Holy Games 2024

LA GENÈSE

Des JEUX ANTIQUES aux « JEUX SAINTS »

Aussi loin que remontent les Jeux, notamment ceux d’Olympie en Grèce, créés au VIII siècle avant Jésus Christ,  l’Eglise s’est toujours penchée sur le phénomène sportif, incitée à cela par l’invitation de saint Paul : « Glorifiez Dieu par votre corps » (1Co6,20) !

L’EGLISE et le SPORT

A l’époque médiévale « le sport » était apprécié comme divertissement mais surtout comme preparation au combat, son expression la plus spectaculaire fut celle des tournois et des joutes, à côté de la pratique de la chasse.
Au XIX ème siècle  l’Eglise a accompagné et soutenu le développement du sport en France à travers les patronages, ancêtres des clubs,. Certains sont devenus professionnel, notamment pour le football ou le basket comme l’AJ Auxerre, le stade brestois ou encore le Montpellier Hérault SC). Pas un village ou une paroisse sans son « patro » . Ils permirent d’éduquer la jeunesse par le sport en insufflant les valeurs chrétiennes à travers toutes les disciplines. La devise olympique ” citius – altius – fortius”, plus vite , plus haut, plus fort, fut soufflée par l’abbé Henri Didon à Pierre de Coubertin qui l’adopta pour les JO en 1894.

Chant : “Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s’éteint jamais…”

LES PAPES ET LE SPORT

Dès le début du XXème siècle les papes ont saisis l’enjeu pastoral puis missionnaire du monde du sport. Pie X avait organisé en 1905 au Vatican des épreuves sportives rassemblant des personnes handicapées, prémices des futurs jeux paralympiques.

Pie XI, l’alpiniste nous a laissé de nombreux écrits sur les bienfaits des sports de montagne,
puis Pie XII le passionné de cyclisme,
se sont tour à tour interrogés sur le rôle social du sport allant jusqu’à lancer : « comment l’Eglise pourrait-elle se désintéresser du sport ? » (1945).

JEAN PAUL II

Et c’est bien Jean-Paul II, baptisé « le sportif de Dieu » par le Cardinal Marty à son arrivée au parc des Princes à Paris en 1980, qui institua la création en 2004 d’une section « Eglise et sport » au Vatican, lui pour qui « le sport est un don Dieu » ou encore « la joie de la vie ». Pratiquant lui-même la natation, le ski, le canoë, St Jean-Paul II a laissé de nombreuses homélies à l’intention du monde du sport, car pour lui « le sport est un signe des temps ».

HOLY GAMES, POUR DES JEUX SAIN(T)S !

Dénoncés pour leur caractère « idolâtre » par Tertulien (204), les jeux antiques ont été rénovés à la fin du XIXème sous l’impulsion de deux chrétiens : Pierre de Coubertin et le Père Dominicain Henri Didon, supérieur d’un Collège et Arcueil et initiateur de la devise devenue olympique « plus vite, plus haut, plus fort »… vers le très haut !
A l’occasion des premiers jeux modernes, à AthènesPierre de Coubertin avait demandé une messe d’ouverture à son ami le Père Didon : c’est ensuite une habitude qui a perduré puisqu’en 1924 aux derniers jeux de Paris, une célébration eu lieu dans la cathédrale Notre Dame de Paris.

C’est dans cet élan que l’Eglise de France s’est lancée à travers HOLY GAMES, dans un programme d’accompagnement du monde du sport : des sportifs de canapé (nous étions 1.5 milliards devant la finale de la dernière coupe du monde de football), des sportifs amateurs (25% de licenciés sportifs en France dont de nombreux patronages) aux sportifs professionnels.
HOLY c’est la sainteté, GAMES c’est le jeu. Holy Games est un appel à la sainteté par le sport. C’est le rappel que le sport est un JEU au service de la personne, de sa dignité et du bien commun.
C’est donc l’espérance que l’Eglise porte de jeux saints, missionnaires et solidaires !

Qu’est-ce que le projet Holy Games ?

Les JOP de Paris 2024 est un évènement d’une portée exceptionnelle. Le monde entier aura les yeux tournés vers la France, et sera aussi accueilli par la France. L’enjeu d’hospitalité et fraternité est considérable et l’Église catholique ne pouvait pas rester en marge de l’évènement. Le projet a été initié en septembre 2022 à l’initiative du diocèse de Paris et de la Conférence des évêques de France sous l’autorité de Mgr Marsset. Isabelle de Chatellus s’est vu confier la direction du projet.

Holy Games, c’est donc la mobilisation de l’Eglise catholique pour accompagner le monde du sport à l’occasion des JOP de Paris 2024

Holy Games se décline en 4 pôles :

  • Le premier, la solidarité, est résumée en un mot : ENSEMBLE. Il s’agit de regarder les épreuves ensembles, de se rendre dans les stades ensemble ou encore de faire du sport ensemble.
  • Le second pôle combine l’éducation et la culture. Il s’agit de faire découvrir la richesse du patrimoine religieux à tous les curieux en alliant sport, culture et foi.
  • Le troisième est de proposer le meilleur des accueils aux sportifs, délégations et publics et de partager de la joie et de l’espérance.
  • Le quatrième et dernier pôle est l’accompagnement spirituel des sportifs chrétiens et des délégations par l’écoute et le soutien.

En résumé, la vision de Holy Games est de célébrer avec enthousiasme, à travers le sport, la personne humaine et l’appel à la fraternité entre les peuples et de favoriser l’accès des plus vulnérables aux sports – en particulier les personnes en situation en grande précarité, pour ne laisser personne au bord du chemin.

Dans le département, plusieurs manifestations vont être proposées au cours de l’année dont la première sera la participation à Run in spirit le samedi 23 mars 2024.

En conclusion, ce seront bien les valeurs de l’olympisme qui seront mises à l’honneur pendant les jeux d’été, car comme le rappel Thomas Bach, actuel président du CIO :

« Le sport et la foi partagent beaucoup de valeurs communes, qui nous guident pour vivre ensemble dans la paix avec nos concitoyens. Comme la foi, le sport peut nous guider sur la façon de mener une vie meilleure et ayant plus de sens. Comme la foi, le sport peut faire ressortir le meilleur de nous-mêmes. Comme la foi, le sport nous enseigne l’importance de vivre dans la solidarité et la paix avec nos semblables. Mais le sport ne peut apporter de réponses aux questions ultimes sur le sens de notre existence. Seule la foi peut donner des réponses aux questions réellement existentielles de la vie, de la mort et du divin. Seule la foi peut nous guider dans notre acceptation de la transcendance divine. »