était coupable, mais qu’il était désordonné.

Le monde, en effet, ne pouvait être sauvé que par la mort du Christ; et par l’exemple du Seigneur, la foi de ceux qui croient doit être telle assurément qu’ils n’aient aucun doute sur la réalité des promesses de bonheur qui leur ont été faites; mais il faut que nous comprenions aussi qu’au milieu des épreuves de la vie présente, nous devons solliciter la grâce de les supporter avec constance, avant de réclamer la gloire.

(Site Eglise Catholique en France)

 

Quatre prêtres du diocèse à la découverte des cathédrales bretonnes

Quatre prêtres du diocèse à la découverte des cathédrales bretonnes

Les 8, 9 et 10 juillet, nous sommes partis, avec les pères Arockiya, David et Sesuraj, à la découverte d’une nouvelle région de France et de sa chrétienté locale.

Cette année nous conduisait en Bretagne, que nos amis ne connaissaient que par Sainte-Anne-d’Auray… Commençant par la côte nord, les cathédrales de Dol et de Saint-Malo nous servirent d’entrée en matière. Puis un arrêt à Lamballe nous confronta à la structure curieuse du chœur de Notre-Dame de Grande-Puissance. Guingamp était notre première ville étape. C’est David qui nous présenta la basilique Notre-Dame : un édifice étrange par la dissymétrie absolue des côtés de sa nef, aussi bien que par les arcs-boutants intérieurs de son chevet.

Après une nuit de repos, nous abordons la « Bretagne bretonnante » et ses traditions celtiques bien vivantes. La cathédrale du Trégor -Tréguier – nous est expliquée par Arockiya, avant que nous ne découvrions cette particularité si singulière que sont les enclos paroissiaux de Locmaria et de Loc-Envel, qui viendront avant la petite cathédrale de Saint-Pol-de-Léon  que nous expliquera si bien Sesuraj. Les magnifiques enclos de Saint-Thégonnec et de Guimiliau, que nous admirons ensuite, ont été élevés alors que le reste de la France sombrait dans les Guerres de Religion ! Partout la ferveur des paroissiens et des pèlerins s’exprime par la multitude des lucioles qui brûlent dans ces sanctuaires. A Quimper, nous arrivons cinq minutes en retard : la cathédrale ferme à 18 h ! Tant pis, nous reviendrons le lendemain matin…

Après une seconde nuit de repos dans la capitale de la Cornouaille, nous reprenons la route qui nous conduit au Faouët, où la chapelle Saint-Fiacre – qui s’ouvre pour nous ! – montre son admirable jubé. Nous aurons cependant une petite déception à Melrand, où nous trouvons les chapelles de Saint-Fiacre et Locmaria fermées…

Puis notre route nous mène à Saint-Anne-d’Auray avant le retour : heureux d’avoir découvert un nouvel aspect de cette admirable Eglise de France, si riche dans sa diversité !

Père Yves Blomme

 

 

Vivez un pèlerinage en Algérie

Vivez un pèlerinage en Algérie

Proposé par le diocèse de La Rochelle, sous la conduite du père Pascal-Grégoire Delage, curé de la paroisse Notre-Dame-de-l ’Estuaire, et accompagné par Mme Monique Besset, directrice des pèlerinages.

 » Inscrire nos pas dans les pas des martyrs d’hier et d’aujourd’hui. » 

DU MARDI 5 AU JEUDI 14 NOVEMBRE 2024

Programme du pèlerinage

Jour 1 : mardi 5 novembre
Nantes / Alger
À l’arrivée, tour panoramique en autocar de la ville d’Alger : découverte de la Nouvelle Grande Mosquée, Djamaâ El-Djazaïr, le monument aux Martyrs, érigé en 1982 pour le vingtième anniversaire de l’indépendance, la place des Martyrs, qui a longtemps constitué le centre d’Alger, elle est située au pied de la Casbah, la mosquée Sidi Ramdane, la plus ancienne mosquée historique de la ville d’Alger, d’une superficie de 400 m2 avec son minaret de 32 m de haut (classée au Patrimoine mondial de l’Unesco).
L’après-midi, visite de la cathédrale du Sacré-Cœur, église cathédrale de l’archidiocèse d’Alger, et mese.
Puis rencontre avec un témoin de la famille spirituelle de Charles de Foucauld.

Jour 2 : mercredi 6 novembre
Alger
Promenade dans la Casbah d’Alger, arrêt à la mosquée Ketchaoua, visite du musée national des Antiquités et des Arts islamiques.
Découverte de la basilique Notre-Dame-d ’Afrique et messe.

Jour 3 : jeudi 7 novembre
Alger / Tipaza / Cherchell / Alger Visite au mausolée royal de Maurétanie,
dit “Tombeau de la Chrétienne”, de Tipaza.
Visite de Cherchell.
Messe à Alger.

Jour 4 : vendredi 8 novembre
Alger / Djemila / Constantine
Visite de Djemila et arrivée à Constantine.

Jour 5 : samedi 9 novembre
Constantine / Tebessa
Visite de la ville : palais d’Ahmed Bey, mosquée El Bey, église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, mosquée Emir Abdelkhader.
Rencontre avec le Supérieur de la communauté de Constantine et délégué du Provincial du Proche-Orient pour l’Algérie.
Eucharistie dans la chapelle des Jésuites
à Constantine.
Arrivée à Tébessa.

Jour 6 : dimanche 10 novembre
Tébessa / Madaure
Découverte de la ville : remparts, Arc de
Caracalla, amphithéâtre, aqueduc de Thevest, temple de Minerve, basilique dédiée à sainte Crispine de Thagare.
Messe à la basilique.
Route vers Madaure.

Jour 7 : lundi 11 novembre
Madaure / Thaghaste / Annaba
Visite de M’daourouch : ruines de thermes, de temples, de trois basiliques, d’un théâtre, ses vestiges d’huileries,
du Forum, d’une forteresse byzantine…
Visite de Souk Ahras, l’ancienne Thagaste,
ville natale d’Augustin : visite de sa maison natale et de l’olivier que saint Augustin a planté en mémoire de son
père.
Route vers Annaba.

Jour 8 : mardi 12 novembre
Annaba / Alger
Visite du parc archéologique et du musée
d’Hippone, de la basilique de Saint-Augustin et messe.
Rencontre avec des membres de l’équipe pastorale de la basilique Saint-Augustin
Retour en avion à Alger.

Jour 9 : mercredi 13 novembre
Alger / Tibhirine / Alger 
Départ pour une journée au monastère de Tibhirine, sur les contreforts de l’Atlas.
Journée de mémoire, de pèlerinage et d’action de grâce pour le témoignage de cette communauté de Trappistes.
Rencontre avec des frères et sœurs de la Communauté du chemin Neuf, auxquels le diocèse d’Alger a confié en 2016 la charge de l’animation spirituelle du lieu.
Eucharistie au monastère de Tibhirine.
Retour à Alger en fin de journée.

Jour 10 : jeudi 14 novembre
Alger / Nantes
Retour en France

 

Hymne à la fraternité

A mes frères de Tibhirine

Mes frères de Tibhirine
Je pense à vous
A vous et à tous ceux
Qui ne verront plus le printemps
Ni les champs de coquelicots
Ni les champs de lavande
Qui sont tombés sur le front
Serrant contre leur poitrine
Les gerbes de l’alliance après la moisson.

Mes frères de Tibhirine
Je pense à vous
Vous qui n’avez jamais déserté le lieu
Car votre Passion se confond avec le lieu
Car quel que soit le lieu
« Dieu est plus proche de l’homme
Que sa veine jugulaire » (Sourate 50,16).
Qui mieux que vous le savait ?

Mes frères de Tibhirine
Je pense à vous
Dix ans après le massacre
Quel pardon pouvons-nous vous demander
Vous qui avez pardonné par avance ?
Quels regards pouvons-nous échanger avec vos familles ?
Alors que nos visages sont caressés par votre bonté
Alors que nos cœurs sont apaisés par vos prières
Alors que nos pieds sont lavés par vos mains
Vous étiez les frères des gueux
Sous le regard rivé des barbouzes.

Mes frères de Tibhirine
Je pense à vous
Mais comment pensez aux fils de Caïn
Qui vous ont raptés
Dans la tranquillité de votre sommeil
Qui ont rapté le don de Dieu !
Ces fils de Caïn peuvent-ils se réclamer de nous ?
Peuvent-ils se réclamer des 114 sourates du Coran
Scandant l’amour
Scandant la clémence
Scandant la miséricorde de Dieu
La sacralité de la vie
La condamnation absolue du meurtre ?

Mes frères de Tibhirine
Au-delà de la terre algérienne
Où vos corps reposent
Au-delà de la Méditerranée
Berceau de l’humanité
Sur la petite colline d’Aiguebelle
D’autres musulmans semblables à ceux
Que vous avez aimés jusqu’à votre dernier souffle
Qui vous ont aimés jusqu’au bout du scandale
D’autres musulmans à la croisée des chemins
Se sont levés pour répondre à votre appel
Dans une communion fraternelle
Et dans la paix du soir endormi
Vous êtes debout face à l’autel au milieu de nous
Éclairant de vos sourires

Tout le chœur de l’Abbaye Notre Dame.
Mounir Ben Taleb – Mars 2006 – Valence, France

Pèlerinage à Rome pour le Jubilé 2025

Pèlerinage à Rome pour le Jubilé 2025

2025 approche à grands pas, et avec elle, l’occasion exceptionnelle de vivre l’année Jubilaire à Rome. Cette année exceptionnelle, connue également sous le nom de l’année Sainte, est une invitation à la réflexion, au partage et au renouvellement de la foi. En vue de l’année Sainte 2025, la devise choisie par le Pape est « Pèlerins de l’espérance ».

Les évêques des 5 diocèses de la Province de Poitiers vous proposent de participer à un pèlerinage à Rome, du 24 au 28 février, pour y vivre pleinement cette démarche jubilaire.

Ce n’est pas un hasard si le pèlerinage est un élément fondamental de tout événement jubilaire. Se mettre en marche est caractéristique de celui qui va à la recherche du sens de la vie. Le pèlerinage à pied est très propice à la redécouverte de la valeur du silence, de l’effort, de l’essentiel.

L’année prochaine encore, les pèlerins de l’espérance ne manqueront pas d’emprunter des chemins anciens et modernes pour vivre intensément l’expérience jubilaire. Dans la ville même de Rome, il y aura aussi des itinéraires de foi, en plus des traditionnels itinéraires des catacombes et des sept églises. Transiter d’un pays à l’autre comme si les frontières étaient abolies, passer d’une ville à une autre dans la contemplation de la création et des œuvres d’art, permettra de tirer profit des expériences et des cultures diverses pour porter en soi la beauté qui, harmonisée par la prière, conduit à remercier Dieu pour les merveilles qu’Il a accomplies.

Pape François

Spes non confundit (Bulle d’indiction du jubilé ordinaire de l’année 2025)

Pré-inscription impérative avant le 30 septembre 2024

Fête de St Antoine de Padoue : 13 juin

Fête de St Antoine de Padoue : 13 juin

Antoine de Padoue naquit à Lisbonne vers 1195. Entré chez les chanoines réguliers de saint Augustin, il demeura onze ans au monastère de Sainte-Croix à Coimbra.

Dans ce centre réputé d’études théologiques, il acquit une connaissance merveilleuse de la Sainte Écriture et des Pères. Désireux du martyre, il passa en 1220 aux Frères Mineurs. Il se rendit effectivement au Maroc mais dut le quitter pour cause de maladie. Puis il mena une vie de haute contemplation au Monte Paolo ( Romagne) Il s’adonna ensuite à la prédication et y connut un succès inouï, confirmé par d’éclatants prodiges.

Les sermons de saint Antoine s’adressent tantôt aux fidèles en général, tantôt à des catégories précises de personnes: pénitents, actifs, contemplatifs, religieux, prédicateurs, prélats, etc. ; à chacune de ces catégories notre saint trace la voie du salut et de la perfection.

Il se montre partout d’une sûreté et d’une rectitude de doctrine admirable; néanmoins il évite les spéculations pour toujours rester pratique. De temps en temps, il interrompait l’apostolat pour se plonger dans la contemplation, où Dieu lui accordait des grâces mystiques. Il occupa aussi plusieurs charges dans l’Ordre et enseigna la théologie à ses jeunes confrères. Antoine mourut à Padoue le 13 juin 1231 et fut canonisé le 30 mai 1232.

En 1931, lors du septième centenaire de la mort de notre saint, les Frères Mineurs demandent au Saint-Siège de bien vouloir honorer saint Antoine du titre de docteur de l’Église.

Le dossier sera présenté en 1936, orné de 2017 signatures venues de partout. C’est le 16 janvier 1945 que saint Antoine sera nommé docteur de l’Église Universelle.

Pourquoi prier saint Antoine?

Saint Antoine de Padoue est sans doute l’un des saints les plus vénérés et priés au monde. Mais pourquoi le prie-t-on? Qu’attend-on de lui ?

Suivant une ancienne tradition, rattachée à un épisode de sa vie, saint Antoine est invoqué pour retrouver les objets perdus. Attention délicate du saint, lorsqu’on pense à l’angoisse de ceux qui ont égaré un document précieux ou la clé de la maison, d’un coffre, de la voiture, etc… Une approche en vérité de saint Antoine peut aussi faire recouvrer la foi, favoriser le retour à la pratique religieuse et même le retour de la force et du courage perdus pour affronter les épreuves de la vie quotidienne: maladie, divorce, perte d’un être cher.

N’est-il pas, lui même, un maître en théologie et un modèle de vie spirituelle, toujours proche de Dieu et des hommes? Au-delà des prières que nous pouvons lui adresser, c’est surtout son message que nous pouvons retenir;

Les choses perdues

C’est sans doute le motif le plus fréquent d’invocation de saint Antoine : retrouver les choses perdues.

D’où cela vient-il ? Certains biographes pensent que cela remonterait à un incident survenu dans la vie du saint. On raconte en effet qu’Antoine possédait un psautier annoté de sa propre main dont il faisait usage pour donner des cours d’Écriture sainte à ses confrères. Or, un novice, qui voulait quitter l’Ordre, s’empara du précieux volume et partit. Antoine pria pour retrouver son psautier. Effectivement, un peu plus tard le novice, repentant, rapporta ledit volume et même réintégra l’Ordre.

Il y a également une hymne composée en l’honneur de saint Antoine qui a connu la plus étonnante des fortunes. Julien de Spire, dans son hymne « Si quaeris miracula », ce qui veut dire : « Si tu cherches des miracles », dit que saint Antoine redonne à ceux et celles qui l’en prient l’usage des membres et des forces perdues, en latin : membra viresque perditas.

Dans le cours du temps, on ne sait trop pourquoi, les deux premières lettres de viresque auraient disparu, ne laissant subsister que resque, et « res » veut dire chose.  Puisqu’en latin « que » signifie « et« , « resque » se traduit par « et les choses« . Ainsi le sens de la phrase a changé pour donner : les membres et les choses perdues, au lieu de : les membres et les forces perdues. Saint Antoine aurait-il validé le nouveau sens de la phrase pour aider ses frères et sœurs à retrouver des choses perdues  ? Une chose est sûre : ça marche, et même,  parfois, il retrouve aussi des personnes perdues. Pourquoi pas ?

Le lys de saint-Antoine

Il est légitime de se demander d’où vient la dévotion aux lys de saint Antoine, puisque cette dévotion existe. Voici une hypothèse: au cours de la révolution italienne, les Franciscains de la ville de Marcasso en Sicile, furent expulsés de leur couvent. L’église, demeurée ouverte, restait déserte. Or, une fois l’an, la population des alentours y venait pour la fête de saint Antoine. Beaucoup de fleurs de toute sorte étaient apportées à cette occasion. Il y avait en particulier des roses et des lys.

Avant de repartir, chacun rapportait chez soir une fleur que l’on conservait comme un précieux souvenir. Une année, le sacristain oublia de replacer la statue du saint dans sa niche. Quelques semaines plus tard, il vint réparer son oubli.

Mais quelle ne fut pas sa surprise : au pied de la statue se trouvait une gerbe de lys d’une incomparable fraîcheur. L’étonnement fut d’autant plus grand que les autres fleurs abandonnées sur place étaient complètement desséchées. La nouvelle fit boule de neige et on voulut voir de ses yeux ces admirables lys, alors que la saison des lys était bel et bien passée.

Un prodige semblable se serait passé à Mentosca, en Autriche, en 1630. Un lys avait été déposé dans la main de saint Antoine pour la fête du 13 juin. Laissé là toute l’année, il conserva sa fraicheur et continua de répandre son parfum. Le pape Léon XIII a concédé lui-même une bénédiction spéciale des lys de saint Antoine pour la fête du saint.

Le bref de saint-Antoine

Une femme du Portugal, en butte aux vexations du démon, ne savait plus à quel saint se vouer. Un jour, son mari la traita de « possédée du démon ». Alors, n’y tenant plus, elle décida de mettre fin à ses jours, en se jetant dans le fleuve.

En cours de route, elle passa devant l’église des Franciscains et s’y arrêta pour une dernière prière. C’était un 13 juin. Pendant sa prière elle s’endormit, et, soudain, Antoine lui apparut, un papier à la main : « Prends ce billet et il te délivrera ». Or, le billet portait cette citation de l’Apocalypse : « Voici que le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu de manière à pouvoir ouvrir le livre et en ouvrir les sceaux ».

À son réveil, toute surprise de se retrouver avec ce billet en main, elle reprit confiance et retourna chez elle complètement guérie. Ce billet parvint jusqu’au roi du Portugal qui en facilita grandement la diffusion. C’était une formule brève: un Bref, efficace entre les mains de tous ceux et celles qui y croient. Cette dévotion au Bref de saint Antoine est encore très populaire de nos jours et bien des personnes portent ce bref sur elles.

Place Saint Antoine (10)
Le pain des pauvres

Ceci s’est passé à Padoue, au Moyen Âge. Un enfant laissé sans surveillance, s’amusa dans l’eau et se noya. De retour, la mère chercha son enfant et le retrouva enfin, mais sans vie.

 

Des Franciscains qui surveillaient la construction de la basilique accoururent et consolèrent la pauvre femme du mieux qu’ils purent. L’enfant était inerte mais la foi de sa mère resta vive. Elle fit à saint Antoine la promesse suivante :  » Si mon enfant revient à la vie, je donnerai aux pauvres autant de pain que pèse mon enfant« . On pria beaucoup et vers la fin de la nuit l’enfant revint à la vie. Telle serait l’origine de l’œuvre du pain des pauvres qu’on a surnommée en ce temps là « pondus pueri  » ou  » poids de l’enfant » en latin. Au début du 19e siècle, le prodige est oublié, mais à la fin du même siècle, grâce à l’aventure qui advint à Louise Bouffier, il refit surface.

En effet, le 12 mai 1890, Louise ne parvenait pas à ouvrir la porte de son magasin. La serrure était brisée et le serrurier, impuissant, suggéra d’enfoncer la porte. Au dernier moment, la dame se ravisa et dit au serrurier : « Essayez encore avec cette clé. Si cela réussit, je promets à saint Antoine de donner autant de pain aux pauvres que je le pourrais ». Cela marcha ! De là s’est répandue l’habitude de ramasser du pain pour les pauvres en échange d’une faveur obtenue.

L’enfant Jésus dans les bras de saint Antoine

C’est peut-être le plus grand titre de gloire, ou plutôt de bonheur, que cette présence de l’enfant Jésus dans les bras de saint Antoine. Il nous a été transmis qu’un frère moine, à Camposampiero, en entrant dans la cellule d’Antoine, le vit, entouré de lumière, caressé par Jésus, tenu dans ses bras. Quelle grâce extraordinaire !

Fête du sacré coeur de Jésus le 7 juin

Fête du sacré coeur de Jésus le 7 juin

C’est le coeur de Jésus symbole de l’amour divin, centre où tout converge et qui embrasse tout.
L’Eglise contemple le coeur du Sauveur de l’humanité et se laisse guider par lui jusqu’au plus profond du mystère de l’amour où se rencontrent l’homme et Dieu. La dévotion au Sacré Cœur nous invite à fixer notre attention sur ce coeur aimant, compatissant et miséricordieux qui révèle le coeur de Dieu. Il existe des liens intimes entre le Sacré-Cœur et l’Eucharistie.

L’histoire de cette solennité

Cette fête catholique nait au XVIIe siècle, à la suite de révélations accordées à une religieuse bourguignonne : sainte Marguerite-Marie.

En 1675, à Paray-le-Monial, le Christ apparaît plusieurs fois à cette religieuse, et lui fait découvrir la dévotion à son Sacré-Cœur. Cette dévotion est reconnue par le pape Clément XIII en 1765, et instaure la solennité en 1765. Elle est étendue à l’Eglise universelle, et inscrite au calendrier liturgique par le pape Pie IX en 1856.

À cette occasion, il bénit aussi le projet d’édification de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre en France, qui fut édifiée en signe de consécration de la France au Sacré-Cœur.

Depuis 2002, cette fête est cumulée avec la prière pour la sanctification des prêtres, car les prêtres témoignent par leur vie donnée de l’amour de Dieu pour les hommes. Ils sont « l’amour du Cœur de Jésus », disait le saint Curé d’Ars.

Prière au Sacré-Cœur de Jésus

Ô Cœur de Jésus, broyé à cause de nos péchés,
Cœur de Jésus attristé et martyrisé par tant de crimes et de fautes,
Cœur de Jésus, victime de toutes les iniquités,
Je Vous aime de toute mon âme et par-dessus toutes choses,
Je Vous aime pour ceux qui Vous méprisent et Vous délaissent,
Je Vous aime pour ceux qui Vous outragent et Vous empêchent de régner,
Je Vous aime pour ceux qui Vous abandonnent seul dans la Sainte Eucharistie,
Je Vous aime pour les âmes ingrates qui osent profaner votre Sacrement d’Amour par leurs insultes et leurs sacrilèges,
Cœur de Jésus, pardonnez aux pêcheurs, ils ne savent pas ce qu’ils font !
Cœur de Jésus, soutenez ceux qui propagent votre Saint Nom !
Cœur de Jésus, soutenez tous ceux qui souffrent et qui luttent !
Cœur de Jésus, faites que la société s’inspire en tout de votre Saint Evangile, seule sauvegarde de la Justice et de la Paix !
Cœur de Jésus, que les familles et les nations proclament vos droits !
Cœur de Jésus, régnez sur ma patrie !
Cœur de Jésus, que votre Règne arrive par le Cœur Immaculé de Marie !
Ainsi soit-il.