Fin de vie : l’Église de France souhaite un débat plus démocratique

Article tiré de Vatican news
Mgr Pierre d’Ornellas, responsable du groupe bioéthique de la conférence des évêques de France exprime des réserves sur la présentation de la question “fin de vie”, orientée, selon lui vers la possibilité d’un suicide assisté. Sur Radio Vatican-Vatican News, l’archevêque Rennes estime que la question de la fin de vie pose au président de la République française la question du manque d’investissement humain et financier pour développer suffisamment les soins palliatifs.

Entretien réalisé par Jean-Charles Putzolu – Cité du Vatican

Le 13 septembre dernier, Emmanuel Macron a lancé une Convention citoyenne sur la fin de vie qui réunit 150 personnes encadrées par un Comité de Gouvernance composé de différents experts. Ce comité se prononcera fin mars 2024 sur cette unique question :

«Le cadre de l’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations individuelles rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits?».

Sur Radio Vatican-Vatican News, Mgr Pierre d’Ornellas, responsable du groupe bioéthique de la conférence des évêques de France et archevêque de Rennes a constaté un manque de clarté concernant la volonté réelle du gouvernement, et s’inquiète d’une société qui privilégie l’individualisme à la fraternité qui est pourtant une des trois valeurs fondamentales de la République française.

Mgr Pierre d’Ornellas, dites-nous si la voix de l’Église est écoutée dans le débat sur la fin de vie en France?

J’espère que la voix de la sagesse est écoutée. Pour que la voix de la sagesse soit écoutée, il faut que le débat soit vraiment démocratique, c’est-à-dire qu’il mettre en œuvre de façon objective tous les éléments du dossier. Or, je suis inquiet par la question qui a été posée aux membres de la convention citoyenne. C’est une question qui regarde uniquement les situations individuelles.

On ne considère pas les corps sociaux, le corps des soignants, le corps des aidants, tous ceux qui ont quelque chose à dire parce qu’ils soignent. Par exemple, il me semble que le problème est tellement complexe qu’on ne peut pas réduire la réflexion des citoyens à une seule question. J’ai dit à la ministre Agnès Firmin Le Bodo que la seule qualité attendue de ce débat est qu’il soit rigoureusement démocratique, objectif. Beaucoup sont dans l’inquiétude parce que toutes les personnes chargées d’organiser le débat sont des personnes ou des institutions qui se sont prononcées explicitement pour l’euthanasie. Donc il y a quelque chose qui n’est pas démocratique, quelque chose qui ne tourne pas rond.

Selon vous, la formulation de la question posée aux citoyens de la convention induit quel genre de débat ?

Elle induit un débat inspiré par une vision erronée de l’être humain, en magnifiant l’autonomie comme étant absolue. Or, l’être humain n’est jamais dans l’autonomie absolue. Il est toujours dans la relation. Et respecter la liberté d’un être humain, c’est considérer qu’il est d’abord dans une interdépendance. L’interdépendance n’est pas une faiblesse. C’est tout simplement considérer que l’être humain vit dans la finitude. Et donc nous avons tous besoin les uns des autres. Nous avons tous besoin de ces relations. Nous sommes heureux dans cette interdépendance. Et aujourd’hui, dans une société qui prône l’individualisme, dominée par la technique, l’on veut tout maîtriser individuellement, tout contrôler individuellement et donc on veut contrôler sa mort. Alors que ce moment de vulnérabilité, ce moment de finitude, est précisément un moment qui appelle à la fraternité, à l’accompagnement, à l‘écoute, à l’empathie, de telle manière qu’on puisse accompagner quelqu’un, afin de l’apaiser. La loi ne résoudra jamais toutes les situations, tous les cas particuliers. Jamais elle ne résoudra des exceptions. Il y aura toujours des exceptions.”

On observe une fuite en avant vers une gestion radicale de la fin de vie, alors que des alternatives existent comme les soins palliatifs. Pourquoi n’avançons-nous pas plus dans cette direction?

Tout le monde reconnaît qu’il faut développer les soins palliatifs. L’avis 139 du Comité consultatif national d’éthique, dans sa première partie, dit qu’il faut développer les soins palliatifs. Et il précise même qu’il ne faut pas faire de réformes législatives avant d’avoir développé les soins palliatifs. Donc, c’est clair pourquoi le gouvernement est sourd? Pourquoi il n’agit pas? Pourquoi ne fait-il rien pour les soins palliatifs? Il fait bien des petites choses par ci par là, mais il reste 26 départements qui n’ont pas d’unités de soins palliatifs. J’ai interrogé le gouvernement. Sa surdité est incompréhensible. La loi du 9 juin 1999 dit que tout citoyen qui a besoin des soins palliatifs a le droit d’y avoir accès. Donc l’État est en faute. Pourquoi l’État ne reconnaît-il pas sa faute, pourquoi ne fait-il pas un effort? Pourquoi dans la loi du budget actuellement en débat au Parlement, cette question n’est-elle pas abordée? D’où cela vient-il? Est ce qu’il y aurait une idéologie quelque part qui se profile? Est ce qu’il y aurait des a priori?

J’entends beaucoup de soignants qui me disent qu’ils accompagnent des personnes âgées dépendantes. Ils me disent que ce sont des trésors de vie. A une seule condition; qu’on leur donne les moyens de prendre le temps de s’asseoir sur leur lit, de leur prendre la main, de prendre le temps de les écouter. Parce que quand une personne âgée, dépendante, faible, s’exprime, ça lui prend du temps. Et quand on réduit les moyens, j’entends des directeurs d’EHPAD qui me disent «Moi je démissionne parce que ce ne sont plus mes valeurs. On va vers la maltraitance» et ça, je le refuse. Pourquoi le gouvernement n’entend-il pas cela? Tout le monde le sait. Pourquoi le gouvernement ne fait-il rien? Pour moi, c’est une énigme. Je ne comprends pas. Et si j’avais l’honneur de rencontrer le président Emmanuel Macron, je lui poserais la question exactement comme ça. Pourquoi le gouvernement n’entend-il pas? Je pense qu’il me répondrait qu’il est urgent d’y répondre et qu’il ferait en sorte que le budget soit un peu bougé, pour financer non pas la vieillesse, mais la fraternité, qui appelle cet accompagnement, pour financer la formation des soignants et aussi des bénévoles et des aidants, pour qu’il y ait toute cette communauté fraternelle autour de ceux qui sont des trésors de vie et qui sont en fin de vie.

Ecoutons Ste Thérèse en cette fête de la Toussaint

Mercredi 1er novembre, nous fêterons la fête de la Toussaint. Si ce jour est souvent celui où nous prions avec tous ceux qui nous ont précédés et qui sont au Ciel, c’est aussi le bon jour pour entendre l’appel à la sainteté que Dieu ne cesse de nous lancer :

Le Seigneur demande tout ; et ce qu’il offre est la vraie vie, le bonheur pour lequel nous avons été créés. Il veut que nous soyons saints et il n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance. En réalité, dès les premières pages de la Bible, il y a, sous diverses formes, l’appel à la sainteté.”

Pape François
Gaudete et Exsultate, 1

N’ayez pas peur du Christ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie.”

Benoît XVI
24 avril 2005

Il y a quelques jours, le Pape François a justement écrit une exhortation apostolique où il met en valeur un chemin de sainteté : la Petite Voie de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Profitons donc de cette fête de la Toussaint pour lire cette courte lettre, et redécouvrir ce chemin de confiance qui nous permet de répondre à l’amour de Dieu. En voici 3 extraits, il est possible de trouver cette lettre en intégralité en ligne.« C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour ».

Ces paroles très fortes de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face disent tout. Elles résument le génie de sa spiritualité et suffiraient à justifier qu’on l’ait déclarée Docteur de l’Église. Seule la confiance, et “rien d’autre”, il n’y a pas d’autre chemin pour nous conduire à l’Amour qui donne tout. Par la confiance, la source de la grâce déborde dans nos vies, l’Évangile se fait chair en nous et nous transforme en canaux de miséricorde pour nos frères. C’est la confiance qui nous soutient chaque jour et qui nous fera tenir debout sous le regard du Seigneur lorsqu’il nous appellera à Lui : « Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même ».Thérèse est l’une des saintes les plus connues et les plus aimées dans le monde entier. Comme saint François d’Assise, elle est aimée même par les non-chrétiens et les non-croyants. Elle a également été reconnue par l’UNESCO comme l’une des figures les plus significatives de l’humanité contemporaine. Il nous sera bon d’approfondir son message à l’occasion du 150 anniversaire de sa naissance, à Alençon le 2 janvier 1873, et du centenaire de sa béatification.Sa vie terrestre fut brève, vingt-quatre ans, simple comme n’importe quelle autre, d’abord dans sa famille, puis au Carmel de Lisieux. La lumière et l’amour extraordinaires qui rayonnaient de sa personne se sont manifestés immédiatement après sa mort par la publication de ses écrits et par les innombrables grâces obtenues par les fidèles qui l’ont invoquée.

L’une des découvertes les plus importantes de Thérèse, pour le bien de tout le peuple de Dieu, est sa “petite voie”, la voie de la confiance et de l’amour, connue aussi sous le nom de Voie de l’enfance spirituelle. Tous peuvent la suivre, dans tout état de vie, à chaque moment de l’existence. C’est la voie que le Père céleste révèle aux petits (cf. Mt 11, 25).Thérèse raconta sa découverte de la petite voie dans l’ Histoire d’une âme : « Je puis donc, malgré ma petitesse, aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle ».Pour la décrire, elle utilise l’image de l’ascenseur : « L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus ». Petite, incapable d’avoir confiance en elle-même, mais confiante en la puissance aimante des bras du Seigneur.C’est “la douce voie de l’amour”, ouverte par Jésus aux petits et aux pauvres, à tous. C’est le chemin de la vraie joie. Face à une conception pélagienne de la sainteté, individualiste et élitiste, plus ascétique que mystique, qui met surtout l’accent sur l’effort humain, Thérèse souligne toujours la primauté de l’action de Dieu, de sa grâce. Elle va ainsi jusqu’à dire : « Je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande Sainte, car je ne compte pas sur mes mérites n’en ayant aucun, mais j’espère en Celui qui est la Vertu, la Sainteté Même, c’est Lui seul qui se contentant de mes faibles efforts m’élèvera jusqu’à Lui et, me couvrant de ses mérites infinis, me fera Sainte ».Un siècle et demi après sa naissance, Thérèse est plus vivante que jamais au cœur de l’Église en chemin, au cœur du Peuple de Dieu. Elle est en pèlerinage avec nous, faisant le bien sur la terre, comme elle le désira tant. Les innombrables “roses” que Thérèse répand sont le signe le plus beau de sa vitalité spirituelle, c’est-à-dire les grâces que Dieu nous donne par son intercession comblée d’amour, pour nous soutenir sur le chemin de la vie.

Chère sainte Thérèse,
l’Église a besoin de faire resplendir
la couleur, le parfum, la joie de l’Évangile.
Envoie-nous tes roses.
Aide-nous à avoir toujours confiance,
comme tu l’as fait,
dans le grand amour que Dieu a pour nous,
afin que nous puissions imiter chaque jour
ta petite voie de sainteté.
Amen.

Toussaint et Halloween

 « Halloween » vient du mot anglais « Hallowe’en », qui signifie « veille de la Toussaint », étymologiquement  ce terme vient de la contraction de ” All Hallow Eve ” qui signifie veille de tous les saints. Cette célébration remonte à 2 500 ans, dans le monde celtique on célébrait la fête de Samain (prince des ténèbres),  3 jours avant le 31 octobre et 3 jours après. Les druides allumaient de grands feux pour éloigner les mauvais esprits. La fête irlandaise de Samain célébrait le passage de la clarté estivale à l’obscurité hivernale.

Le pape Grégoire IV décida, en 835, de fixer au 1er novembre la date de célébration de tous les saints, on peut penser qu’il s’agissait de remplacer cette fête païenne par une fête chrétienne. La Toussaint concerne tous les saints, y compris les saints anonymes qui n’ont pas été reconnus par l’Eglise catholique. C’est donc un appel général à la sainteté.

Cette fête a cependant été conservée dans le calendrier irlandais après la christianisation du pays, comme un élément de folklore. Elle s’est implantée ensuite aux Etats-Unis avec les émigrés irlandais de la fin du XIXème siècle.  Son succès ne s’est jamais démenti. Halloween, devenue une fête commerciale, traversera  l’Atlantique pour s’implanter en France dans les années 1990, elle concerne essentiellement les jeunes du monde populaire, son emblème est une citrouille ajourée dans laquelle est placée une bougie.

Il est impossible de comparer Halloween à la Toussaint ; ces deux fêtes sont en effet totalement contradictoires.

Halloween est  un prétexte pour « faire la fête »  lors des soirées automnales, pluvieuses et tristes, mais c’est aussi l’évocation ambigüe, pour se faire peur,  de forces occultes, d’esprits de la mort de spectres et de fantômes. On sait que l’Eglise  déconseille de communiquer avec le monde des morts.

La Toussaint, au contraire est la fête de la lumière et de la sainteté. Le Christ par sa résurrection libère les fidèles de la peur de la mort. Chaque chrétien est appelé, après avoir suivi l’évangile, à la vie éternelle. L’Eglise insiste au jour de la Toussaint, sur l’espérance de la résurrection.

Quelques passages d’ Évangile peuvent  éclairer ce débat (Jn 1, 9 ; Mt 5, 14 ; Ps 139, verset 12).

Halloween fête des enfants.

Les enfants ont désormais l’habitude, le jour d’Halloween, de passer de maison en maison pour demander des bonbons ou des friandises. Le côté religieux est totalement absent de cette nouvelle fête, mais c’est l’occasion pour les adultes du voisinage de faire la connaissance des jeunes du quartier.

 

Kerygma aujourd’hui à 11h04 messe de clôture

“L’Eglise existe pour évangéliser.” 

Pour que nos communautés continuent à annoncer l’Evangile, à transmettre la Bonne Nouvelle aujourd’hui à tous ceux qui nous entourent, l’Église de France a lancé la démarche Kerygma du 20 au 23 octobre 2023

Au cœur d’une société en mutation constante, soumise aux crises, cette démarche a pour objectif central de redynamiser l’annonce de la Bonne nouvelle à tous les âges, dans la dynamique de la nouvelle évangélisation.

Le rassemblement KERYGMA qui a lieu en ce moment et jusqu’au lundi 23 octobre 2023, à Lourdes. 35 personnes des paroisses de notre diocèse y participent, accompagnées par Mgr François Jacolin, notre administrateur apostolique !

La catéchèse, sans langue de buis

Alors que la catéchèse doit aujourd’hui relever de nouveaux défis face aux transformations de la société, quelles sont les missions des catéchistes et qu’est-ce qu’être « disciple-missionnaire » ? Que dit le Directoire pour la Catéchèse (2020) ? Pourquoi la première annonce – l’annonce kérygmatique – est-elle devenue essentielle aujourd’hui ? Faut-il réévangéliser la catéchèse ? Et quid du catéchuménat ? Avec Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras et président du Conseil pour la catéchèse et le catéchuménat, Gaëlle Romieu, responsable de la catéchèse du diocèse de Périgueux et Sarlat, Roland Lacroix, professeur à l’Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique.

En direct à 11h00 messe de clôture

Pendant 4 jours, près de 3000 personnes engagées dans l’évangélisation, l’accompagnement et la catéchèse, se sont rassemblées à Lourdes. La démarche KERYGMA initiée par la Conférence des évêques de France, veut encourager une transformation pastorale et missionnaire, afin de permettre une première annonce kérygmatique de la foi.

Ce lundi 23 octobre à 11h, KTO retransmet la messe de clôture et d’envoi du rassemblement, en direct du Sanctuaire de Lourdes.

Hymne du rassemblement Kerygma 2023 à Lourdes

 

 

 

 

Soutien CCFD aux riverains du lac Tchad

Le comité catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) Terre Solidaire, vous invite à une  soirée :
le 26 octobre de 19h00 à 20h30 salle paroissiale (65 ter rue Voltaire-17300 Rochefort)
Il s’agit d’une information sur cette association catholique
et nous pourrons avoir un échange de réflexions, notamment à l’aide de l’Évangile et de la pensée sociale de l’Église.
A bientôt
Au plaisir de se rencontrer.
Philippe Bortolus
pour l’équipe CCFD de Rochefort
06 09 66 15 37

Veillée de prière pour la paix

Vendredi 27 octobre à 20h30 à l’église St Louis

Face au terrorisme et à la guerre qui frappent le proche Orient, les évêques de Terre Sainte demandent à leurs fidèles de prier et jeûner pour la paix.

Le pape François nous invite tous, au-delà de la Terre Sainte à joindre nos prières pour que la paix règne dans cette région et dans le monde entier

27 octobre : nouvelle journée de prière pour la Paix

Après la journée de prière et de jeûne pour la paix demandée vendredi dernier par le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pizzaballa, le Pape François a invité une nouvelle fois les fidèles à s’unir à la journée de jeûne, de prière et de pénitence le vendredi 27 octobre. Un moment de prière sera organisé à 18 heures sur la place Saint-Pierre.

Mercredi 25 octobre, le Pape a lancé un nouvel appel à la paix en Terre Sainte : «Je pense toujours à la grave situation en Palestine et en Israël : j’encourage la libération des otages et l’entrée de l’aide humanitaire à GazaJe continue à prier pour ceux qui souffrent et à espérer des chemins de paix, au Moyen-Orient, dans l’Ukraine tourmentée et dans d’autres régions blessées par la guerre».

Le cardinal Pizzaballa a par ailleurs adressé une méditation sur la paix aux chrétiens de son diocèse :

Chers amis,

Que le Seigneur vous donne la paix !

Nous traversons l’une des périodes les plus difficiles et les plus douloureuses de notre histoire récente. Depuis plus de deux semaines, nous sommes inondés d’images d’horreur qui réveillent d’anciens traumatismes, ouvrent de nouvelles blessures, font exploser en chacun de nous la douleur, la frustration et la colère. Beaucoup semble parler de mort et de haine sans fin. Tant de « pourquoi » se superposent dans nos esprits, ajoutant à notre sentiment de perplexité.

Le monde entier considère cette Terre Sainte comme un lieu qui est constamment à l’origine de guerres et de divisions. C’est pourquoi il était bon, il y a quelques jours, que le monde entier se joigne à nous pour une journée de prière et de jeûne pour la paix. Un beau regard sur la Terre Sainte et un moment important d’unité avec notre Église. Et ce regard tient bon.

Le vendredi 27 octobre prochain, le Pape a appelé à une deuxième journée de prière et de jeûne, afin que notre intercession se poursuive. Ce sera un jour que nous célébrerons avec conviction.

C’est peut-être la principale chose que nous, chrétiens, pouvons faire en ce moment : prier, faire pénitence, intercéder. Et nous en remercions le Saint-Père du fond du cœur.

Dans tout ce brouhaha, où le bruit assourdissant des bombes se mêle aux nombreux cris de douleur et aux nombreux sentiments contradictoires, je ressens le besoin de partager avec vous une parole qui trouve son origine dans l’Évangile de Jésus, parce qu’en fin de compte, c’est de là que nous devons tous partir et c’est là que nous devons toujours revenir. Un mot de l’Évangile pour nous aider à vivre ce moment tragique en unissant nos sentiments à ceux de Jésus.

Regarder vers Jésus, bien sûr, ne signifie pas se sentir exemptés du devoir de dire, de dénoncer, d’appeler, mais aussi de consoler et d’encourager. Comme nous l’avons entendu dans l’Évangile de dimanche dernier, il faut rendre  » à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu  » (Mt 22, 21). En regardant vers Dieu, nous voulons donc d’abord rendre à César ce qui lui appartient.

Ma conscience et le devoir moral m’obligent à dire clairement que ce qui s’est passé le 7 octobre dans le sud d’Israël n’est en aucun cas acceptable et que nous ne pouvons que le condamner. Il n’y a aucune raison pour une telle atrocité. Oui, nous avons le devoir de l’affirmer et de la dénoncer. Le recours à la violence n’est pas compatible avec l’Évangile et ne conduit pas à la paix. La vie de chaque personne humaine a une égale dignité devant Dieu, qui nous a tous créés à son image.

La même conscience, cependant, avec un grand poids sur mon cœur, m’amène à déclarer avec clarté aujourd’hui que ce nouveau cycle de violence a fait plus de cinq mille morts à Gaza, dont beaucoup de femmes et d’enfants, des dizaines de milliers de blessés, des quartiers rasés, et une pénurie de médicaments, d’eau et de produits de première nécessité pour plus de deux millions de personnes. Ce sont des tragédies qui dépassent l’entendement et que nous avons le devoir de dénoncer et de condamner sans faille. Les bombardements intensifs et continus qui frappent Gaza depuis des jours ne feront que causer la mort et la destruction, ils ne feront qu’accroître la haine et le ressentiment, et ne résoudront aucun problème mais en créeront plutôt de nouveaux. Il est temps d’arrêter cette guerre, cette violence insensée.

Ce n’est qu’en mettant fin à des décennies d’occupation ainsi qu’à ses conséquences tragiques, et en donnant une perspective nationale claire et sûre au peuple palestinien, qu’un processus de paix sérieux pourra être engagé. Si ce problème n’est pas résolu à la racine, il n’y aura jamais la stabilité que nous espérons tous. La tragédie de ces derniers jours doit nous conduire tous – religieux, hommes politiques, société civile, communauté internationale – à un engagement plus sérieux à cet égard que celui que nous avons pris jusqu’à présent. C’est le seul moyen d’éviter d’autres tragédies comme celle que nous vivons actuellement. Nous le devons aux nombreuses, trop nombreuses victimes de ces jours, et de toutes ces années. Nous n’avons pas le droit de laisser cette tâche à d’autres.

Mais je ne peux pas vivre ce moment extrêmement douloureux, sans regarder vers le haut, sans regarder le Christ, sans que la foi n’éclaire mon regard, notre regard, sur ce que nous vivons, sans que nos pensées ne se tournent vers Dieu. Nous avons besoin d’une Parole pour nous accompagner, nous consoler et nous encourager. Nous en avons besoin comme de l’air que nous respirons.

“Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde.” (Jn 16,33)

Nous nous trouvons à la veille de la passion de Jésus. Il adresse ces paroles à ses disciples, qui seront bientôt ballottés comme dans une tempête face à sa mort. Ils vont paniquer, se disperser et fuir, comme des brebis sans berger.

Mais cette dernière parole de Jésus est un encouragement. Il ne dit pas qu’il va gagner, mais qu’il a déjà gagné. Même dans le drame à venir, les disciples auront la paix. Il ne s’agit pas d’une paix irénique sortie de nulle part, ni d’une résignation au fait que le monde soit mauvais et que nous ne puissions rien faire pour le changer. Il s’agit, plutôt, d’avoir la certitude qu’au milieu de tout ce mal, Jésus a gagné. Malgré le mal qui ravage le monde, Jésus a remporté une victoire, il a établi une nouvelle réalité, un nouvel ordre qui, après la résurrection, sera assumé par les disciples qui renaîtront dans l’Esprit.

C’est sur la croix que Jésus a gagné. Pas par les armes, pas par le pouvoir politique, pas par les grands moyens, pas en s’imposant. La paix dont il parle n’a rien à voir avec la victoire sur l’autre. Il a gagné le monde en l’aimant. Il est vrai que sur la croix commence une nouvelle réalité et un nouvel ordre, la réalité et l’ordre de celui qui donne sa vie par amour. Et avec la résurrection et le don de l’Esprit, cette réalité et cet ordre appartiennent à ses disciples. À nous. La réponse de Dieu à la question de savoir pourquoi les justes souffrent n’est pas une explication, mais une Présence. C’est le Christ sur la croix.

C’est sur ce point que notre foi est en jeu aujourd’hui. Jésus parle à juste titre de courage dans ce verset. Une telle paix, un tel amour, exigent un grand courage.

Avoir le courage de l’amour et de la paix ici, aujourd’hui, signifie ne pas laisser la haine, la vengeance, la colère et la douleur occuper tout l’espace de nos cœurs, de nos paroles, de nos pensées. C’est s’engager personnellement pour la justice, être capable d’affirmer et de dénoncer la vérité douloureuse des injustices et du mal qui nous entourent, sans la laisser polluer nos relations. Cela signifie s’engager, être convaincu qu’il vaut encore la peine de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la paix, la justice, l’égalité et la réconciliation. Notre discours ne doit pas être empreint de mort et de portes fermées. Au contraire, nos paroles doivent être créatives, donner de la vie, créer des perspectives, ouvrir des horizons.

Il faut du courage pour pouvoir exiger la justice sans cracher la haine. Il faut du courage pour demander la miséricorde, pour refuser l’oppression, pour promouvoir l’égalité sans exiger l’uni-formité, tout en restant libre. Il faut du courage aujourd’hui, même dans notre diocèse et dans nos communautés, pour maintenir l’unité, pour se sentir unis les uns aux autres, même dans la diversité de nos opinions, de nos sensibilités et de nos visions.

Je veux faire partie, nous voulons faire partie de ce nouvel ordre établi par le Christ. Nous voulons demander à Dieu cette co-élévation. Nous voulons être victorieux sur le monde, en prenant sur nous cette même Croix, qui est aussi la nôtre, faite de douleur et d’amour, de vérité et de peur, d’injustice et de don, de cri et de pardon.

Je prie pour nous tous, et en particulier pour la petite communauté de Gaza, qui souffre le plus. Nos pensées vont en particulier aux dix-huit frères et sœurs qui ont récemment péri, ainsi qu’à leurs familles, que nous connaissons personnellement. Leur douleur est grande, et pourtant, chaque jour davantage, je réalise qu’ils sont en paix. Effrayés, secoués, bouleversés, mais avec la paix dans leur cœur. Nous sommes tous avec eux, dans la prière et la solidarité concrète, en les remerciant pour leur beau témoignage.

Enfin, prions pour toutes les victimes innocentes. La souffrance des innocents devant Dieu a une valeur précieuse et rédemptrice, parce qu’elle est unie à la souffrance rédemptrice du Christ. Que leur souffrance nous rapproche toujours plus de la paix !

Nous approchons de la solennité de la Reine de Palestine, patronne de notre diocèse. Ce sanctuaire a été érigé pendant une autre période de guerre et choisi comme lieu spécial pour prier pour la paix. En ces jours, nous consacrerons à nouveau notre Église et notre terre à la Reine de Palestine ! Je demande à toutes les Églises du monde de se joindre au Saint-Père, et à notre Diocèse, dans la prière et dans la recherche de la justice et de la paix.

Nous ne pourrons pas tous nous réunir cette année, car la situation ne le permet pas. Mais je suis certain que tout le diocèse sera uni ce jour-là pour prier solidairement pour la paix, non pas la paix du monde, mais la paix que le Christ nous donne.

Que le Seigneur vous accompagne et vous protège,

Cardinal Pizzaballa

patriarche Latin de Jérusalem

Semaine missionnaire mondiale 2023

La Semaine Missionnaire Mondiale se tient cette année du 15 au 22 octobre 2023. A cette occasion, le Pape François offre à l’Église du monde entier le thème inspiré du récit des disciples d’Emmaüs, dans l’Évangile de Luc (Lc 24, 13-35)

« Cœurs brûlants, tous en chemin »

Le Saint Père le réaffirme dans son message : la parole de Dieu éclaire et transforme le cœur dans la mission ; et Jésus dans l’Eucharistie est le sommet et la source de la mission.

La Semaine Missionnaire se conclura par la Journée Mondiale des Missions le dimanche 22 octobre 2023.

Cette semaine vient nous rassembler autour de la personne de Jésus, « le premier et le plus grand évangélisateur » ; elle vient nous rappeler que l’Eglise est missionnaire par nature, et elle incite notre Eglise diocésaine à respirer toujours plus au souffle de la mission universelle.

Lire le message du Pape

Pour la Journée Mondiale des Missions de cette année, j’ai choisi un thème qui s’inspire du récit des disciples d’Emmaüs, dans l’Évangile de Luc (cf. 24, 13-35): “Des cœurs brûlants, des pieds en marche ”. Ces deux disciples sont troublés et déçus, mais la rencontre avec le Christ dans la Parole et dans le Pain rompu a allumé en eux l’enthousiasme de se remettre en route pour Jérusalem et d’annoncer que le Seigneur est vraiment ressuscité. Dans le récit évangélique, nous saisissons la transformation des disciples à partir de quelques images suggestives : des cœurs brûlants pour les Écritures expliquées par Jésus, des yeux ouverts afin de le reconnaître et, comme point culminant, des pieds en marche. En méditant sur ces trois aspects qui dessinent l’itinéraire des disciples missionnaires, nous pouvons renouveler notre zèle pour l’évangélisation dans le monde d’aujourd’hui.

1- Des cœurs brûlants “tandis qu’il nous expliquait les Écritures”. La Parole de Dieu éclaire et transforme le cœur dans la mission.

2- Des yeux qui “s’ouvrirent, et le reconnurent” à la fraction du pain. Jésus dans l’Eucharistie est le sommet et la source de la mission.

3- Les pieds en marche, avec la joie de raconter le Christ ressuscité. La jeunesse éternelle d’une Église toujours en sortie.

Prière de la Semaine Missionnaire Mondiale

Ô Seigneur Jésus,
Comme les disciples d’Emmaüs,
Nous sommes tentés par le découragement.
Viens nous rejoindre et marcher avec nous.
Sèche nos larmes, réchauffe nos coeurs,
Relève ceux qui sont affligés, guéris les blessés,
Soulage les malades, réconforte les foyers.
Donne-nous la grâce d’une plus grande foi
en ton Eucharistie,
Que nous puissions sentir ton amour immense, ardent,
Et que nos coeurs devenus brûlants
nous poussent sur les chemins,
Par toute la terre, proclamer ta Bonne Nouvelle :
“Jésus est ressuscité ! Il est vivant !
Nous l’avons vu et nous vous l’annonçons !”
Amen

Concert prochainement à Soubise

Dimanche 15 octobre à 15h30 dans l’église de Soubise la chorale “ChanteRives” sur le thème : Tous les mots de la paix

 

Concert avec des musiciens de notre doyenné

 

Venez nombreux les écouter !

Entrée libre

Direction Catherine et Françoise Babiaud

Le Secours Catholique de Rochefort a besoin de bénévoles

Nous avons besoin de votre aide auprès des plus démunis de Rochefort.
Au local  20 rue Lesson, l’équipe  du Secours Catholique a besoin de bénévoles afin de poursuivre ses activités auprès des personnes ayant besoin d’aide :
  • Pour servir les petits-déjeuners, tous les mardis, mercredis, jeudis et vendredis matin de 8h30 à 10h30.
  •  Pour permettre à des personnes de prendre une douche et de laver leur linge pendant les heures d’ouverture : quatre matinées par semaine.
  • Pour offrir un accueil de qualité : estimation des besoins, indication des aides sociales disponibles, les rendez-vous sont indispensables, téléphone : 09.75.99.02.26  . Les familles en difficulté peuvent bénéficier d’ une aide d’urgence, d’un micro crédit et d’informations de toutes sortes en s’appuyant sur le réseau départemental du Secours Catholique.

Contact : – Dominique Priou, responsable d’équipe. 06 86 36 09 73

Avancée des travaux de la cathédrale de Paris .

Le 30 août dernier marquait le début de la restauration de la charpente du cœur de Notre-Dame de Paris.

C’est avec émotion que les charpentiers ont levé les premières pièces en chêne de la charpente du chœur, restituée selon un dessin et des techniques fidèles à l’ouvrage d’origine du XIIIe siècle, sur la base des études réalisées par la maîtrise d’œuvre.

Cette étape qui marque le chantier de reconstruction de la charpente rendra à la cathédrale sa silhouette caractéristique et offrira un témoignage du savoir-faire des charpentiers d’aujourd’hui, hérités de ceux du Moyen Âge.

Ce chantier hors norme qui est constamment en progression peut sembler difficile a suivre pour ceux qui souhaitent rester informer de son avancement sans faire de multiples recherches. C’est pour cela que dans cette video, nous allons résumer d’une manière clair et concise les travaux qui ont été effectue sur les mois de juin, juillet et août ! Un grand MERCI à “rebâtir Notre-Dame de paris” qui m’a permis d’obtenir des informations et des images précises de l’avancement du chantier de reconstruction.

Journées européennes du patrimoine 2023 : à la rencontre des artisans du chantier de Notre-Dame

 

Cette année 2023, à l’occasion de la 40ème édition des Journées européennes du patrimoine, l’établissement public “Rebâtir Notre-Dame de Paris” a proposé un Village du chantier exceptionnel, mettant à l’honneur tous les métiers engagés dans la reconstruction de la cathédrale. Charpentiers, maçons-tailleurs de pierre, couvreurs, sculpteurs, maîtres-verriers, artisans et artistes…

Tous sont rassemblés sur le parvis de la cathédrale pour témoigner de leur oeuvre commune sur laquelle ils œuvrent avec enthousiasme et détermination afin de la rendre accessible au public pour la fin de l’année 2024.

En partenariat avec l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris et avec l’Eglise catholique à Paris. Suivez l’actualité du chantier sur rebatirnotredamedeparis.fr et sur @rebatirnotredamedeparis

Suivez l’actualité de l’Eglise catholique à Paris et de la cathédrale Notre-Dame de Paris sur www.paris.catholique.fr

Article pris sur KTO