Chapelet médité à l’église St Paul

Samedi  3 août  2024 

 Chapelet médité à 17 h00 à l’église Saint-Paul de Rochefort

 

En ce mois d’août, consacré spécialement à la Vierge Marie dans le mystère de son Assomption, nous prierons la Très Sainte Mère de Dieu pour que notre France dont Elle est la Reine (voir au 15 août) redevienne « fidèle aux promesses de son baptême » (Jean-Paul II, au Bourget, 1er juin 1980).  
Qu’Elle protège nos familles et les garde dans la fidélité au milieu des difficultés actuelles.

 

Le mois d’août

Vertu recommandée : la confiance en la puissance de l’intercession de Marie

Le bienheureux Pie IX disait : « Je ferais la conquête du monde si j’avais une armée qui dise le chapelet »


Les Protecteurs du mois :Pour nos prêtres : le Saint Curé d’Ars 
Pour nous, laïcs  : St Louis

Les grandes fêtes du mois :

le 6  : la TRANSFIGURATION du Seigneur Jésus sur le mont Thabor (au cœur de la Galilée) : trois disciples -Pierre, Jacques et Jean- eurent le privilège de contempler la gloire du Christ avant même sa Résurrection d’entre les morts. C’est l’un des 5 Mystères Lumineux du Rosaire, dont le fruit est la grâce d’une vie intérieure plus profonde.

Son visage resplendit comme le soleil et Ses vêtements devinrent blancs comme la lumière” (Mt, 17)
(En effet), ce qu’est le soleil pour les yeux de la chair, Jésus l’est pour les yeux du cœur” (St Augustin)
le 15 : ASSOMPTION de la Très Sainte Vierge Marie ; où l’on fête l’ascension, et le couronnement dans le Ciel de Marie, Mère du Christ, Épouse de l’Esprit, Reine du Ciel et de la Terre, Reine des Hommes et des Anges.

A partir du « Vœu de Louis XIII » (1638) et jusqu’à la Révolution française, le 15 août fut considéré comme la fête « nationale » de la France ; en effet, le 10 février 1638, le roi, solennellement, consacrait son royaume à « Notre-Dame la Vierge » et demandait à tous les évêques d’organiser des processions le 15 août en l’honneur de la « Très glorieuse Vierge », « pour la défense de ce royaume contre tous ses ennemis […] et pour que, soit qu’il souffre du fléau de la guerre, soit qu’il jouisse de la douceur de la paix, il ne sorte point des voies de la grâce ».

Quelques-uns des grands saints du mois :

Le 1er août : Saint Alphonse de Liguori ; né en 1696, il devint évêque de Naples ; il est connu pour sa précocité : entré à l’Université à 12 ans, il fut nommé docteur en droit civil et ecclésiastique à 16 ans ! Fondateur des Rédemptoristes, il fut un prédicateur infatigable, voulant rencontrer toutes les “âmes abandonnées” ; merveilleux confesseur, il est aussi “homme de médias” utilisant l’image et le son : il dessine et peint des tableaux pour illustrer sa prédication ; il compose des mélodies, un célèbre duetto, des cantiques de Noël encore chantés en Italie aujourd’hui. Il écrit de nombreux petits traités de piété qui deviendront de véritables “best-sellers”, en particulier celui sur “Les Gloires de Marie”. Il meurt, “chargé d’ans” en 1787.
Le 2 : St Pierre-Julien Eymard (1811-1868) ; il fut l’un des grands apôtres de l’Eucharistie, “Jésus présent au milieu de nous”, “Sacrement de l’Amour du Fils”. Il crée la Congrégation du Saint-Sacrement, chargée de développer “l’Adoration Réparatrice”, “sous la conduite de l’Immaculée Vierge Marie”.
 Il écrit : “L’Eucharistie est comme un fleuve de vie sortant du Cénacle et serpentant à travers tous les peuples, puis allant se perdre dans l’océan de l’éternité. C’est un soleil d’amour inépuisable, toujours beau, qui précède, accompagne et suit toutes les générations. C’est la colonne de feu et de nuée dans le désert de la vie ; la manne pour le voyage vers l’au-delà ; le tabernacle ambulant avec le peuple de Dieu ; la source d’eau vive qui jaillit jusqu’à la vie éternelle ”.
Le 4 : le Saint Curé d’Ars, Jean-Marie Vianney ; saint patron de tous les curés du monde. Il fut un confesseur infatigable. « Quand le prêtre donne l’absolution, nous dit-il, il ne faut penser qu’à une chose : c’est que le Sang du bon Dieu coule sur notre âme pour la laver, la purifier et la rendre aussi belle qu’elle était après le baptême ». 
« Allez vous confesser à la Sainte Vierge ou à un ange : vous absoudront-ils ? Vous donneront-ils le corps et le sang de notre Seigneur ? Non. La Sainte Vierge ne peut pas faire descendre son divin Fils dans l’hostie. Vous auriez là deux cents anges qu’ils ne pourraient vous absoudre ! Un prêtre, tant simple qu’il soit, le peut. Il peut vous dire : Allez en paix, je vous pardonne … Oh ! Que le prêtre est quelque chose de grand ! ».
Il nous dit aussi : « On n’entre pas dans une maison sans parler au portier, n’est-ce pas ? Eh bien ! La Sainte Vierge est la portière du Ciel ! …  L’Ave Maria est une prière qui ne lasse jamais ».
Le 5  :  Dédicace de Sainte Marie-Majeure, l’une des 4 “basiliques majeures” romaines [avec St Pierre, St Jean-de-Latran –la cathédrale du pape- et Saint Paul-Hors-les-Murs].
On raconte que, dans la nuit du 4 au 5 août 356, la Vierge apparut en rêve au pape Libère ainsi qu’à un riche Romain nommé Jean ; Elle demanda d’ériger un sanctuaire en un certain lieu. Le lendemain matin, donc en plein mois d’août, ils constatèrent qu’il avait neigé à l’endroit indiqué par la Vierge sur le mont Esquilin. Le pape ordonna alors de construire une basilique à l’endroit délimité par la neige : on l’appela au début “Sancta Maria ad Nives” (« Sainte-Marie-aux-Neiges »).
Le 8   : Saint Dominique, : qui fut, avec St François, l’un des « géants » de la foi à la charnière du XII° et du XIII°s., l’un des deux grands fondateurs des « Ordres mendiants » (Dominicains et Franciscains).
Le 10  : Saint Laurent, célèbre diacre de l’Église de Rome, martyrisé sur une sorte de gril le 10 août 258 ; le pape Sixte II lui avait confié le trésor de l’Église (destiné à être distribué aux pauvres) ; et lorsque le préfet de Rome lui ordonna de lui apporter ce trésor, il revint accompagné d’une multitude de pauvres et lui dit : “Voici les trésors de l’Église” ; furieux, le préfet ordonna son martyre.
Le 11  : Sainte Claire d’Assise ; disciple (“fille”) de St François, elle voulut, comme lui, épouser “Dame pauvreté” et fonda l’Ordre des Pauvres Dames (qu’on appellera très vite les Clarisses) ; elle mourut en 1253, rejoignant ainsi dans le Ciel Frère François (mort en 1226 et déjà canonisé, car il le fut deux ans seulement après sa mort !).
Le 14  : Saint Maximilien Kolbe ; lui aussi “fils” de St François, il se consacra à L’IMMACULÉE ; dans sa jeunesse, il eut une apparition où Dieu lui proposa de choisir entre deux couronnes, celle de la pureté et celle du martyre : il voulut choisir les deux ; et en effet, prenant la place d’un otage père de famille, il mourut martyr dans le “bunker de la faim” à Auschwitz, le 14 août 1941. Le 10 octobre 1982, le père de famille qu’il avait ainsi sauvé assistait à sa canonisation par le Saint Père Jean-Paul II.
Le Père Kolbe déclara un jour qu’il avait médité toute sa vie sur le nom qu’à Lourdes, Marie se donna à elle-même : “Immaculée Conception”, mystère insondable de “Celle qui est dans la Trinité” (Apparition des 3-Fontaines en 1947).
Le 19  : Saint Jean Eudes ; prêtre oratorien (mort en 1680) ; juste avant Sainte Marguerite-Marie, il est l’un des grands propagandistes de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus ainsi qu’au Saint Cœur de Marie ; d’un esprit très réaliste, il fonda aussi l’ordre de Notre-Dame de la Charité pour recevoir les “jeunes filles repenties”.
Le 20  : saint Bernard de Clairvaux ; né en Bourgogne, il est le “géant” de la foi du XII° s. ; prodigieux entraîneur d’hommes, il entraîna même tous ses frères à devenir moines comme lui ; il est le “deuxième” fondateur de l’Ordre de Cîteaux ; à la demande du pape, le petit royaume franc chrétien de Jérusalem étant en danger, il prêche la deuxième croisade à Vézelay en 1146. Pour la première fois, des rois d’occident vont se “croiser”, tel le roi de France lui-même, Louis VII. Admiré dans tout l’occident, Bernard sillonnait les routes d’Europe pour réconcilier seigneurs et rois par ses arbitrages ; il est le grand arbitre du XII° s. Le grand arbitre du XIII°s. sera saint Louis (voir au 25 août).
Le 21  : le Saint pape Pie X ; c’est le grand pape du début du XX° s. Un des plus grands papes réformateurs de l’Église : il réforme la liturgie, remet en honneur le grégorien, publie un nouveau « Code de droit canonique » ; il lutte contre les idées “modernistes” qui risquaient de détruire la vraie foi, en publiant l’encyclique Pascendi  ainsi qu’un célèbre « Catéchisme » (dont Benoit XVI, un siècle plus tard, en 2010, a fait l’éloge).
« Pape de l’Eucharistie », c’est lui qui permit la communion quotidienne ; il autorisa et même encouragea la communion des petits enfants dès « l’âge de raison », soit vers 7 ans. Ainsi naquit la « première communion » ou « communion privée » suivie, lors de l’entrée dans l’adolescence, de la « communion solennelle » ou « profession de foi ».
Il mourut le 20 août 1914, accablé du chagrin de n’avoir pu empêcher le déclenchement de la 1ère guerre mondiale, lui qui avait eu la prémonition d’une terrible “guerre civile européenne”.
En 1954, il fut le 1er pape à être canonisé depuis St Pie V (célèbre pape au XVIème s).
Le 22  : sainte Marie Reine.
Benoit XVI (Audience du 22 août 2012) :  « Le pape Pie XII a rappelé : “Marie est reine plus que toute autre créature, en raison de l’élévation de son âme et de l’excellence des dons qu’elle a reçus. Elle ne cesse pas de prodiguer tous les trésors de son amour et de ses prévenances à l’humanité” (cf. Discours en l’honneur de Marie Reine, 1er novembre 1954). Maintenant, à la suite de la réforme postconciliaire du calendrier liturgique, la fête est située huit jours après la solennité de l’Assomption, pour souligner le lien étroit qui existe entre la royauté de Marie et sa glorification dans son âme et dans son corps, aux côtés de son Fils.
Dans la Constitution sur l’Église du Concile Vatican II, nous lisons ceci : « Marie fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conformée à son Fils » (Lumen Gentium, 59). C’est l’origine de la fête de ce jour : Marie est Reine parce qu’elle a été associée de manière unique à son Fils, sur son chemin terrestre, comme elle est associée à Lui dans la gloire du ciel.

Le grand saint de Syrie, Ephrem le Syriaque (mort en 373), affirme que la royauté de Marie dérive de sa maternité : elle est Reine « car elle est la Mère du Seigneur Jésus, Roi des rois ».

Le 25  : Saint Louis, roi de France, modèle admirable que devraient suivre tous les chefs d’État. “Il suivait son chemin, dit l’un de ses historiens, plus préoccupé du Ciel que de la Terre“, et c’est pourquoi, apparent paradoxe, son règne fut, lors de ce “Beau Moyen-Âge“, l’un des plus heureux, pacifiques et prospères que la France ait connus.

A deux reprises, il se “croisa” pour essayer de libérer le tombeau du Christ à Jérusalem. Fait prisonnier par le sultan d’Egypte en 1250, il fascina celui-ci par son courage et par sa foi. Il meurt à Carthage, près de Tunis, en 1270, le 25 août, lors de sa deuxième croisade.
Il fit construire ce bijou de grâce et de lumière qu’est la “Sainte Chapelle” à Paris, ceci pour abriter dignement la Sainte Couronne d’épines du Christ et un fragment de la vraie Croix, offerts par le dernier empereur latin de Constantinople Baudouin II. Avec une étonnante humilité, chaque Jeudi Saint, le roi lavait lui-même les pieds de 12 pauvres.

le 27  : Sainte Monique, 
qui longtemps pria dans les larmes pour la conversion de son fils Augustin. Peu avant de mourir (en 387), elle adressa une lettre à son fils Augustin, devenu évêque, lui demandant “de se souvenir de son âme à chacune de ses messes” (Confessions,9) : c’est l’un des nombreux témoignages de la foi des premiers chrétiens dans l’existence de ce lieu ou état de purification après la mort, qu’on appelle aujourd’hui “Purgatoire”, état dont l’âme peut être délivrée par la prière et la charité des vivants, ainsi que par le Saint Sacrifice de la messe.
le 28  : Saint Augustin (354-430), fils de Sainte Monique, le « fils de tant de larmes », à la jeunesse déréglée, mais qui pourtant devint l’un des 4 “Pères de l’Église” d’Occident (aux côtés de St Jérôme, Saint Ambroise et St Grégoire le Grand). Il devint évêque d’Hippone (Bône / Annaba en Algérie actuelle) ; à cette époque, toute l’Afrique du Nord était chrétienne.
le 29  : le martyre – ou “la décollation”- de Saint Jean-Baptiste ; il fut décapité sur l’ordre d’Hérode Antipas (celui-là même qui reçut avec mépris le Seigneur Jésus le jour de sa Passion).
Le grand « Précurseur » a droit à 2 fêtes liturgiques, non seulement celle de son martyre mais aussi celle de sa naissance ou nativité (24 juin) ; il est le seul dans ce cas, si l’on excepte évidemment le Christ lui-même (à Noël) ainsi que sa Très Sainte Mère, la Vierge Marie (le 8 septembre).