“Les souffrances cachées de l’euthanasie”, le nouveau documentaire des AFC

Jeudi 1er février à 20h15 salle paroissiale (2 rue du faisan – Fétilly – La Rochelle )

Les AFC de la Rochelle projettent un documentaire inédit  : “les souffrances cachées de l’euthanasieproduit par les AFC nationales.

Informations :  06.95.77.20.41 ou par mail : afc17larochelle@afc-france.org

Film : « Les souffrances cachées de l’euthanasie »

Que raconte ce film ?
En Belgique les AFC ont rencontré des soignants qui témoignent au sujet des conséquences de la loi belge sur l’euthanasie, adoptée en 2002. Une psychiatre, un médecin, deux infirmiers,  un psychothérapeute et un conseiller juridique. Très vite les aménagements de la loi ont provoqué une dérive vertigineuse :

  • En 2003, un an après la loi, 235 personnes ont été euthanasiées,
  • En 2014 l’euthanasie a été ouverte aux mineurs.
  • En 2022 ce sont 3000 personnes qui ont eu recours à l’euthanasie, soit 2,5 % des décès du pays. “Le nombre des demandes ne cesse d’augmenter ”  selon Jacqueline Herremans, présidente de l’association ” Droit à mourir dans la dignité”. 60% des euthanasies concernent des personnes âgées de 40 à 79 ans.

En Belgique 55% des euthanasies ont lieu à domicile à l’aide d’un baxter(perfusion électrique du produit létal), 30% à l’hôpital et 15% en Ehpad. Une part des euthanasies n’est pas déclarée selon le rapport CFCEE ( Commission Fédérale de Contrôle et d’Evaluation de l’Euthanasie).

  • En 2020, la clause de conscience à été supprimée pour les hôpitaux et les institutions, seuls les médecins peuvent l’invoquer, à titre individuel.

Comme celui de la Fondation Lejeune ce film s’oppose à l’euthanasie. Sa particularité est d’exposer la souffrance des proches et des soignants à travers leurs témoignages et leurs expériences.

Il démontre la fausseté des arguments des promoteurs de l’euthanasie qui invoquent abusivement  la souffrance, la dignité, la liberté  pour faire passer un message de mort. “L’autonomie du choix est une parfaite illusion. Contrairement aux sociétés en Afrique et en Asie où la vieillesse est une fierté honorée, la plupart des personnes âgées de notre société porte un poids de culpabilité très lourd ” Dr An Haekens, psychiatre.

Les témoignages confirment ce constat :

  • La liberté de l’intéressé peut être faussée par la pression de la société et des proches,
  • Dignité : les soins palliatifs apportent la vraie réponse au maintien de la dignité de la personne. En quoi la maladie et la souffrance ôtent-elles sa dignité à qui que ce soit ?
  • Souffrance : l’accompagnement des personnes âgées supprime la souffrance de la solitude et la souffrance physique, car elles sont prises en charge par les proches et les soignants.  A condition que cela soit voulu, et possible.

Ce film insiste sur l’importance capitale des soins palliatifs, il apporte un regard bienveillant sur la fin de vie. C’est souvent un moment solennel qui permet d’accorder des pardons, de faciliter des réconciliations et de transmettre le message de toute une vie aux enfants.

Le 1er février 2024, les Associations Familiales Catholiques diffuseront ce documentaire sur YouTube.

Conclusion :

La loi belge sur l’euthanasie a rapidement dérivé, comme le souligne le conseiller juridique Jean-Paul Van de Walle. Les conditions censées limiter l’accès à l’euthanasie ont été levées par plusieurs changements législatifs, de ce fait  le nombre des euthanasies ne cesse d’augmenter. Ce qui devait être une exception est devenu un droit.

Le documentaire met en lumière l’échec de la promesse initiale de la législation belge : la souffrance des patients et de leur famille n’est pas apaisée, elle est refoulée.  Le sens profond du passage de cette vie – ci à la vie éternelle,  par la mort,  est nié.

Les soignants, forts de leur expérience, préconisent de développer le système de soins palliatifs, « L’humanité a beaucoup mieux à proposer que l’euthanasie, ce sont les soins palliatifs » – François Truffin, infirmier en soins palliatifs.

Que dit le pape François

Guérir si possible, toujours prendre soin». Le Pape François s’inspire de son prédécesseur saint Jean-Paul II en confiant les personnes malades en phase terminale et leurs familles à la prière de l’Église pour le mois de février.

Alors que l’Église célèbrera la Journée mondiale du malade le 11 février comme tous les ans depuis 1992, François rappelle que «tous les malades ont droit à un accompagnement médical, à un accompagnement psychologique, à un accompagnement spirituel et à un accompagnement humain».

Si les législations autorisant l’euthanasie ou le suicide assisté semblent se répandre dans de nombreux pays, le Pape invite à refuser ce monde basé sur la culture du jetable dans lequel les malades en phase terminale n’ont pas leur place. Au contraire, il est indispensable de poser un regard d’amour sur les personnes malades, de les entourer, de les tenir par la main, de leur redire leur valeur unique et irremplaçable.

Il insiste sur l’importance des soins palliatifs. Or, si 40 millions de personnes dans le monde ont besoin de soins palliatifs chaque année, seuls 14% des patients en bénéficient. Pour le Souverain pontife, les soins palliatifs «garantissent au patient non seulement des soins médicaux, mais également un accompagnement humain de proximité».

Citant la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans la Lettre Samaritanus bonus de 2020, le Pape explique qu’il est nécessaire de se tenir aux côtés des malades, mais également des familles. «Leur rôle est déterminant. Elles doivent avoir les moyens de garantir un soutien physique, un soutien spirituel et un soutien social» assure-t-il.