Pourquoi fête-t-on saint Joseph artisan le 1er mai ?

C’est le privilège rare de saint Joseph d’être fêté deux fois :                                            –   le 19 mars comme époux de la Vierge Marie, patron de l’Église Universelle   – le  1er mai  comme ” saint patron des travailleurs

La fête de « Saint Joseph, artisan » se tient chaque 1er mai, fête du travail dans de nombreux pays. Cette solennité a été instaurée par le pape Pie XII en 1955. 

Depuis le XVe siècle la dévotion au père adoptif de Jésus se développait, en particulier grâce à l’impulsion de sainte Thérèse d’Avila, fervente de saint Joseph. Attentifs, les papes officialisent progressivement son culte, en instaurant notamment sa fête le 19 mars. En 1870, Pie IX le nomme patron universel de l’Église.

En 1955, c’est Pie XII qui instaure la fête de “saint Joseph, artisan” le 1er mai, date habituelle de la fête du travail dans beaucoup de pays du monde et l’élève au rang de saint patron des travailleurs. Il prend cette décision clairvoyante en voyant la séduction du marxisme sur les classes populaires. En France l’électorat communiste représente 30 % des inscrits et la déchristianisation débutante  est signalée dans le célèbre  livre des abbés Godin et Daniel : ” La  France, pays de mission ? ” , écrit en 1942 à la demande du cardinal Suhard, archevêque de Paris. De plus, la fête du travail, en Russie et dans les pays de l’est sous tutelle soviétique, jouit d’un véritable succès, qui s’est diffusé à l’Europe occidentale, le pape répond ainsi aux besoins des temps nouveaux.

De nos jours, saint Joseph est particulièrement invoqué par les chercheurs d’emplois et il existe de nombreuses neuvaines qui font appel à son intercession.

Travail et dignité

Le travail est une notion à la fois complexe et ambivalente dans la vie d’un chrétien. L’Ancien Testament nous révèle que dès le commencement, l’homme travaille en cultivant et en gardant le Jardin d’Eden. Ainsi, le travail nous est révélé comme une mission confiée par Dieu, une vocation qui participe de ce qui fait qu’un homme est un homme, une créature faite à l’image et à la ressemblance de Dieu. « Le travail pour un chrétien, c’est être co-créateur. » nous explique Joseph Thouvenel. « Nous sommes faits pour créer quelque chose » renchérit Michel Boyancé.

Mais le travail est également décrit comme un dur labeur, une malédiction infligée par Dieu à l’homme lors de sa chute. Le travail apparaît donc tour à tour comme une vocation, un don de Dieu et comme une source de peines et de souffrances.

La Bible semble ainsi nous enseigner que tout travail ne se vaut pas. En un sens, le travail révèle l’homme à lui-même, lui donne sa dignité et l’aide à se réaliser en accomplissant sa mission confiée par Dieu.

En un autre sens cependant, le travail est laborieux et nous aliène. « La plus haute valeur du travail, c’est le jour du repos. » nous rappelle Joseph Thouvenel.

En quoi le travail participe-t-il à la dignité de l’homme ?

Sous quelles conditions le travail est-il digne ? Et quelles sont celles dans lesquelles il ne l’est pas ? Cette semaine, Régis Burnet reçoit Joseph Thouvenel et Michel Boyancé.

Au coeur battant du monde

Le 1er mai, l’Église fête saint Joseph et, avec lui, tous les efforts des hommes au travail, en particulier ceux des artisans et des ouvriers. A cette occasion, KTO fait le portrait posthume d’un prêtre qui, comme d’autres de sa génération, a choisi d’être présent au coeur battant du monde du travail. Le film se présente comme une quête de l’auteur portée par le nouveau curé de Martigues devenu ami du prêtre Louis Droz. Son journal, des archives, les souvenirs de ceux qui l’ont côtoyé dans le Doubs et en Provence, ainsi qu’au cours de ses voyages en Amérique Latine ou en Espagne racontent son histoire. Pourquoi Louis Droz a-t-il décidé de s’immerger dans le monde ouvrier ? Pourquoi cette passion pour les « incroyants », ce plaisir de découvrir les richesses et les solidarités vécues dans la classe ouvrière et d’y voir une présence divine, ce bonheur d’être « avec les autres » et de partager leurs luttes, leurs espérances, leur amitié ? Comment a-t-il concilié cet engagement avec son activité paroissiale ?

Article tiré du site KTO