Nous allons fêter l’Assomption de la vierge Marie, ce 15 août, c’est l’occasion de prier et peut-être d’aller faire un pèlerinage à Lourdes. Mais pourquoi ?
Lourdes est le point de convergence de millions de pèlerins et de visiteurs du monde entier, qui, sur les pas de Bernadette Soubirous, viennent prier, déposer un cierge, et boire à la source.
En apercevant au loin les montagnes pyrénéennes, on sent que l’arrivée est proche, commence alors le cheminement spirituel vers Marie.
Le château, du haut de son piton rocheux, veille sur la ville. Lourdes. Le Sanctuaire de Lourdes s’est construit, au fil du temps, .aux bords du gave de Pau, sur 50 hectares. En passant les portes on découvre une grande esplanade, la basilique Notre-Dame-du-Rosaire, celle de l’Immaculée Conception et la souterraine basilique Saint-Pie-X, les piscines, les fontaines, les prairies, et deux chemins de croix dont l’un est accessible aux personnes à mobilité réduite. C’est dans la Grotte des apparitions que les pèlerins en file indienne effleurent du bout des doigts la paroi rocheuse et prient. Une statue de la Vierge vêtue de blanc ceinturée de bleu, telle qu’elle est apparue à l’adolescente en 1858, est placée dans la niche rocheuse . On dépose des fleurs, et, sur les bancs, en face, on se recueille en égrenant le chapelet, ou en assistant à une messe.
Depuis le premier pèlerinage en 1858, le sanctuaire n’a jamais désempli. Les pèlerins y trouvent calme et sérénité aussi, ce lieu est aussi propices au ressourcement des malades. La basilique Notre-Dame-du-Rosaire et ses 15 chapelles sont tapissées de mosaïques illustrant les mystères du rosaire. Dans la petite chapelle Sainte-Bernadette, à l’extérieur de la basilique, il y a des ex-votos sur les murs, et on s’y arrête aussi pour vénérer des reliques de Bernadette, morte au couvent de Nevers où repose son corps. Deux rampes entourent l’édifice, comme des bras rassurants qui s’ouvrent sur l’immense esplanade et ceux qui s’y promènent.
La basilique de l’Immaculée-Conception dite “supérieure” se trouve au-dessus du rocher, son chœur est calé sur celui de la Grotte des apparitions. La crypte, premier sanctuaire, fut le seul lieu visité par Bernadette Soubirous. A l’entrée, on s’arrête pour caresser le pied droit de saint Pierre, copie conforme de la statue de bronze de la basilique Saint-Pierre-de-Rome.
Jusqu’à 25 000 pèlerins, venus seuls ou en groupe, peuvent prendre place dans la basilique souterraine saint Pie X pour participer à des messes ou des grandes rencontres.
A la tombée du jour démarre la processions aux flambeaux, chacun tient dans une bougie dans sa main. et chante
Que demander à l’Immaculée conception et à sainte Bernadette ?
Bernadette, fille aînée d’une famille très pauvre, est de santé fragile et de petite taille. A 14 ans, elle ne sait ni lire ni écrire. Le 11 février 1858, alors qu’elle va traverser à pied les eaux glaciales du gave, l’adolescente voit apparaître pour la première fois la Vierge Marie toute de blanc vêtue à l’entrée de la grotte. celle-ci l’invitera à creuser le sol pour faire jaillir la source puis à boire cette eau. 17 autres fois, Bernadette ira à la rencontre de Marie qui lui transmettra son souhait qu’une chapelle soit édifiée.
Aujourd’hui, les pèlerins viennent à Lourdes rencontrer Marie dans la prière pour retrouver la joie malgré la maladie et la souffrance. Les pèlerins malades viennent s’y baigner et prier pour guérir. Ceux qui sont en bonne santé viennent trouver le ressourcement, la paix intérieure, le réconfort, le pardon.
On y fait aussi des rencontres qui changent la vie.
A ce jour on compte au sanctuaire 70 guérisons miraculeuses car elles ont concerné des maladies graves qui ont guéri tout d’un coup, d’une façon totalement inexpliquée par la science. On les met donc au crédit de l’intercession de Marie.
Une des dernières, en 2008, a concerné une soeur de 69 ans, appelée Bernadette elle aussi, atteinte depuis l’âge de 27 ans d’une paralysie empêchant la marche. Voici son témoignage:
” Dans la grotte, j’ai ressenti la présence mystérieuse de Marie et de la petite Bernadette.. Je n’ai pas demandé la guérison mais juste la force de continuer à vivre malgré la maladie. Quelques jours plus tard, dans ma chambre, je me suis sentie appelée à me débarrasser de tout support et je me suis mise à marcher.”
Le bureau médical international de Lourdes a déclaré la guérison extraordinaire. Celle-ci a été reconnue par l’évêque de Tarbes et Lourdes., en février 2018.
Des bouteilles d’eau de Lourdes peuvent être rapportées aux amis, à la famille.On allume un cierge, en espérant obtenir des grâces pour soi ou pour les autres, à l’image de sœur Bernadette.
Dans le chœur de l’église du Breuil Magné on découvre la statuette : ” du petit Jésus de Prague “, longtemps restée dans le fond de l’église.
Nous avons recherché son histoire…
Petite histoire de la statue miraculeuse de l’Enfant Jésus de Prague
L’origine de la dévotion au saint Enfant Jésus de Prague se situe en Espagne. Un vieux moine eut un jour la vision de l’Enfant Jésus dans sa cellule. Afin de garder en mémoire cette vision, le moine voulut la reproduire dans une statue de cire : c’est la statue que nous connaissons exposée au sanctuaire de Prague.
Cette statue fut possédée par une princesse dénommée Polyxène de Lobkowitz, qui en hérita pour son mariage. La princesse Polyxène voyagea hors d’Espagne et s’installa à Prague vers 1600 (Bohême, actuelle république Tchèque).
Durant une bataille gagnée par les catholiques sur les protestants le 08 novembre 1620, durant la guerre de Trente ans, et dont les troupes catholiques furent conduites par un carme, l’empereur décida d’installer le carmel dans son pays. L’ordre des carmes, établit à Rome depuis 1600, fut ainsi appelé en Bohême en 1620 par l’empereur Ferdinand II.
Une fondation de carmes déchaussés vit donc le jour à Vienne en 1622 puis à Prague en 1624. L’église dans laquelle les carmes s’installèrent, qui s’appelait « église de la Trinité » fut rebaptisée « Notre Dame de la Victoire » en souvenir de la bataille. Avec le départ de la cour de l’empereur Ferdinand à Vienne, le couvent ne vivant que d’aumônes, la pauvreté frappa le couvent. Le Père prieur Jean-Louis de l’Assomption appela sa communauté à prier l’enfant Jésus. Il ordonna au sous-prieur et maitre des novices, le Père Cyprien de Sainte Marie, de se procurer une statuette ou une image de l’Enfant Jésus.
Un jour, touchée par les difficultés des pères carmes, la princesse Polyxène de Lobkowitz décidé d’offrir en 1628 la statue de cire de l’enfant Jésus qu’elle possédait en disant au Père Jean-Louis de l’Assomption à qui elle remit la statue : « Je vous offre ce que j’ai de plus précieux, vénérez l’Enfant Jésus, et vous ne manquerez de rien». Dès que cette statue commença à être vénérée, la communauté souffrit moins de la pauvreté et reçut de nombreux dons et aumônes.
Les novices furent les premiers et les plus fervents adorateurs de l’Enfant-Dieu. L’un d’eux, le Père Cyrille de la Mère de Dieu (1590-1675), en reçut une grande faveur. Alors qu’il était plongé dans une importante souffrance spirituelle, le Père Cyrille eut son âme illuminée alors qu’il priait devant la statuette et décida depuis de se faire l’apôtre de cette dévotion. Reconnaissant, il promit d’être l’apôtre et le propagateur de cette dévotion au divin Enfant Jésus.
Parti en Allemagne à cause d’une invasion étrangère protestante en Bohème, le Père Cyrille ne revint qu’en 1637 à Prague. Cherchant désespérément la statue, il ne la retrouva finalement que sept ans plus tard sous les décombres, derrière un autel, les mains tranchées. Lorsqu’il redécouvrit la statue, il l’exposa aussitôt dans le chœur.
Grâce à sa persévérance, sa vénération fut prise à cœur par la communauté qui au début de l’année 1648, commença à se réunir dans la chapelle de l’Enfant Jésus pour la méditation et la liturgie des petites heures.
De nombreux bienfaits s’ensuivirent, les troupes suédoises aux portes de Prague levèrent le siège, la communauté retrouva une vie prospère. Un jour qu’il s’agenouillait devant la statue pour prier, il entendit la voix de l’Enfant-Jésus qui prononça ces paroles célèbres :
« Ayez pitié de moi et j’aurai pitié de vous…Rendez-moi mes mains coupées par les hérétiques et je vous rendrai la paix. Plus vous m’honorerez, plus je vous favoriserai ».
C’est seulement à ce moment-là que le Père Cyrille remarqua que la statuette, qu’il s’était empressé de remettre à l’honneur, était mutilée des deux mains. Cherchant à faire réparer la statue, il se heurta cependant à l’opposition catégorique de son supérieur. Malgré les dons qu’il reçut, rien ne fut donné pour la réparation de la statue, et sa dévotion décrue largement à tel point que le Père Cyrille dut porter la statue et la placer dans sa propre cellule.
Un jour, peu avant les matines de la fête de l’Immaculée Conception, alors que le père Cyrille priait la Vierge, il fut intérieurement poussé à regarder par la fenêtre de sa cellule qui donnait sur l’église. Il vit alors, dans le clair de lune, comme une petite nuée qui descendait sur le chœur. Elle prit peu à peu l’apparence d’une Madone entourée d’une guirlande d’étoiles. La Vierge allongea son bras en direction du chœur.
Le lendemain, quand le père Cyrille voulut vérifier l’endroit fixé par la Vierge Marie, il trouva un local que précédemment on avait voulu transformer en oratoire, sans qu’on l’eût encore réalisé. Profitant de la nomination d’un nouveau prieur, le père Cyrille réitéra sa demande de réparation de la statue avec confiance.
Le nouveau prieur, le père Dominique, ne fut pas opposé à la restauration de la statuette, mais les caisses du couvent étant de nouveau vides. Il répondit donc au père Cyrille en ces termes : « si l’Enfant Jésus nous donne le premier sa bénédiction, je ferai réparer sa statue ».
Le père Cyrille commença alors à prier mais fut interrompu parce qu’il était appelé à la chapelle. Devant l’autel, une dame l’attendait, lui donna une offrande, et disparut. Le père Prieur concéda alors à la réparation, mais exigea que celle-ci n’excède pas un demi-florin.
Mais les difficultés se poursuivirent et les réparations tardèrent. L’Enfant-Jésus dit alors au père Cyrille : « Place-moi à l’entrée de la sacristie, il viendra quelqu’un qui aura pitié de moi ».
Une heure après, M. Daniel Wolf un ancien fonctionnaire de la cour étranger au couvent vint le visiter. Il examina la statue et offrit de la réparer à ses frais. Cet homme était pourtant à ce moment-là très endetté et était au bord de la séparation avec son épouse. Une fois la statue portée chez lui pour réparation, il reçut un document impérial lui accordant une importante somme d’argent pour sa retraite, et son couple se ressouda. Les réparations achevées, il rapporta la statue au couvent.
Suite à une chute, il la répara de nouveau et la statue fut placée dans une urne de cristal. La dévotion commença alors à se répandre. Devant les nombreux bienfaits procurés, il fut décidé de placer l’Enfant Jésus dans un riche tabernacle doré, au-dessus du nouveau maître-autel.
Un jour de juillet 1639, le frère Cyrille, eut la visite d’un noble. Il supplia le frère de bien vouloir porter la statue de l’Enfant Jésus au chevet de sa femme, gravement malade, qui recouvra très rapidement la santé.
En action de grâce pour cette guérison miraculeuse, elle offrit une couronne d’or à l’Enfant Jésus. Ceci fut l’un des premiers et des plus célèbres miracles de l’Enfant Jésus de Prague, entrainant une vague de ferveur intense dans la ville.
Grâce à de nombreux bienfaiteurs, une chapelle fut dédiée spécialement dans l’église à la Sainte Trinité, avec une niche à l’attention de l’Enfant-Jésus. Au cours de l’année 1642, la princesse de Lobkowitz décida d’aider de nouveau le couvent et son mari rencontra le Père Cyrille à qui il déclara en voyant la chapelle de l’Enfant-Jésus : « Je ferai volontiers quelque chose pour Lui ». Il pourvut alors aux frais d’un nouveau sanctuaire.
Les travaux commencèrent dès 1642 à l’endroit-même que la Sainte Vierge avait indiqué au Père Cyrille lors de son apparition et le 14 janvier 1644, jour de la fête du Saint Nom de Jésus, la nouvelle église fut inaugurée. Après une visite au sanctuaire, l’empereur Ferdinand III décida d’offrir quarante cierges richement ornés, fabriqués par des artisans de Venise.
Avec ces différentes solennités, cette dévotion se répandit dans toute la ville de Prague et l’église devint un lieu de culte extrêmement fréquenté. Une grande chapelle fut ensuite construite en 1654 pour pouvoir rendre un culte public et durable à l’Enfant Jésus. La statuette de l’église de Sainte Marie de la Victoire fut donc déplacée dans cette chapelle richement décorée au cours d’une cérémonie le 19 mars 1655.
Le frère Cyrille de la Mère de Dieu mourut à Prague le 4 février 1675 mais la dévotion continua de se répandre grâce à l’intervention d’autres frères carmes, touchant même l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche qui rendit visite au sanctuaire en 1743 et offrit un habit précieux cousu de ses mains pour habiller la statue.
A la même époque en France, la carmélite vénérable Marguerite Marie du Saint Sacrement (1619-1648) fut favorisée par des apparitions du Saint Enfant Jésus dans sa cellule du carmel de Beaune, qui lui dit un jour : « Ma fille, puise dans les trésors de mon enfance, je ne refuserai rien à tes prières ». L’Enfant Jésus en personne lui enseigna la manière de l’honorer depuis son incarnation jusqu’à sa douzième année, par une dévotion particulière.
La carmélite précisa que cette dévotion consiste à célébrer avec zèle les fêtes de l’Enfant Jésus, honorer le 25ème jour de chaque mois, en mémoire de sa naissance, et réciter un petit chapelet que Marguerite-Marie du Saint Sacrement appela « petite couronne ».
La dévotion continua de se répandre en France où une statuette fut installée le 13 avril 1886 au carmel de Meaux, fondée en 1860. C’est après qu’une religieuse, Mère Gertrude, reçut une grande grâce de la part de l’Enfant Jésus, qu’elle décida de se procurer une statue de l’Enfant Jésus de Prague dans le couvent. La tradition orale dit que Mère Gertrude vit marcher dans sa cellule « un petit Jésus qui n’était pas comme les autres » selon sa propre expression. Elle chercha pendant longtemps une image correspondant à sa vision avant de se rendre compte, en lisant un article des Annales du Carmel du 31 janvier 1886, qu’il s’agissait de l’enfant Jésus de Prague. Les faveurs obtenues se multipliant de plus en plus, il fut décidé que la statue serait placée dans la chappelle extérieure du monastère. L’érection solennelle de la statue fut fêtée le 13 septembre 1888 par monseigneur de Briey, évêque de Meaux.
La dévotion se répandit progressivement en-dehors de Prague et à travers le monde, en Amérique et en Asie. En Amérique, « la sainte des Emigrants » Sainte Fransesca Saverio Cabrini s’attacha à répandre la dévotion en demandant à ce qu’une statue de l’Enfant Jésus de Prague soit présente dans toutes les maisons de son institut. En 1894, les catholiques chinois offrirent à l’Enfant Jésus un vêtement richement brodé par les carmélites de Tou-se-we, près de Shangaï, et dont l’inscription porte la mention suivante : « Divin Enfant Jésus, ayez pitié de la Chine ! Donnez-lui la foi et libérez-la de la nuit du mauvais esprit ». En 1895 est érigée en l’église Notre Dame de la Victoire la « Confrérie en l’honneur de l’Enfant Jésus de Prague ».
Les frères carmes de Milan sollicitèrent, vers 1895, le cardinal Ferrari, pour pouvoir introduire le culte de l’Enfant Jésus de Prague dans la ville de Milan. La cérémonie d’introduction se déroula le 15 décembre 1895, durant laquelle le cardinal récita la prière du Père Cyrille et consacra à l’Enfant Jésus tous les enfants milanais.
L’exemple milanais fut bientôt suivi dans les autres couvents carmes italiens et c’est ainsi qu’en 1900, le couvent d’Arenzano décida de placer dans l’église un cadre du Saint Enfant Jésus le 25 septembre 1900. Deux ans plus tard, la communauté reçut un don d’une noble italienne d’une statue de l’Enfant Jésus de Prague, en remplacement du cadre, et la communauté décida de construire un sanctuaire dédié à cause de l’affluence des pèlerins.
En 1908, eut lieu la consécration de la basilique de ce premier sanctuaire entièrement dédié à la dévotion au saint Enfant Jésus de Prague. Le 7 septembre 1924, le pape Pie XI envoya un cardinal solennellement couronner la statue de l’Enfant Jésus Roi de Prague. Sur la place du sanctuaire fut aussi érigée une colonne de marbre surmontée d’une statue dorée de l’Enfant Jésus, en signe de bienvenue aux pèlerins.
Avec l’instauration de régimes communistes en Europe Centrale et Orientale après 1945, la dévotion fut interdite dans cette région du monde où les Etats prônaient l’athéisme d’état. C’est donc ailleurs, et particulièrement à Arenzano, que les pèlerins se rendirent pour prier le Saint Enfant Jésus.
Le sanctuaire d’Arenzano fut donc rénové et enrichi et les travaux furent inaugurés en 1966, par le cardinal archevêque de Prague, en exil en Italie. Il déclara au cours de la cérémonie : « Combien de fois ai-je expérimenté que sa petite menotte, apparemment si faible, si impuissante, est en réalité la main toute-puissante d’un roi qui régit et bénit amoureusement tous ceux qui répondent à l’amour par l’amour ».
Avec la chute du communisme en 1991, la liberté religieuse revint à Prague et les carmes purent revenir à dans leur sanctuaire. Le 26 septembre 2009, le pape Benoît XVI rendit visite au sanctuaire. Il offrit solennellement une nouvelle petite couronne à l’enfant Jésus de Prague et composa une prière en son honneur.
Les chrétiens d’Orient et d’Occident célèbrent le même jour, le 6 août,la Transfiguration du Seigneur Jésus. Voici une homélie de saint Léon le Grand, pape au Ve siècle et Docteur de l’Église.
Le Seigneur découvre Sa gloire à des témoins choisis, et la forme corporelle qu’Il a pareille à celle des autres hommes, Il l’illumine d’une telle splendeur que Son visage devient éclatant comme le soleil et Son vêtement blanc comme la neige.
En cette Transfiguration, Son but principal était sans doute de détruire dans le cœur de Ses disciples le scandale de la Croix et d’empêcher, en leur révélant l’excellence de Sa dignité cachée, que leur foi ne fût troublée par les abaissements de Sa Passion volontaire. Mais Sa Providence avait un autre et non moindre dessein, celui de donner un fondement à l’espérance de la sainte Église. Elle voulait lui faire connaître de quelle transformation tout le corps du Christ devait être gratifié, en sorte que ses membres pussent se promettre d’avoir part un jour à la gloire qui avait resplendi dans le chef.
Mais pour affermir la foi des Apôtres et les conduire à une science parfaite, une autre instruction est donnée en ce miracle. En effet, Moïse et Élie, c’est-à-dire la Loi et les prophètes, apparurent, s’entretenant avec le Seigneur.
La présence de ces cinq hommes (Moïse, Élie et les trois apôtres) remplit en toute vérité la condition posée par cette parole de l’Écriture : Le témoignage de 2 ou 3 hommes fait toujours foi (Dt. 19,15). Quoi de plus solidement établi qu’un fait proclamé à la fois par les trompettes de l’Ancien et du Nouveau Testament, où se réunissent dans un commun accord la doctrine évangélique et les instruments des antiques témoignages? Les pages des deux alliances se corroborent mutuellement, mais ce que l’ancienne nous avait promis en symboles et sous le voile des mystères, la splendeur de la gloire présente nous le montre à découvert.
L’apôtre Pierre, enflammé par la révélation de ces mystères sacrés, n’ayant plus que mépris pour le monde et dégoûté des choses de la terre, était comme ravi hors de lui par le désir des biens éternels. Tout plein de la joie de toute cette vision, il voulait habiter avec Jésus ce lieu même où la manifestation de Sa gloire le rendait heureux. C’est pour cela qu’il s’écrie « Seigneur, il nous est bon d’être ici. Si Tu le permets, faisons ici trois tentes, une pour Toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
Mais le Seigneur ne répondit pas à cette suggestion, signifiant par là, non pas que ce désir était coupable, mais qu’il était désordonné.
Le monde, en effet, ne pouvait être sauvé que par la mort du Christ; et par l’exemple du Seigneur, la foi de ceux qui croient doit être telle assurément qu’ils n’aient aucun doute sur la réalité des promesses de bonheur qui leur ont été faites; mais il faut que nous comprenions aussi qu’au milieu des épreuves de la vie présente, nous devons solliciter la grâce de les supporter avec constance, avant de réclamer la gloire.
Les 8, 9 et 10 juillet, nous sommes partis, avec les pères Arockiya, David et Sesuraj, à la découverte d’une nouvelle région de France et de sa chrétienté locale.
Cette année nous conduisait en Bretagne, que nos amis ne connaissaient que par Sainte-Anne-d’Auray… Commençant par la côte nord, les cathédrales de Dol et de Saint-Malo nous servirent d’entrée en matière. Puis un arrêt à Lamballe nous confronta à la structure curieuse du chœur de Notre-Dame de Grande-Puissance. Guingamp était notre première ville étape. C’est David qui nous présenta la basilique Notre-Dame : un édifice étrange par la dissymétrie absolue des côtés de sa nef, aussi bien que par les arcs-boutants intérieurs de son chevet.
Après une nuit de repos, nous abordons la « Bretagne bretonnante » et ses traditions celtiques bien vivantes. La cathédrale du Trégor -Tréguier – nous est expliquée par Arockiya, avant que nous ne découvrions cette particularité si singulière que sont les enclos paroissiaux de Locmaria et de Loc-Envel, qui viendront avant la petite cathédrale de Saint-Pol-de-Léon que nous expliquera si bien Sesuraj. Les magnifiques enclos de Saint-Thégonnec et de Guimiliau, que nous admirons ensuite, ont été élevés alors que le reste de la France sombrait dans les Guerres de Religion ! Partout la ferveur des paroissiens et des pèlerins s’exprime par la multitude des lucioles qui brûlent dans ces sanctuaires. A Quimper, nous arrivons cinq minutes en retard : la cathédrale ferme à 18 h ! Tant pis, nous reviendrons le lendemain matin…
Après une seconde nuit de repos dans la capitale de la Cornouaille, nous reprenons la route qui nous conduit au Faouët, où la chapelle Saint-Fiacre – qui s’ouvre pour nous ! – montre son admirable jubé. Nous aurons cependant une petite déception à Melrand, où nous trouvons les chapelles de Saint-Fiacre et Locmaria fermées…
Puis notre route nous mène à Saint-Anne-d’Auray avant le retour : heureux d’avoir découvert un nouvel aspect de cette admirable Eglise de France, si riche dans sa diversité !
Proposé par le diocèse de La Rochelle, sous la conduite du père Pascal-Grégoire Delage, curé de la paroisse Notre-Dame-de-l ’Estuaire, et accompagné par Mme Monique Besset, directrice des pèlerinages.
” Inscrire nos pas dans les pas des martyrs d’hier et d’aujourd’hui.”
DU MARDI 5 AU JEUDI 14 NOVEMBRE 2024
Programme du pèlerinage
Jour 1 : mardi 5 novembre Nantes / Alger
À l’arrivée, tour panoramique en autocar de la ville d’Alger : découverte de la Nouvelle Grande Mosquée, Djamaâ El-Djazaïr, le monument aux Martyrs, érigé en 1982 pour le vingtième anniversaire de l’indépendance, la place des Martyrs, qui a longtemps constitué le centre d’Alger, elle est située au pied de la Casbah, la mosquée Sidi Ramdane, la plus ancienne mosquée historique de la ville d’Alger, d’une superficie de 400 m2 avec son minaret de 32 m de haut (classée au Patrimoine mondial de l’Unesco).
L’après-midi, visite de la cathédrale du Sacré-Cœur, église cathédrale de l’archidiocèse d’Alger, et mese.
Puis rencontre avec un témoin de la famille spirituelle de Charles de Foucauld.
Jour 2 : mercredi 6 novembre Alger
Promenade dans la Casbah d’Alger, arrêt à la mosquée Ketchaoua, visite du musée national des Antiquités et des Arts islamiques.
Découverte de la basilique Notre-Dame-d ’Afrique et messe.
Jour 3 : jeudi 7 novembre Alger / Tipaza / Cherchell / Alger Visite au mausolée royal de Maurétanie,
dit “Tombeau de la Chrétienne”, de Tipaza.
Visite de Cherchell.
Messe à Alger.
Jour 4 : vendredi 8 novembre Alger / Djemila / Constantine Visite de Djemila et arrivée à Constantine.
Jour 5 : samedi 9 novembre Constantine / Tebessa
Visite de la ville : palais d’Ahmed Bey, mosquée El Bey, église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, mosquée Emir Abdelkhader.
Rencontre avec le Supérieur de la communauté de Constantine et délégué du Provincial du Proche-Orient pour l’Algérie.
Eucharistie dans la chapelle des Jésuites
à Constantine.
Arrivée à Tébessa.
Jour 6 : dimanche 10 novembre Tébessa / Madaure
Découverte de la ville : remparts, Arc de
Caracalla, amphithéâtre, aqueduc de Thevest, temple de Minerve, basilique dédiée à sainte Crispine de Thagare.
Messe à la basilique.
Route vers Madaure.
Jour 7 : lundi 11 novembre Madaure / Thaghaste / Annaba
Visite de M’daourouch : ruines de thermes, de temples, de trois basiliques, d’un théâtre, ses vestiges d’huileries,
du Forum, d’une forteresse byzantine…
Visite de Souk Ahras, l’ancienne Thagaste,
ville natale d’Augustin : visite de sa maison natale et de l’olivier que saint Augustin a planté en mémoire de son
père.
Route vers Annaba.
Jour 8 : mardi 12 novembre
Annaba / Alger
Visite du parc archéologique et du musée
d’Hippone, de la basilique de Saint-Augustin et messe.
Rencontre avec des membres de l’équipe pastorale de la basilique Saint-Augustin
Retour en avion à Alger.
Jour 9 : mercredi 13 novembre Alger / Tibhirine / Alger
Départ pour une journée au monastère de Tibhirine, sur les contreforts de l’Atlas.
Journée de mémoire, de pèlerinage et d’action de grâce pour le témoignage de cette communauté de Trappistes.
Rencontre avec des frères et sœurs de la Communauté du chemin Neuf, auxquels le diocèse d’Alger a confié en 2016 la charge de l’animation spirituelle du lieu.
Eucharistie au monastère de Tibhirine.
Retour à Alger en fin de journée.
Jour 10 : jeudi 14 novembre Alger / Nantes
Retour en France
Mes frères de Tibhirine
Je pense à vous
A vous et à tous ceux
Qui ne verront plus le printemps
Ni les champs de coquelicots
Ni les champs de lavande
Qui sont tombés sur le front
Serrant contre leur poitrine
Les gerbes de l’alliance après la moisson.
Mes frères de Tibhirine
Je pense à vous
Vous qui n’avez jamais déserté le lieu
Car votre Passion se confond avec le lieu
Car quel que soit le lieu
“Dieu est plus proche de l’homme
Que sa veine jugulaire” (Sourate 50,16).
Qui mieux que vous le savait ?
Mes frères de Tibhirine
Je pense à vous
Dix ans après le massacre
Quel pardon pouvons-nous vous demander
Vous qui avez pardonné par avance ?
Quels regards pouvons-nous échanger avec vos familles ?
Alors que nos visages sont caressés par votre bonté
Alors que nos cœurs sont apaisés par vos prières
Alors que nos pieds sont lavés par vos mains
Vous étiez les frères des gueux
Sous le regard rivé des barbouzes.
Mes frères de Tibhirine
Je pense à vous
Mais comment pensez aux fils de Caïn
Qui vous ont raptés
Dans la tranquillité de votre sommeil
Qui ont rapté le don de Dieu !
Ces fils de Caïn peuvent-ils se réclamer de nous ?
Peuvent-ils se réclamer des 114 sourates du Coran
Scandant l’amour
Scandant la clémence
Scandant la miséricorde de Dieu
La sacralité de la vie
La condamnation absolue du meurtre ?
Mes frères de Tibhirine
Au-delà de la terre algérienne
Où vos corps reposent
Au-delà de la Méditerranée
Berceau de l’humanité
Sur la petite colline d’Aiguebelle
D’autres musulmans semblables à ceux
Que vous avez aimés jusqu’à votre dernier souffle
Qui vous ont aimés jusqu’au bout du scandale
D’autres musulmans à la croisée des chemins
Se sont levés pour répondre à votre appel
Dans une communion fraternelle
Et dans la paix du soir endormi
Vous êtes debout face à l’autel au milieu de nous
Éclairant de vos sourires
Tout le chœur de l’Abbaye Notre Dame.
Mounir Ben Taleb – Mars 2006 – Valence, France
Antoine de Padoue naquit à Lisbonne vers 1195. Entré chez les chanoines réguliers de saint Augustin, il demeura onze ans au monastère de Sainte-Croix à Coimbra.
Dans ce centre réputé d’études théologiques, il acquit une connaissance merveilleuse de la Sainte Écriture et des Pères. Désireux du martyre, il passa en 1220 aux Frères Mineurs. Il se rendit effectivement au Maroc mais dut le quitter pour cause de maladie. Puis il mena une vie de haute contemplation au Monte Paolo ( Romagne) Il s’adonna ensuite à la prédication et y connut un succès inouï, confirmé par d’éclatants prodiges.
Les sermons de saint Antoine s’adressent tantôt aux fidèles en général, tantôt à des catégories précises de personnes: pénitents, actifs, contemplatifs, religieux, prédicateurs, prélats, etc. ; à chacune de ces catégories notre saint trace la voie du salut et de la perfection.
Il se montre partout d’une sûreté et d’une rectitude de doctrine admirable; néanmoins il évite les spéculations pour toujours rester pratique. De temps en temps, il interrompait l’apostolat pour se plonger dans la contemplation, où Dieu lui accordait des grâces mystiques. Il occupa aussi plusieurs charges dans l’Ordre et enseigna la théologie à ses jeunes confrères. Antoine mourut à Padoue le 13 juin 1231 et fut canonisé le 30 mai 1232.
En 1931, lors du septième centenaire de la mort de notre saint, les Frères Mineurs demandent au Saint-Siège de bien vouloir honorer saint Antoine du titre de docteur de l’Église.
Le dossier sera présenté en 1936, orné de 2017 signatures venues de partout. C’est le 16 janvier 1945 que saint Antoine sera nommé docteur de l’Église Universelle.
Pourquoi prier saint Antoine?
Saint Antoine de Padoue est sans doute l’un des saints les plus vénérés et priés au monde. Mais pourquoi le prie-t-on? Qu’attend-on de lui ?
Suivant une ancienne tradition, rattachée à un épisode de sa vie, saint Antoine est invoqué pour retrouver les objets perdus. Attention délicate du saint, lorsqu’on pense à l’angoisse de ceux qui ont égaré un document précieux ou la clé de la maison, d’un coffre, de la voiture, etc… Une approche en vérité de saint Antoine peut aussi faire recouvrer la foi, favoriser le retour à la pratique religieuse et même le retour de la force et du courage perdus pour affronter les épreuves de la vie quotidienne: maladie, divorce, perte d’un être cher.
N’est-il pas, lui même, un maître en théologie et un modèle de vie spirituelle, toujours proche de Dieu et des hommes? Au-delà des prières que nous pouvons lui adresser, c’est surtout son message que nous pouvons retenir;
Les choses perdues
C’est sans doute le motif le plus fréquent d’invocation de saint Antoine : retrouver les choses perdues.
D’où cela vient-il ? Certains biographes pensent que cela remonterait à un incident survenu dans la vie du saint. On raconte en effet qu’Antoine possédait un psautier annoté de sa propre main dont il faisait usage pour donner des cours d’Écriture sainte à ses confrères. Or, un novice, qui voulait quitter l’Ordre, s’empara du précieux volume et partit. Antoine pria pour retrouver son psautier. Effectivement, un peu plus tard le novice, repentant, rapporta ledit volume et même réintégra l’Ordre.
Il y a également une hymne composée en l’honneur de saint Antoine qui a connu la plus étonnante des fortunes. Julien de Spire, dans son hymne “Si quaeris miracula”, ce qui veut dire : “Si tu cherches des miracles”, dit que saint Antoine redonne à ceux et celles qui l’en prient l’usage des membres et des forces perdues, en latin : membra viresque perditas.
Dans le cours du temps, on ne sait trop pourquoi, les deux premières lettres de viresque auraient disparu, ne laissant subsister que resque, et “res” veut dire chose. Puisqu’en latin “que” signifie “et“, “resque” se traduit par “et les choses“. Ainsi le sens de la phrase a changé pour donner : les membres et les choses perdues, au lieu de : les membres et les forces perdues. Saint Antoine aurait-il validé le nouveau sens de la phrase pour aider ses frères et sœurs à retrouver des choses perdues ? Une chose est sûre : ça marche, et même, parfois, il retrouve aussi des personnes perdues. Pourquoi pas ?
Le lys de saint-Antoine
Il est légitime de se demander d’où vient la dévotion aux lys de saint Antoine, puisque cette dévotion existe. Voici une hypothèse: au cours de la révolution italienne, les Franciscains de la ville de Marcasso en Sicile, furent expulsés de leur couvent. L’église, demeurée ouverte, restait déserte. Or, une fois l’an, la population des alentours y venait pour la fête de saint Antoine. Beaucoup de fleurs de toute sorte étaient apportées à cette occasion. Il y avait en particulier des roses et des lys.
Avant de repartir, chacun rapportait chez soir une fleur que l’on conservait comme un précieux souvenir. Une année, le sacristain oublia de replacer la statue du saint dans sa niche. Quelques semaines plus tard, il vint réparer son oubli.
Mais quelle ne fut pas sa surprise : au pied de la statue se trouvait une gerbe de lys d’une incomparable fraîcheur. L’étonnement fut d’autant plus grand que les autres fleurs abandonnées sur place étaient complètement desséchées. La nouvelle fit boule de neige et on voulut voir de ses yeux ces admirables lys, alors que la saison des lys était bel et bien passée.
Un prodige semblable se serait passé à Mentosca, en Autriche, en 1630. Un lys avait été déposé dans la main de saint Antoine pour la fête du 13 juin. Laissé là toute l’année, il conserva sa fraicheur et continua de répandre son parfum. Le pape Léon XIII a concédé lui-même une bénédiction spéciale des lys de saint Antoine pour la fête du saint.
Le bref de saint-Antoine
Une femme du Portugal, en butte aux vexations du démon, ne savait plus à quel saint se vouer. Un jour, son mari la traita de “possédée du démon”. Alors, n’y tenant plus, elle décida de mettre fin à ses jours, en se jetant dans le fleuve.
En cours de route, elle passa devant l’église des Franciscains et s’y arrêta pour une dernière prière. C’était un 13 juin. Pendant sa prière elle s’endormit, et, soudain, Antoine lui apparut, un papier à la main : « Prends ce billet et il te délivrera ». Or, le billet portait cette citation de l’Apocalypse : « Voici que le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu de manière à pouvoir ouvrir le livre et en ouvrir les sceaux ».
À son réveil, toute surprise de se retrouver avec ce billet en main, elle reprit confiance et retourna chez elle complètement guérie. Ce billet parvint jusqu’au roi du Portugal qui en facilita grandement la diffusion. C’était une formule brève: un Bref, efficace entre les mains de tous ceux et celles qui y croient. Cette dévotion au Bref de saint Antoine est encore très populaire de nos jours et bien des personnes portent ce bref sur elles.
Le pain des pauvres
Ceci s’est passé à Padoue, au Moyen Âge. Un enfant laissé sans surveillance, s’amusa dans l’eau et se noya. De retour, la mère chercha son enfant et le retrouva enfin, mais sans vie.
Des Franciscains qui surveillaient la construction de la basilique accoururent et consolèrent la pauvre femme du mieux qu’ils purent. L’enfant était inerte mais la foi de sa mère resta vive. Elle fit à saint Antoine la promesse suivante : ” Si mon enfant revient à la vie, je donnerai aux pauvres autant de pain que pèse mon enfant“. On pria beaucoup et vers la fin de la nuit l’enfant revint à la vie. Telle serait l’origine de l’œuvre du pain des pauvres qu’on a surnommée en ce temps là “pondus pueri ” ou ” poids de l’enfant” en latin. Au début du 19e siècle, le prodige est oublié, mais à la fin du même siècle, grâce à l’aventure qui advint à Louise Bouffier, il refit surface.
En effet, le 12 mai 1890, Louise ne parvenait pas à ouvrir la porte de son magasin. La serrure était brisée et le serrurier, impuissant, suggéra d’enfoncer la porte. Au dernier moment, la dame se ravisa et dit au serrurier : « Essayez encore avec cette clé. Si cela réussit, je promets à saint Antoine de donner autant de pain aux pauvres que je le pourrais ». Cela marcha ! De là s’est répandue l’habitude de ramasser du pain pour les pauvres en échange d’une faveur obtenue.
L’enfant Jésus dans les bras de saint Antoine
C’est peut-être le plus grand titre de gloire, ou plutôt de bonheur, que cette présence de l’enfant Jésus dans les bras de saint Antoine. Il nous a été transmis qu’un frère moine, à Camposampiero, en entrant dans la cellule d’Antoine, le vit, entouré de lumière, caressé par Jésus, tenu dans ses bras. Quelle grâce extraordinaire !
C’est le coeur de Jésus symbole de l’amour divin, centre où tout converge et qui embrasse tout.
L’Eglise contemple le coeur du Sauveur de l’humanité et se laisse guider par lui jusqu’au plus profond du mystère de l’amour où se rencontrent l’homme et Dieu. La dévotion au Sacré Cœur nous invite à fixer notre attention sur ce coeur aimant, compatissant et miséricordieux qui révèle le coeur de Dieu. Il existe des liens intimes entre le Sacré-Cœur et l’Eucharistie.
L’histoire de cette solennité
Cette fête catholique nait au XVIIe siècle, à la suite de révélations accordées à une religieuse bourguignonne : sainte Marguerite-Marie.
En 1675, à Paray-le-Monial, le Christ apparaît plusieurs fois à cette religieuse, et lui fait découvrir la dévotion à son Sacré-Cœur. Cette dévotion est reconnue par le pape Clément XIII en 1765, et instaure la solennité en 1765. Elle est étendue à l’Eglise universelle, et inscrite au calendrier liturgique par le pape Pie IX en 1856.
À cette occasion, il bénit aussi le projet d’édification de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre en France, qui fut édifiée en signe de consécration de la France au Sacré-Cœur.
Depuis 2002, cette fête est cumulée avec la prière pour la sanctification des prêtres, car les prêtres témoignent par leur vie donnée de l’amour de Dieu pour les hommes. Ils sont “l’amour du Cœur de Jésus”, disait le saint Curé d’Ars.
Prière au Sacré-Cœur de Jésus
Ô Cœur de Jésus, broyé à cause de nos péchés,
Cœur de Jésus attristé et martyrisé par tant de crimes et de fautes,
Cœur de Jésus, victime de toutes les iniquités,
Je Vous aime de toute mon âme et par-dessus toutes choses,
Je Vous aime pour ceux qui Vous méprisent et Vous délaissent,
Je Vous aime pour ceux qui Vous outragent et Vous empêchent de régner,
Je Vous aime pour ceux qui Vous abandonnent seul dans la Sainte Eucharistie,
Je Vous aime pour les âmes ingrates qui osent profaner votre Sacrement d’Amour par leurs insultes et leurs sacrilèges,
Cœur de Jésus, pardonnez aux pêcheurs, ils ne savent pas ce qu’ils font !
Cœur de Jésus, soutenez ceux qui propagent votre Saint Nom !
Cœur de Jésus, soutenez tous ceux qui souffrent et qui luttent !
Cœur de Jésus, faites que la société s’inspire en tout de votre Saint Evangile, seule sauvegarde de la Justice et de la Paix !
Cœur de Jésus, que les familles et les nations proclament vos droits !
Cœur de Jésus, régnez sur ma patrie !
Cœur de Jésus, que votre Règne arrive par le Cœur Immaculé de Marie !
Ainsi soit-il.
11h00 à l’église St Louis ( messe des familles et catéchisme)
18h00 à l’église St Etienne de Tonnay-Charente
Les chrétiens sont baptisés : « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit». Quand ils commencent leur prière, ils se marquent du signe de la croix sur le front, le cœur et les épaules en invoquant Dieu : “Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit” : c’est la Trinité.
L’homme n’est pas capable d’imaginer un Dieu unique qui existe en trois personnes. C’est Dieu qui nous a révélé ce mystère de son amour par l’envoi de son Fils et du Saint-Esprit. Jésus nous a révélé que Dieu est « Père », en nous montrant d’une façon unique et originale, que Lui-même n’existe que par son Père, Jésus est un seul Dieu avec le Père.
Jésus a promis à ses apôtres – les douze hommes qu’Il a choisis et envoyés – le don de l’Esprit Saint. Il sera avec eux et en eux pour les instruire et les conduire « vers la vérité tout entière » (Jean 16, 13). Ainsi, Jésus nous le fait connaître comme une autre personne divine.
La Trinité est Une : nous ne croyons pas en trois dieux, mais en un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Chacune des trois personnes est Dieu tout entier. Chacune des trois personnes n’existe qu’en union avec les deux autres dans une parfaite relation d’amour. Ainsi toute l’œuvre de Dieu est l’œuvre commune des trois personnes et toute notre vie de chrétiens est une communion avec chacune des trois personnes.
Source : Petit guide de la foi, Mgr Vingt-Trois, éd. le Sénevé.
Fête de la pentecôte 2024 sur la paroisse de Rochefort
Dimanche 19 mai : – 9h30 à l’église St Pierre du Breuil Magné >. – 11h00 à l’église St Louis. – 18h00 à l’église St Etienne de Tonnay-Charente >.
Chantons…
Le 50ème jour après Pâques, alors qu’une foule s’est rassemblée pour Chavouot (fête juive commémorant le don de la Loi à Moïse), les Apôtres, Marie et quelques proches, entendent un bruit « pareil à celui d’un violent coup de vent » qui remplit la maison ; c’est un premier signe.
Le deuxième signe ne se fait pas attendre : « une sorte de feu qui se partageait en langues et se posa sur chacun d’entre eux ».
Et voici le troisième prodige :” remplis de l’Esprit Saint“, signifié par le vent et le feu, « ils se mirent à parler en d’autres langues ». La foule qui festoie est stupéfaite « parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue ». À tel point que certains les croient « pleins de vin doux » (Ac 2, 1-14) !
Ainsi se réalisa la promesse faite par le Christ aux apôtres au moment de son Ascension, une dizaine de jours plus tôt : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre» (Ac 1, 8).
En effet, les apôtres, ayant reçu la force de l’Esprit, ont alors le courage de sortir de la salle du Cénacle où ils étaient craintivement enfermés. Ils commencent aussitôt à témoigner de la résurrection du Christ, à faire connaître son enseignement et à baptiser. Lors de la Pentecôte, l’Église est constituée non par une volonté humaine, mais par la force de l’Esprit de Dieu. À la suite de cet événement, naissent les premières communautés chrétiennes qui se sont ensuite organisées, développées et propagées.
Don pour tous les hommes
Ce récit des Actes des Apôtres est très significatif : le vent et le feu manifestent – comme dans bien d’autres récits de la Bible – la présence de Dieu. Les langues de feu témoignent de la venue de l’Esprit Saint sur ceux qui étaient présents.
La Bonne Nouvelle ayant vocation à rejoindre tous les hommes, le don de l’Esprit permet aux apôtres de répondre à l’appel du Christ : être ses témoins « jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Comme les apôtres, les chrétiens sont appelés à ne pas rester seulement entre eux, hors de la vie et du monde, mais, au contraire, à proclamer clairement et librement la Bonne Nouvelle du salut.
Parce qu’il trouve sa source dans l’événement de la Pentecôte, le sacrement de la confirmation est souvent célébré le jour de cette fête. Au cours de la célébration, l’évêque impose les mains sur chacun des confirmands, manifestant par ce geste le don de l’Esprit.
C’est le privilège rare de saint Joseph d’être fêté deux fois :
le 19 mars comme époux de la Vierge Marie,patron de l’Église Universelle
le 1er mai comme ” saint patron des travailleurs“
La fête de « Saint Joseph, artisan » se tient chaque 1er mai, fête du travail dans de nombreux pays. Cette solennité a été instaurée par le pape Pie XII en 1955.
Depuis le XVe siècle la dévotion au père adoptif de Jésus se développait, en particulier grâce à l’impulsion de sainte Thérèse d’Avila, fervente de saint Joseph. Attentifs, les papes officialisent progressivement son culte, en instaurant notamment sa fête le 19 mars. En 1870, Pie IX le nomme patron universel de l’Église.
En 1955, c’est Pie XII qui instaure la fête de “saint Joseph, artisan”le 1er mai, date habituelle de la fête du travail dans beaucoup de pays du monde et l’élève au rang de saint patron des travailleurs. Il prend cette décision clairvoyante en voyant la séduction du marxisme sur les classes populaires. En France l’électorat communiste représente 30 % des inscrits et la déchristianisation débutante est signalée dans le célèbre livre des abbés Godin et Daniel : ” La France, pays de mission ?” , écrit en 1942 à la demande du cardinal Suhard, archevêque de Paris. De plus, la fête du travail, en Russie et dans les pays de l’est sous tutelle soviétique, jouit d’un véritable succès, qui s’est diffusé à l’Europe occidentale, le pape répond ainsi aux besoins des temps nouveaux.
De nos jours, saint Joseph est particulièrement invoqué par les chercheurs d’emplois et il existe de nombreuses neuvaines qui font appel à son intercession.
Travail et dignité
Le travail est une notion à la fois complexe et ambivalente dans la vie d’un chrétien. L’Ancien Testament nous révèle que dès le commencement, l’homme travaille en cultivant et en gardant le Jardin d’Eden. Ainsi, le travail nous est révélé comme une mission confiée par Dieu, une vocation qui participe de ce qui fait qu’un homme est un homme, une créature faite à l’image et à la ressemblance de Dieu. « Le travail pour un chrétien, c’est être co-créateur. » nous explique Joseph Thouvenel. « Nous sommes faits pour créer quelque chose » renchérit Michel Boyancé.
Mais le travail est également décrit comme un dur labeur, une malédiction infligée par Dieu à l’homme lors de sa chute. Le travail apparaît donc tour à tour comme une vocation, un don de Dieu et comme une source de peines et de souffrances.
La Bible semble ainsi nous enseigner que tout travail ne se vaut pas. En un sens, le travail révèle l’homme à lui-même, lui donne sa dignité et l’aide à se réaliser en accomplissant sa mission confiée par Dieu.
En un autre sens cependant, le travail est laborieux et nous aliène. « La plus haute valeur du travail, c’est le jour du repos. » nous rappelle Joseph Thouvenel.
En quoi le travail participe-t-il à la dignité de l’homme ?
Sous quelles conditions le travail est-il digne ? Et quelles sont celles dans lesquelles il ne l’est pas ? Cette semaine, Régis Burnet reçoit Joseph Thouvenel et Michel Boyancé.
Au coeur battant du monde
Le 1er mai, l’Église fête saint Joseph et, avec lui, tous les efforts des hommes au travail, en particulier ceux des artisans et des ouvriers. A cette occasion, KTO fait le portrait posthume d’un prêtre qui, comme d’autres de sa génération, a choisi d’être présent au coeur battant du monde du travail. Le film se présente comme une quête de l’auteur portée par le nouveau curé de Martigues devenu ami du prêtre Louis Droz. Son journal, des archives, les souvenirs de ceux qui l’ont côtoyé dans le Doubs et en Provence, ainsi qu’au cours de ses voyages en Amérique Latine ou en Espagne racontent son histoire. Pourquoi Louis Droz a-t-il décidé de s’immerger dans le monde ouvrier ? Pourquoi cette passion pour les « incroyants », ce plaisir de découvrir les richesses et les solidarités vécues dans la classe ouvrière et d’y voir une présence divine, ce bonheur d’être « avec les autres » et de partager leurs luttes, leurs espérances, leur amitié ? Comment a-t-il concilié cet engagement avec son activité paroissiale ?
La fête de l’Ascension célèbre la montée de Jésus vers Dieu son Père. Elle est fêtée en France le jeudi de l’Ascension, quarante jours après Pâques. Mort et ressuscité, le Christ quitte ses disciples tout en leur promettant d’être toujours présent auprès d’eux, mais différemment. Il promet de leur envoyer une force, celle de l’Esprit-Saint.
La présence du Christ dans la vie de chaque chrétien est une réalité : ” Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux” dit-il à Matthieu ( Mt 18, 20). Lors de la messe, l’hostie consacrée par le prêtre devient le corps invisible, mais réel, de Jésus; celui qui communie s’unit au Christ. Ces événements sont des mystères, constitutifs du christianisme
La fête de l’Ascension, célébrant l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, est une des principales fêtes chrétiennes; elle s’inscrit dans le prolongement de Pâques et annonce la Pentecôte, dix jours plus tard. Le jour de l’Ascension, la couleur des vêtements liturgiques, que porte le prêtre, est le blanc, couleur de la fête, de la lumière et de la joie.
Jésus rejoint son Père
L’Ascension est relatée par l’évangile de Marc (chapitre 16, verset 19), l’évangile de Luc (chapitre 24, verset 51) et le livre des Actes des Apôtres (chapitre 1, versets 6-11). Le livre des Actes des Apôtres rapporte que, quarante jours après Pâques, Jésus apparaît une dernière fois à ses disciples et leur annonce : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins (…) jusqu’aux extrémités de la terre ». Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. L’évangile de Luc précise que les apôtres « retournèrent à Jérusalem, remplis de joie ».
Ainsi s’achève le temps des rencontres du Ressuscité avec ses disciples. Cependant, selon sa promesse, Il sera toujours avec eux, mais d’une présence intérieure . Le Christ n’est plus visible, mais il n’abandonne pas ses disciples. Il leur promet la venue de l’Esprit à la Pentecôte.
Croire que le Christ ressuscité est entré dans la gloire est un acte de foi. L’Ascension rend les hommes libres : loin de s’imposer à eux Jésus les laisse libres de croire, et d’aimer. Jésus invite les hommes à le suivre dans la foi. A eux de chercher les signes de sa présence et de son action dans leur vie, lors de la célébration des sacrements, notamment l’Eucharistie, en méditant sa Parole, dans le contact avec leurs frères et sœurs et avec ses ministres ordonnés: évêques, prêtres, diacres, religieuses et religieux…
« Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?» (Ac 1, 11) s’entendent dire les apôtres : l’Ascension du Christ est aussi un appel à se mettre en route pour s’engager dans le monde pour y porter la Bonne Nouvelle.